Le Cri des cantons de Saint-Germain-en-Laye, Maisons-Laffitte, Marly-le-Roi, 16 novembre 1929 Le onzième anniversaire de l'Armistice au Vésinet
La Fête Nationale du 11 novembre a été célébrée, au Vésinet, avec un éclat digne des impérissables souvenirs qui s'y rattachent. Les circonstances qui ont ajouté, cette année, un faste inaccoutumé, ainsi que l'on pouvait, s'y attendre d'après le programme, auquel une grande affluence a témoigné sa joie d'y prendre part. Dès dimanche soir, à 21 h un bal à grand orchestre réunissant de très nombreux couples de danseurs à la salle des Fêtes, avait constitué la plus joyeuse veillée. A 15 heures un long cortège qui s'était formé dans la cour de la Mairie, et s'allongea presque à chaque pas d'un large concours de la population où l'on remarquait l'Abbé Weitlauff, curé du Vésinet, M. Mallet, conseiller d'arrondissement, MM. Cloppet, maire, Aubrun, Clavery, Cauet, maires adjoints, un grand nombre de Conseillers Municipaux et des représentants de tous les éléments locaux, descendit — entraîné par la fanfare de la Société l'Etendard — jusqu'à la gare, à côté de laquelle se déroula la cérémonie de la pose de la première pierre de la Maison du Groupe des Mutilés, Combattants du Vésinet.
L'U.N.C. du Vésinet ayant voulu faire coïncider la date du 11 novembre pour la pose de la première pierre de sa Maison, cette cérémonie a eu lieu à 15 heures dans le terrain appartenant au chemin de fer de l'Etat [1], sous la présidence de M. Châtenet, Président général de l'U.N.C. et de M. Cloppet, Maire du Vésinet. Une grande partie de l'assistance se rendit ensuite à la Salle des Fêtes où un nouveau concert était donné par L'Accord Parfait et, tard dans la soirée, les rues pavoisées de notre Ville ne cessaient encore de présenter une animation extraordinaire. Ce fut une grande journée qui laissera au Vésinet un souvenir durable. [1] M. Dauthy, Directeur général de la Compagnie, avait accepté de faire don d'une partie (1/10e des quelque 3000 m²) du terrain que la compagnie possédait au voisinage de la gare du Vésinet (centre). [2] La famille Chardron habitait au Vésinet, 6 rue Thiers (aujourd'hui 6 rue Henri Cloppet) dans les années 1880, puis 9 rue Villebois-Mareuil. Monsieur Joseph Armand Chardron, secrétaire général de plusieurs sociétés, décédé en 1905, avait lui-même fait de son vivant, de nombreux dons à la ville, notamment les terrains des anciens commissariat et caserne des pompiers (angle des rues Alphonse Pallu et Jean Laurent) et de l'actuelle école Jeanne d'Arc, rue Armand-Chardron. Ils avaient eu une fille, Pauline, disparue en 1886, à l'âge de 20 ans. L'église Sainte Pauline fut édifiée à sa mémoire. L'édifice fut entièrement financé par Madame Adèle Chardron (1913).
Société d'Histoire du Vésinet, 2011- www.histoire-vesinet.org |