En 1855, les conceptions hygiénistes
et humanitaires voient leur réalisation grâce à la politique de Napoléon
III, en faveur des établissements généraux de bienfaisance.
Parmi eux, figurait l'Asile Impérial
du Vésinet, institué en exécution des décrets du 8 mars 1855
et du 11 août 1859.
Asile impérial du Vésinet
Relevé de façade aquarellé, 1859. (Archives de l'Hôpital)
Construit sur les plans de l'architecte Eugène Laval sur un terrain de
31 hectares au sud-ouest du bois du Vésinet, l'établissement fut inauguré le
29 septembre 1859. L'ensemble des bâtiments de l'Asile se développait
sur un vaste parc, aujourd'hui diminué dans sa partie sud-est, auquel
mène l'avenue de la Princesse. Au centre, le bâtiment principal, de plan
en U, s'ouvre sur une large cour d'honneur cantonnée de pavillons carrés
dont les murs plus élevés rythment l'ensemble de l'édifice.
L'axe de la composition est marqu é par le
pavillon de la chapelle, dont le toit, un dôme
à l'impériale, était à l'origine coiffé d'une couronne également impériale.
Quatre ailes, deux en retour et deux dans le prolongement de la façade
postérieure complètent l'édifice. Elles sont reliées par un réseau de
galeries en charpente. Les différents bâtiments utiles à l'intendance étaient
dispersés dans le parc: écuries, remises, ateliers, vacherie, grenier,
boucherie, bûcher, grange, basse-cour, verger et potager (...).
L'architecture de Laval est à la fois d'une grande sobriété et d'une
grande élégance; elle joue sur les formes des baies, la polychromie de
la brique et de l'enduit, les volumes des toits, évitant ainsi la monotonie
et brisant l'horizontalité
de l'édifice.
Les façades
sont rythmées par des pilastres de brique rouge, rehaussés dans les
points forts par des assises alternées de pierre (pavillons d'angles,
pignons latéraux) sur la cour d'honneur. Baies géminées au rez-de chaussée,
larges arcades à l'étage laissent passer une lumière abondante dans
les salles. L'architecte semble s' approprier ainsi les thèmes hygiénistes
de luminosité et de circulation de l'air, pour jouer sur la transparence
de cette façade et mettre en valeur le pavillon de la chapelle placé au
centre de l'édifice, suivant une longue tradition hospitalière [*].
Devenu Asile national puis Établissement national des convalescentes
du Vésinet en 1949, l'Asile prend la dénomination de Centre Médical du
Vésinet en 1981, puis en 1993, d'Hôpital du Vésinet.
En 1997, il a été inscrit
à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques.