Sources: Archives municipales du Vésinet, 1914-1915 Service des trains – Pétitions Depuis le début de la Guerre, le trafic féroviaire entre Paris et St-Germain, faute d'agents de conduite et de maintenance en nombre suffisant, a subi quelques aménagements. Dans ce "Service provisoire", tous les trains sont omnibus alors qu'auparavant, certains d'entre eux, aux heures d'affluence, étaient directs jusqu'à Rueil puis desservaient Chatou, les deux gares du Vésinet et St-Germain. Un gain de temps appréciable pour les usagers de ces gares et davantage de confort, les trains étant moins surchargés. En raison de ce qu'elle considère comme une "insuffisance des moyens de communication avec Paris", la municipalité a pris dès la fin de 1914 l'initiative d'une pétition, que tous les voyageurs sont invités à signer à la mairie ou dans l'une des deux gares.
Le 15 mars 1915, le maire remet à M. Legrain, sous-directeur des Chemins de fer de l'Etat, le texte des deux délibérations prises par le Conseil municipal, à l'unanimité, dans sa séance du samedi 20 février, et intéressant le service du chemin de fer :
Le Conseil municipal, considérant
les nouvelles demandes et pétitions dont il a été saisi, relativement
à la modification de la gare de la station du Pecq (aménagement de salles
d'attente, construction d'un étage ou d'un pavillon pour le chef de gare);
considérant que cette modification s'impose d'urgence, d'abord au point
de vue de l'hygiène publique, la salle d'attente actuellement en usage
étant des plus défectueuses, et le logement actuel du chef de gare, situé
au rez-de-chaussée, étant presque inhabitable – M. le docteur Mignon,
conseiller municipal, délégué à l'hygiène, et M. le docteur Maison, membre
de la Commission sanitaire d'arrondissement, ayant à maintes reprises
signalé que plusieurs employés ayant habité ce logement y sont tombés
malades par suite de son insalubrité notoire – et que cette modification
s'impose également au point de vue du bien-être des voyageurs, pour lequel
d'importantes modifications ont été apportées à diverses reprises à des
gares voisines, alors que rien n'a été fait dans ce sens à la gare de
la station du Pecq, cependant de plus en plus fréquentée par la villégiature;
considérant la réclamation faite déjà pour cet objet par M. le Maire du
Vésinet dans une lettre du 1er octobre 1880; et les délibérations du Conseil
municipal du Vésinet en date du 23 décembre 1912 et du 24 février 1913.
Le Conseil municipal, considérant
le grand nombre de signatures de la pétition [ci-dessus], demandant instamment
à M. le Directeur des Chemins de fer de l'Etat, de vouloir bien apporter
rapidement, dans la mesure du possible, les améliorations nécessaires
au service provisoire actuel; considérant qu'en effet, la rapidité et
la multiplicité des relations avec Paris par chemin de fer importent au
plus haut degré à notre population, qui, à tous les points de vue, - affaires,
familles, écoles, etc…- a un besoin quotidien de ces relations; et qu'elles
touchent également, d'une façon plus générale, aux intérêts primordiaux
de notre ville de villégiature; considérant que ces raisons prennent plus
de force encore à mesure que s'approche, avec la belle saison, l'époque
où la population du Vésinet s'accroît dans une proportion considérable;
considérant enfin, d'une part, que les demandes de notre ville ont toujours
trouvé auprès de la direction des Chemins de fer de l'Etat l'accueil le
plus satisfaisant, et, d'autre part, que, sur une ligne secondaire intéressant
aussi peu que la nôtre la défense nationale, il ne semble pas que les
améliorations aujourd'hui demandées puissent rencontrer quelque empêchement
dirimant auprès de l'autorité militaire.
Société d'Histoire du Vésinet, 2006 - www.histoire-vesinet.org |