Société d'Histoire du Vésinet, 2018 Edmond Baume, architecte au Vésinet Michel Louis Edmond Baume est né le 19 février 1844 à Paris, IVe (ancien). Son père, Louis Edmond Baume (1803-1863), avocat et journaliste, fut député du Var à l'Assemblée Constituante de 1848. La Villa Doudou, 74 boulevard Carnot, construite en 1883. Seule la façade, tel un décor de théâtre à contempler de la rue, est traitée en style gothique polychrome. ... Signature d'Edmond Baume sur la villa du 90 boulevard de Belgique Où le turbulent Jean Marais a passé son enfance. « une affreuse maison en meulière (je disais " en molière" ...) dont la tourelle me transportait...» Baume tenait aussi une agence (gérance, achats-ventes et locations) au 26, route de La Borde et il publia en 1882, 1884 et probablement encore après (si l'on en croit les encarts publicitaires dans les pages de la presse locale) une notice historique et anecdotique de cinquante pages, assez personnelle, qui contient de nombreuses et intéressantes informations sur l'administration locale, des affichettes publicitaires, les horaires de la ligne de chemin de fer Paris/St-Germain en Laye, les détails sur la contenance des lots du lotissement etc. et demeure à ce jour le premier annuaire du Vésinet. BIBLIOGRAPHIE M. E. Baume, architecte au Vésinet, vient de faire paraître un annuaire de la commune du Vésinet, contenant outre les noms et les adresses des habitants, une notice historique et anecdotique très intéressante à tous les points de vue. Comme le dit M. E. Baume dans son avant-propos, la commune du Vésinet, née pour ainsi dire d'hier, n'a pas de passé, mais elle grandira, et, comme toutes les cités, un jour elle aura son histoire et ses annales. Quant au bois, ou pour mieux dire la forêt du Vésinet, elle est vieille d'âge, on connaît sa vie depuis 1,000 ans. C'est une partie de l'histoire de cette forêt que M. Baume vient de reconstituer au prix des plus patientes et des plus minutieuses recherches. La confection de ce petit volume ne lui a pas demandé moins de deux années de travail, et nous faisons des vœux pour que l'auteur trouve dans la vente de son livre, la juste récompense de son labeur et de ses peines. Toute la partie historique est traitée en érudit et offrira un intérêt incontestable aux habitants du Vésinet et surtout aux propriétaires des nombreuses et élégantes villas qui émergent aujourd'hui des bois rabougris et des fourrés inextricables qu'on y trouvait seuls il y a 40 ans à peine. Par un sentiment de haute convenance qui sera très apprécié, M. Baume a dédié son ouvrage à la mémoire de M. Alphonse Pallu, fondateur et directeur de la Colonie du Vésinet et premier maire de la commune. Indépendamment des notices historiques et anecdotiques et des listes des habitants, l'annuaire du Vésinet contient une partie administrative très détaillée donnant tous les renseignements locaux dont on peut avoir besoin, et de plus, une belle carte grand format de la commune. Cet annuaire est en vente chez tous les libraires du réseau du chemin de fer et dans toutes les gares. Le prix est fixé à 2 francs l'exemplaire. On le trouvera également à la librairie Th. Lancelin, rue de Paris, 27, à Saint-Germain-en-Laye. [1]
Annonce parue en 1883 Notre confrère, M. Édmond Baume, architecte au Vésinet, ancien rédacteur en chef de l'Impartial de Saint-Germain, vient de publier ...
Deux villas édifiées par Édmond Baume au Vésinet qui témoignent de la diversité de son œuvre. A gauche, 11 rue Watteau (AC 247) de type anglo-flamand ; à droite, 25 rue Ernest-André (AN 320)..
