Société d'Histoire du Vésinet, janvier 2015 François Mathias Chabot (1826-1881) le rocailleur du Vésinet François Mathias Chabot est né le 24 février 1826 à Mauvières dans l'Indre d'un père charpentier. Il apparaît dans les archives du Pecq en 1859. Le 3 mars, il y épouse Antoinette Barbe Thouvenin, une veuve de 37 ans, qui avait tenu dans cette ville une auberge avec son mari, François Isidore Baron, décédé un an plus tôt. Chabot est alors maçon. Les actes dans lesquels il apparaît ensuite le mentionnent comme maçon, patron maçon, puis « rocailleur ». Il se fait une spécialité de la construction de rocailles et autres fabriques. Son nom apparaît fréquemment à ce sujet dans les pages du Bulletin de la Société d'Horticulture de St Germain consacrées aux visites de jardins du Vésinet, entre 1864 et 1868. Les plus grands parcs privés étaient alors fréquemment décorés de bassins, ruisseaux, rocailles, socles pittoresques de réservoirs. Deux articles lui sont spécialement consacrés et attirent l'attention sur « les grottes et cascades de M. Chabot au Vésinet ». [1, 2] La grande cascade de Longchamp Bois de Boulogne, Paris.
Cascade de Chabot au Vésinet Croisement rue J.-Mermoz/allée des Bocages. (Cliché vers 1900.)
Le gué du Lac Inférieur Réalisé vers 1860, parmi les premiers ouvrages du parc. (Cliché vers 1900)
Cascatelles en cascades Cliché vers 1900. Parmi les réalisations majeures de Chabot, figurent le rocher du Lac Supérieur et la grotte de la cascade du Grand lac. Le premier ensemble supportait les réservoirs d’alimentation en eau du Vésinet, soustraits au regard des promeneurs par une construction monumentale en pierre rustique « qui devait être complétée par du lierre pour mieux cacher les réservoirs et donner l’illusion d’un temple en ruine ». La grotte du Grand Lac était quant à elle destinée à « séduire l'audacieux qui, descendant quelques degrés, découvrait de l’intérieur les chutes d'eau qui provoquent au soleil des effets ravissants ». [3] La Grotte du Grand-Lac (Cliché vers 1900) Pour séduire l’audacieux qui, descendant quelques degrés, découvrait de l’intérieur les chutes d’eau qui provoquent au soleil des effets ravissants.
Rocher et cascade du Château d'eau. (Cliché vers 1900.) « Construction monumentale en pierre rustique « qui devrait être complétée par du lierre pour mieux cacher les réservoirs et donner l’illusion d’un temple en ruine. »
Entre 1860 et 1870, Chabot dirige une entreprise d'une dizaines de personnes, ouvriers-maçons, jardiniers, menuisier, journaliers ... Pourtant il abandonne assez vite le métier et se présente à partir des années 1870 comme marchand de vin, l'activité que sa femme exerce depuis leur mariage. A 55 ans, il meurt, le 19 mars 1881, à son domicile du 8, route nationale 190, dans le village du Pecq. *** Notes et sources [1] Bulletin de la Société d'horticulture de St Germain en Laye, 1864-1867. [2] Rapport sur les grottes et cascades de M. Chabot au Vésinet, Société d'Horticulture de Saint-Germain, 1868. [3] Le Vésinet, modèle français d'urbanisme paysager (1858-1930), Cahiers du Patrimoine, 2002.
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