Habitants célèbres du Vésinet > Mademoiselle Daudoird
Critiques, dédicaces, témoignages
[...] Mlle Daudoird est délicieuse d'aisance et d'enjouement dans le rôle de Guzman; ce n'est plus l'amant des anciennes féeries, le prince Bête et Charmant des contes de la mère l'Oie, se contentant de se laisser adorer par l'objet de ses amours et protégé par un génie bienfaisant mâle ou femelle, c'est un véritable héros d'un roman gracieux, et gracieux lui-même, qui porte à ravir les travestissements qui servent à ses différentes transformations, et qui sait être aimable afin de mieux justifier la préférence qu'il inspire.
Charles Desolme, Paris, Paris, 13 septembre 1860.
L'Orchestre: revue quotidienne des théâtres ,1860
Le Pied de Mouton, auThéâtre de la Porte St-Martin,
Pièce-féerie-revue en vingt et un tableaux d'après Martinville, par MM. Cogniard frères et H. Crémieux.
[...] C'est une bien mignonne bonbonnière que la salle des Nouveautés. On y voit jouer de bonnes pièces par d'assez bons acteurs. Mmes Belleu et Daudoird s'y font remarquer dans les Vieillards de vingt ans. Mme Belleu nous a paru une belle statue grecque, animée d'un souffle de coquetterie toute française. Mme Daudoird, dans le rôle de Maurice, est l'attraction de la pièce. Douée d'un timbre de voix fort sympathique, elle détaille le couplet avec finesse. La ronde des vieillards s'est terminée sous une pluie de bravos et de fleurs. La scène de l'ivresse, scène difficile et invraisemble à force de longueur, est jouée avec beaucoup de naturel. Mme Daudoird possède l'art des nuances, Chacune de ses intentions porte. Elle a rendu par un jeu parfait de physionomie l'effet produit par la lettre de Coralie.
Hortense Rolland, Paris, le 1er Décembre 1868.
L'Indépendance dramatique, décembre 1868,
Théâtre des Nouveautés, Les Vieillards de vingt ans, trois actes de MM Oswald et Lemonier.
[...] J'ai conservé mademoiselle Daudoird pour le dessert.
Je ne sais à quelle année remonte la première représentation des Chevaliers du Pince-Nez où mademoiselle Daudoird a créé le rôle de Paul Joubert, mais il me semble que c'est d'hier. C'est que mademoiselle Daudoird est toujours aussi jeune, aussi alerte, aussi crâne... que ce jour-là. Et quelle finesse! quelle distinction!
— Comme elle joue bien les hommes! se récrie mon Gavroche; on dirait qu'elle n'a fait que ça toute sa vie !
Julien Deschamps, Paris, 9 septembre 1869.
Le Théâtre-Journal, première année, n°10,
Les Chevaliers du Pince-Nez, comédie-vaudeville en deux actes, par Paulin-Deslandes, L. Thiboust et M. Grangé.
[...] En pleine guerre civile et en plein orage de canon, Les Délassements-Comiques obtiennent un grand succès avec les Contes de fées, féerie en douze tableaux, admirablement jouée par Mesdames Eudoxie Laurent, Gouvion, Daudoird, MM. Heuzey, Dumoulin et vingt-cinq jolies femmes! toujours les mêmes, messieurs nos compatriotes! O coulisses de la vie! les calamités les plus cruelles n'y font rien!
A-M Blanchecotte, Paris, 9 avril 1871.
Tablettes d'une femme pendant la Commune, Didier (Paris) 1872
par Augustine-Malvina Blanchecotte
[...] Ce vieux drame de Frédéric Soulié vient d'être repris, avec succès, au Château-d'Eau. Les vaillants artistes de ce théâtre sont vraiment doués d'un courage et d'une persévérance admirables; à peine une pièce est-elle sur l'affiche qu'ils s'occupent de celle qui doit lui succéder, désireux qu'ils sont de satisfaire le public en renouvelant leur programme le plus souvent possible. Aussi l'accueil chaleureux qu'on leur fait à chaque nouvelle représentation est-il la juste récompense de leur travail et de leurs efforts. [...]
Tous ont eu à coeur de mériter les bravos qu'on leur a prodigués. M. Gravier fait toujours preuve d'un réel talent de comédien dans chaque personnage où il se montre. Madame Daudoird, qui porte avec une grâce charmante et une parfaite désinvolture le costume masculin, a soulevé les applaudissements à plusieurs reprises dans son rôle de Martial. Enfin, mesdames Laurenty et Rebel, fort touchantes toutes deux, ont conquis la sympathie du public et ont droit à toutes nos félicitations.
A. Humbert, Paris, 12 mai 1878
La Lanterne de Bocquillon, 11e année, n°265 (1878) Diane de Chivry, au théâtre du Château-d'eau.
[...] Je ne publierai point cette frêle comédie sans adresser mes bien vifs remerciements à l'homme éclairé et bienveillant qui l'a accueillie et aux artistes de talent qui l'ont fait applaudir. Sans Monsieur Ballande, qui ouvre si généreusement son théâtre aux inconnus repoussés ailleurs, elle n'aurait peut-être jamais été jouée. Sans Madame Daudoird, si fine comédienne, si attendrie et si charmante dans le rôle de la vieille marquise, et sans Monsieur Leloir, qui porte avec tant de dignité les cheveux blancs du comte, personne ne l'eût, sans doute, remarquée. Le succès, grâce à eux, a dépassé mes espérances: aussi je veux écrire leurs noms à la première page pour les assurer de ma profonde reconnaissance.
Guy de Maupassant, Paris, le 23 février 1879.
Histoire Du Vieux Temps, par Guy de Maupassant (1879)
(Scène en vers - dédicaces).
Société d'Histoire du Vésinet,
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