Le Petit Réveil, 24 octobre 1918

La mort d'Aimé Foucault, ancien maire du Vésinet

A la Une de son édition du 24 octobre 1918, Le Petit Réveil, journal républicain des cantons de Saint-Germain et Poissy, publiait un encart de quelques lignes reproduites ci-dessous.

    FOUCAULT

    Les républicains du canton de Saint-Germain sont en deuil. Ils viennent de perdre leur vénéré doyen, leur chef distingué Aimé Foucault, avoué honoraire près le tribunal civil de première instance de la Seine, ancien maire du Vésinet, ancien conseiller d'arrondissement, président d’honneur des Comités radicaux du canton de St-Germain, Foucault que nous avons vu dans toutes les luttes pour la République depuis quarante ans, vient de s'éteindre doucement, à l'âge de 72 ans, chez son cher fils, juge de paix à Meulan. [1]

    Les obsèques civiles ont été célébrées, suivant la volonté expresse du défunt, dans la plus stricte intimité, à Meulan-Hardricourt, il y a quelques jours.

    Saluons respectueusement ce républicain sans peur et sans reproche qui disparaît aujourd’hui. Son rôle fut grand parmi nous. Que son exemple d'honnêteté politique serve à tous. Foucault fit honneur à la République et la fit aimer.

    Le Réveil.

Cette annonce était complétée en pages intérieures par quelques lignes, dans la rubrique consacrée au Vésinet.

    La mort de M. Foucault

    Nous annoncions d’autre part la mort de notre excellent ami, M. Aimé Foucault, décédé à Meulan, entouré de tous les siens. Nos concitoyens connaissent le rôle politique tenu par le regretté défunt depuis de si longues années. M. Foucault fit partie du premier conseil municipal lorsque le Vésinet fut érigé en commune, en 1875. Il fut premier adjoint au maire, de 1881 à 1884. Puis remplit les fonctions de maire en 1887 et 1888. Il succéda ensuite à M. Roger de Nézot comme conseiller d'arrondissement du canton de Saint-Germain. Dans toutes ces fonctions, M. Foucault montra une compétence marquée et un libéralisme auxquels ses adversaires durent rendre hommage. Très estimé en notre ville, notre vieil ami sera vivement regretté par la population qui l’aimait pour sa rude franchise et pour son honnêteté politique proverbiale. [2]

    Dès qu'il eut connaissance de la mort de M. Foucault, notre dévoué maire, M. Gaston Rouvier, écrivit à son fils pour lui dire toute la part que prenait la ville du Vésinet au deuil qui le frappait.

****

    Notes:

    [1] A cette date, Aimé Foucault était toujours domicilié au Vésinet, au 42 rue Thiers (actuelle rue Henri-Cloppet) où sa veuve, née Jenny Rachel Koen, est décédée le 27 août 1920.

    [2] Cette présentation du personnage dans le journal républicain radical qu'est le Réveil est tempérée par le portrait que firent les publications républicaines libérales, d'un homme taxé d'intolérance, de sectarisme et de fanatisme (Journal des villes et des Campagnes). Non sans contradictions cependant car, anticlérical fondateur de La Libre Pensée, il fit éduquer sa fille au Sacré Cœur avant de la marier en grandes pompes à l'église St-Roch.

 


Société d'Histoire du Vésinet, 2020 • www.histoire-vesinet.org