Édmond Baume fit ses études au Lycée Hoche de Versailles, puis à l'École des Beaux-Arts. La municipalité du Vésinet organise un concours libre d'orphéons, de symphonies, d'harmonies et de fanfares, précédé d'un concours de lecture à vue, pour le dimanche 28 juillet [1878]. Le Vésinet (Seine-et-Oise), placé entre Paris Saint-Germain et Versailles, à vingt minutes de ces trois grandes villes, est un des plus beaux sites des environs de Paris. Cette ancienne forêt de l'Etat, convertie en commune, avec ses allées couvertes, ses îles, ses rivières, ses lacs, son champ de courses et ses tribunes, permet de déployer pour cette solennité tout le luxe et toute la pompe nécessaires pour en faire un des plus beaux concours de 1878. M. Édmond-Baume, architecte, a été nommé commissaire organisateur de cette fête. Les prix offerts par les autorités consistent en couronnes, palmes, médailles d'or, de vermeil et d'argent. Édmond Baume, architecte et publiciste, fut aussi directeur du journal Le Génie sanitaire, organe mensuel des progrès de la science de l'ingénieur et de l'architecte appliquée à l'hygiène qui fut publié sous divers titres dont, à partir de 1899 Génie civil, travaux publics, industrie. Il publia notamment un long article sur le Parc agricole d'Achères, une vaste étendue de champs et de bois de plus de mille hectares que l'on destinait à l'épandage pour contribuer à l'épuration des eaux d'égouts. [3] Il fonda à St-Germain-en-Laye en 1877, un journal titré L'Impartial de Saint Germain en Laye et de ses environs, lequel parut sans interruption du 23 avril 1877 au 6 février 1879 et où Baume put exprimer ses convictions patriotiques et anticléricales. Membre du Comité républicain radical du Vésinet, franc-maçon, il manifestait en effet dans ses écrits un anticléricalisme militant. La manière dont il retrace dans sa notice historique et anecdotique l'histoire du Vésinet et des contrées voisines en est un témoignage édifiant. On pourra aussi se reporter à son récit de la prise du pont du Pecq par les Prussiens (1815) qui exalte, à défaut de rigueur historique, un patriotisme sincère. Baume fut également secrétaire général de l'Union du bâtiment de la ville de Paris. Il fut un des fondateurs et le secrétaire général de la Société des Ingénieurs et Architectes sanitaires de France (1895). Grâce à son arrière-petit-fils, nous pouvons ajouter à cette courte présentation, une sorte de liste à la Prévert qui pourrait faire l'objet de recherches ultérieures : Edmond Baume participa aux journées d'études du Palais du Louvre en 1865 ; il fit un voyage d'études en Égypte (Alexandrie) ; entre 1865 et 1869 prit une part active en tant que Capitaine de la Garde Nationale à l'organisation de la défense du VIIIe arrondissement de Paris pendant le premier siège de 1870, aux côtés de Lazare Carnot ; il fut le rédacteur en chef du Moniteur des Exposants [5] de l'Exposition Universelle de 1878 au Salon des Beaux-Arts de 1877 ; il participa à la cérémonie commémorative de l'ouverture des États-Généraux le 5 mai 1889 à Versailles, et fut nommé en 1887 membre du comité d'admission et en 1889 membre du comité départemental pour l'arrondissement de Versailles à l'Exposition Universelle de 1889, puis aux Expositions Universelles de 1889 et de 1900. Edmond Baume est mort le 24 mars 1910 à son domicile parisien au 7 de la rue Torricelli (17e). Il est inhumé au Cimetière du Père Lachaise. **** Notes et sources : [1] Article promotionnel de Théodore Alexandre Lancelin, libraire et peintre en lettres, à St Germain-en-Laye, paru dans l'Industriel de Saint-Germain, 12 août 1882. [2] Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire, Paris, 4 juillet 1878. [3] Texte repris par La Revue municipale, Paris, 30 juillet 1898. [4] La Presse, Paris, 23 juillet 1889. [5] Le Moniteur des Exposants, un nouveau journal fort intéressant, publié en six langues, français, anglais, allemand, italien, espagnol et portugais), sous la direction de A. Salmon père, architecte, avec M. Edmond Baume, architecte, comme rédacteur en chef. Cet organe bi-mensuel illustré de l'Exposition universelle de 1878 reproduira exactement tous les documents officiels, les décrets, les arrêtés ministériels et le compte-rendu des séances de la commission supérieure de cette Exposition. Le Panthéon de l'industrie, Paris, 14 janvier 1877. [6] L'Intransigeant, Paris, 13 octobre 1886.
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