... Jacqueline Brilli, violoniste Jacqueline Brilli est née à Paris (17e) le 5 mai 1910. Son père, Carolus Paulus Domenicus Brilli, d'origine italienne, qui se disait quelques années plus tôt « artiste peintre et sculpteur » exerce alors le métier de marchand de pianos boulevard des Batignolles. En 1933, Jacqueline épouse un de ses camarades d'études, Maxime Chouillier, pianiste, et leur fille Catherine naît l'année suivante. Ils se produisent ensemble dans de nombreux récitals et « conserts TSF ». Pour Mme Jacqueline Brilli-Chouillier et M. Max Chouillier je ne saurais mieux faire que de citer la revue « l'Art Musical » dans un article qui aurait pu être écrit à l'occasion de ce concert : « Certaines qualités leur sont communes : tous deux témoignent de la même conscience artistique, d'une même mise au point des œuvres, du même souci d'accorder leurs voix, sans se départir d'une modestie infiniment louable, à celles des maîtres dont ils traduisent la pensée. Tout au long de la soirée, seuls ou unis, M. et Mme Chouillier firent naître des applaudissements chaleureux. » [1] Mais le duo fonctionne sans doute moins bien dans la vie et le couple se sépare dès 1937 sans pour autant cesser de travailler ensemble dans des récitals, à Paris, en Province et pour la radio. Ils accompagnent aussi des artistes lyriques, ce dont Maxime Chouillier fera une spécialité. [2] Bien qu’il n’existe pas de traces d’enregistrements ou de carrière soliste très médiatisée, son nom reste associé à des figures majeures de la musique française, ce qui suggère qu’elle évoluait dans des cercles artistiques influents. Aucun enregistrement connu ou commercialisé de Jacqueline Brilli n’a été retrouvé dans les bases publiques ou les archives en ligne. Cela suggère qu’elle n’a probablement pas eu de carrière discographique importante, ou que ses enregistrements (s’ils existent) sont restés inédits ou privés. André et Jacqueline Girard ont longtemps vécu à Paris, au 65 avenue Mozart (16e) mais en raison de l'état de santé de Jacqueline, leurs enfants les incitèrent à se rapprocher d'eux et ils élurent domicile au Vésinet, au 40 rue Alphonse-Pallu. Hélas, Jacqueline dût bientôt être admise en soins palliatifs au Centre Médical du Vésinet. Son décès survint le 12 octobre 1987 au terme d'une longue maladie et celui de son mari, la semaine suivante (20 octobre) dans le même établissement, après une attaque cérébrale consécutive à la mort de sa femme. [8] Ils sont inhumés dans le cimetière communal. Sépulture de Jacqueline et André Girard au Vésinet. “André Girard, une figure importante de la musique française du XXe siècle” Cliché SHV, 2024. **** Notes et sources : [1] Le Peuple de la Brie (Organe d'action républicaine et sociale) Meaux, 15 octobre 1936. [2] Maxime André Raymond (dit Max) Chouillier, né le 10 août 1909 à Paris (17e) est un pianiste et compositeur français. Marié à Jacqueline Brilli en 1933, divorcé en 1937, remarié à Francine Sors en 1938. Il est mort à Avignon en 1973. La ville de Carrières-sur-Seine lui a dédié un square. [3] Extrait d'un fragment de programme, coll. J. Colgevit. [4] Mobilisé en 1940, sergent au 127e Régiment d'Infanterie, il est fait prisonnier et détenu au Stalag IIa, Holenstein, Pologne (Liste officielle des prisonniers de guerre français, Paris, 14 mars 1941.) [5] France Thérèse Paule Girard est née à Paris (9e) le 14 décembre 1946. Comédienne, on l'a vue au cinéma dans Que la bête meure (1969), La Femme en bleu (1972) et à la télévision dans Les Complices (1971), Les Jardins du roi (1974), La chaine (1979)... Au Théâtre, comédienne et metteur en scène, elle fut directrice du Théâtre des Sablons à Fontainebleau. Elle est décédée le 4 mai 2010 à Quincy-sous-Sénart (Essonne). [6] Le Berry républicain (Bourges) 13 novembre 1947. [7] « Personnalité faite d'intelligence et de sensibilité. Technique limpide, archet très sur. violoniste de premier ordre (Jean Athos à Alexandrie). Talent exceptionnel (J. Chryssikes à Athènes). Une violoniste à la sonorité chaude, expressive, fine et profondément musicale (R. Massari à Rio de Janeiro). Tous les auditeurs garderont gravé dans leur mémoire la pureté de son du violon de Jacqueline Brilli, la vivacité de son coup d'archet et la sureté d'une technique parfaite (Segretin à Juiz de Fora, Brésil). Florilège de critiques internationales élogieuses citées dans le Berry Républicain à l'occasion de la participation de J. Brilli au 98e concert de l'École de Musique de St-Amand (Cher). Le Berry républicain (Bourges) 1er décembre 1949. [8] Patricia Gauci-Clédat, communication personnelle.
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