Bulletin de la Société archéologique de Touraine, Tome 36, 1971 [1] Les origines d'Alphonse Pallu Dans l'excellente petite brochure qu'il a publiée en 1954 sur « Une grande famille de Touraine et du Poitou : les Pallu », Raymond Gibert inscrit le personnage qui nous intéresse [Alphonse Pallu, 1808-1880] dans le rameau des « Pallu de Bray ». Le grand-père d'Alphonse Pallu, Pierre Pallu de Bray, « notaire à Tours », avait épousé en 1752 Marie-Antoinette Ferret de la Fosse. Lui-même était le fils d'un autre Pierre Pallu, uni à Tours le 20 juillet 1717 à Claude Marquis (qui lui apporta la terre de Bray), et petit-fils d'Urbain Pallu du Ruau, avocat au Parlement et siège royal de Chinon.
L'acte nous dit en outre qu'il est fils majeur du sieur Pierre Pallu, notaire, et de dame Marie-Antoinette Ferret, son épouse, tous les deux décédés ainsi que ses ayeux. Demoiselle Justine Mayaud, elle, est mineure: elle n'a encore que 18 ans et demi. Elle est née « en la cydevant paroisse Saint-Pierre-du-Boille de Tours », le 12 juin 1786, et y demeure rue du Commerce avec ses père et mère. Ces derniers, le sieur Gatien Mayaud, négociant et dame Geneviève-Charlotte Mayaud, son épouse, sont présents et consentants. Acte de naissance d'Alphonse Pallu, 21 juin 1808 Etant donnée l'origine poitevine des Pallu, il est tentant de penser que les Mayaud susdits sont membres de la famille du même nom, figurant à l'armorial de Carré de Busserolle, qui a fourni le "lieutenant du roi" Jean-Jacques-François Mayaud, et qui est également originaire du Poitou. Malgré les apparences, cela reste à prouver.
Toute cette société respire l'aisance. Les uns comme les autres, lorsqu'ils n'entrent pas dans les ordres, semblent bouder les « charges » ancestrales pour se lancer dans le négoce et l'industrie naissante. Rien d'étonnant par conséquent à ce qu'Alphonse ait eu le sens, la fièvre des affaires. Le miracle en tout cas, et c'est là peut-être qu'il y a lieu de rechercher son plus beau titre de gloire, c'est qu'au milieu de cette montée rapide vers les griseries du Second Empire, qu'illustre sans doute assez fidèlement le monde d'Offenbach, Alphonse Pallu ait su conserver le souci du devoir, de l'équilibre, du travail bien fait, de la beauté, d'une certaine humanité, toutes qualités éminemment sociales et qui concourent au bien des autres. B. Préteseille Note : [1] Après une "Note sur Alphonse Pallu" de André Bordat publiée dans L'Espoir du 10 avril 1971 où il était question de " la carrière prestigieuse du créateur de la cité-jardin du Vésinet, Tourangeau de naissance".
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