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Un attentat au Vésinet

Il est 7h15, ce mardi 15 avril 1986, lorsque Guy Brana s'apprète à sortir de sa résidence du Vésinet, La villa Les Mahonias, au 19 avenue Maurice Berteaux, l'avenue qui longe la ligne du RER. Son chauffeur doit le conduire au Conseil National du Patronnat Français (CNPF) dont il est le vice-président et dont il dirige la commission économique. Une Estafette survient. Deux hommes encagoulés tirent une trentaine de balles de calibre 7,62 mm et 9 mm dans la direction de la voiture de leur victime avant de s'enfuir. Le responsable patronal est miraculeusement indemne mais son chauffeur est blessé à la mâchoire et à l'épaule.

M. Guy Brana, vice-président du CNPF (1983)

Cette tentative d'assassinat survient un peu plus d'un an après celui qui a causé la mort du général Audran (25 janvier 1985) L'ingénieur général Audran était en charge des ventes d'armes de la République française. Il fut abattu par le commando Elisabeth Van Dyck (revendiqué en commun avec la Fraction armée rouge) devant son domicile de La Celle-Saint-Cloud. A la fin de 1986 (17 novembre) ce sera au tour de Georges Besse, PDG de Renault, de tomber sous les balles d'un commando d'Action directe. Dès le 16 avril, dans un texte adressé au journal Le Monde, le groupe Action directe revendiquait l'attentat contre Guy Brana, présenté comme « une des articulations centrales de la politique économique et industrielle de la France dans le développement de la stratégie impérialiste globale ».

Quelques lignes, dans la Revue municipale (n°75, juin 1986) devait signaler discrètement ce triste fait-divers :

Notre concitoyen Guy BRANA, Vice-Président du CNPF, échappe à un attentat au Vésinet.

C'est avec beaucoup d'émotion que nous avons appris l'attentat dont a été l'objet notre concitoyen, M. Guy BRANA, vice-président du CNPF, mardi 15 avril à 7 h 45.

La Rédaction de la « Revue Municipale » et, à travers elle, tous les élus de la commune, tiennent à manifester leur indignation. Grand a été leur soulagement en apprenant que M. BRANA et son chauffeur (bien que ce dernier ait été sérieusement blessé) étaient sortis miraculeusement vivants de l’agression dont ils avaient été victimes.

Aussitôt informés, M. le Maire et M. Margottat, Maire-Adjoint chargé de la Sécurité, se sont rendus sur le lieu de l'attentat.

Société d'Histoire du Vésinet, 2023 • www.histoire-vesinet.org