BAUËR, Gérard Henri (1888-1967)

Essayiste et critique, né le 7 octobre 1888, au Vésinet (alors Seine & Oise), fils d'Henri François Adolphe Bauër et de Pauline Lemariée.
Marié, le 23 mai 1932, avec Helena Margareta Van der Zee, il divorce le 29 mars 1950.
Critique littéraire et dramatique à l'Echo de Paris (1907-1935), chroniqueur au Figaro, à partir de 1935 (le billet de "Guermantes"), il est directeur de Paris-Presse en 1945.
Membre de l'Académie Goncourt en 1948 (5e couvert), son Journal a publié à cette occasion une courte biographie (ci-après).
Président honoraire de la Société des gens de lettres, grand prix littéraire de la Ville de Paris (1959) pour Rendez-vous avec Paris, chez Albin Michel, il est décédé en son domicile, 5 avenue Emile-Deschanel, Paris (7e), le 4 septembre 1967.

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    Paris-presse - L'Intransigeant, 10 juillet 1948

     

    Gérard Bauer à l'Académie Goncourt

    Aujourd’hui, à midi, les Concourt réunis chez leur notaire, ont procédé à l’élection du successeur de Rosny Jeune, décédé il y a quelques mois. C'est notre éminent collaborateur Gérard Bauer qui a été désigné à l'unanimité des suffrages.

    Est-il besoin de présenter Gérard Bauer aux lecteurs de Paris-presse où, depuis quatre ans, il assure la critique littéraire avec le talent que l’on sait, un talent que pendant près d’un demi-siècle il a prodigué à travers les colonnes d'une bonne douzaine de journaux parisiens ?

    Né en 1888 au Vésinet, Gérard Bauer a débuté dans le journalisme en 1905 avec Clemenceau, à L'Aurore. Il devait devenir un des journalistes les plus féconds de notre époque et l’un de nos plus brillants chroniqueurs.

    C’est lui — c’est à peine si son pseudonyme de Guermantes en est un encore — qui rédige dans le Figaro ces « billets » où il commente l’actualité avec autant d’esprit que de sensibilité mêlée parfois d'un peu d’amertume, celle d’un homme qui a connu la belle époque et se résigne à celle-ci.

    Dès 1919, il donnait, chaque jeudi, une chronique à L'Echo de Paris. Il en a publié aussi dans les Nouvelles littéraires, l'Eclaireur de Nice, la Petite Gironde. Il a tenu le feuilleton de critique dramatique à l'Opinion, à la Revue de Paris, aux Annales, à l'Echo de Paris. Il a publié dans la Revue de Paris, la Revue hebdomadaire, la Revue des Deux Mondes des études sur Mme de Staël, Benjamin Constant, Prévost-Paradol et autres grandes figures du XIXe siècle.

    Son activité ne s’est pas limitée au journalisme. Après un roman d’aventures publié en 1918 et préfacé par Paul Bourget, il a publié une série d'essais : Recensement de l’amour à Paris ; Les Six Etages, Les Métamorphoses du romantisme, La Parisienne.

    Il fut un des plus brillants conférenciers de l'Université des Annales. Il a prononcé des conférences dans toute l'Europe et jusqu'en Egypte.

    Ecrivain, chroniqueur, critique, conférencier, Gérard Bner, l'un de écrivains les plus fins et les plus cultivés de notre temps, avait sa place marquée d'avance chez les Dix.

     


Société d'Histoire du Vésinet, 2008 - www.histoire-vesinet.org