Pour l'exemplaire
de
Marsick
"Le
violon frémit comme un coeur qu'on afflige..."
Baudelaire l'a dit; vous, vous l'avez prouvé,
Maître Martynn Marsick, et nous avons rêvé
Quand nous vous écoutions, par un double prodige,
Vous entendre jouer sur notre
propre coeur
D'où votre archet divin tirait des harmonies,
De nos désirs, de nos regrets, de la langueur
Des aspirations à jamais infinies.
Et vous, pendant ce temps-là,
d'un échange obligé,
C'était votre instrument aux rousseurs purpurines
Qu'il nous semblait sentir battre dans nos poitrines...
Le Coeur frémit comme un violon affligé! |
Martin Pierre Marsick (1847-1924)
New York 1896, © Gallica, BNF, Paris |