Sources Associations
des Anciens Combattants du Vésinet
Le Carré
Militaire, au cimetière du Vésinet
Le 11 novembre de chaque année, des représentants
de la municipalité bravant les intempéries viennent se recueillir devant
le Monument aux Morts
du cimetière et le carré militaire. Ils sont accompagnés par des
délégations de l'Harmonie municipale, de la Croix Rouge avec son drapeau
et des deux associations d'Anciens Combattants du Vésinet avec leurs drapeaux:
l'Amicale des Anciens Combattants, Mutilés, Veuves et Orphelins de Guerre
du Vésinet et les A.C.P.G.-C.A.T.M.-TOE et Veuves, section du Vésinet.
Ce carré a connu des tombes de soldats français, russes et allemands.
Ces derniers ont été déposés au cimetière par les troupes allemandes et
inhumés le 19 octobre 1940.
Anthon GROTHOFF, né le 16 avril 1900
Théodore GELLER,
né le 11 janvier 1918
Julius SCHALLER, né le 8 octobre 1906
Heintz TRIEPEL, né le 12 mars 1923
Johann FAUST, né le 3 juin 1923
Georg SCHMITT, né le 7 décembre 1906
Stam WERTFERS, [décédé
à l'asile du Vésinet, alors hôpital militaire allemand]
Herbert SROKMANN
Stam N.P. GREN
Primero HIWI
Kowar C. NP
688 FLAKSCHEINN
Cote 346-8-H2 des archives
municipales, 9 avril 1959
Le 12 juillet 1960, le "Service
pour l'Entretien des Sépultures Militaires Allemandes en France"
a procédé à l'exhumation des corps des douze militaires allemands, et
les a transférés et inhumés au cimetière militaire allemand de Saint-André
de l'Eure.
Le "Carré militaire" au Cimetière
du Vésinet
Les premiers soldats de l'armée française,
inhumés en 1940, ont été exhumés le 11 octobre 1965 pour être transférés
au cimetière National de Fleury-les-Aubrais (Loiret).
BEN SLIMAN Allal, soldat au 8ème Régiment
de Tirailleurs Marocains, stèle 1213 au Vésinet, Mort pour la
France le 13 octobre 1940.
Un inconnu présumé marocain, soldat
"ayant une fracture du crâne, côté droit, par balles
et dont il manque le péroné", stèle 2214 au Vésinet,
Mort pour la France le 22 juin 1940.
GIBOIN Marcel, soldat au 321ème DG,
stèle 2215 au Vésinet, Mort pour la France le 15 (ou 18) février
1940.
SAIGNE Lucien, soldat au 5ème Régiment
d'Infanterie, né en 1897, mort à l'asile du Vésinet le 8 mars
1940. N'étant pas considéré comme mort pour la France, il a été réinhumé sur place.
Vingt-six autres tombes sont celles de
seize victimes françaises de la deuxième guerre mondiale (déportés, fusillés
ou morts au combat) et de la guerre d'Algérie. Ce sont, dans l'ordre des
tombes :
PRINS Alfred, sergent au CPA 541, né en
1929, décédé le 31 octobre 1957 à Aumale (Algérie) et inhumé le
25 janvier 1958.
KOLB Charles,
sergent-chef, né en 1924, décédé le 21 juin 1951 à Alger (Algérie)
et inhumé le 26 juin 1951.
LOBJOIS Jules,
canonnier au 411ème RFTA, né en 1919, décédé le 23 novembre
1942 et inhumé le 23 août 1950.
GANDRILLE Georges,
lieutenant, né en 1891 et décédé le 14 octobre 1939, inhumé
le 11 janvier 1950.
BOULANGEOT Maurice,
né en 1929, décédé le 10 mars 1943 (Service
du Travail Obligatoire), inhumé le 17
décembre 1949.
KOMPANIETZ Boris,
soldat au 16ème bataillon de Chasseurs à pied, né en 1918, décédé
le 14 mai 1940 et inhumé le 12 novembre 1948.
VANNIER
Maurice, commandant, Forces Françaises de l'Intérieur
(FFI), né en 1901, décédé en 1945 et inhumé le 25 juin 1948.
DOUMINJOU André, né en 1898, décédé le 21 août 1944 et
inhumé le 24 août 1944.
HERVELIN Emile,
Pierre, né en 1902, décédé le 20 août
1944 et inhumé le 30 août 1944.
PAURIOL Fernand,
Baptistin, né le 13 septembre 1913 à Mallemort
(Bouches du Rhône), journaliste, fusillé au Mont Valérien le
12 août 1944 et inhumé le 14 novembre 1944.
LAMBOROT Jean,
né en 1910, décédé en 1945 et inhumé le 5 novembre 1945.
ARCHAMBAULT Pierre,
soldat au 24ème Régiment d'Infanterie, né en 1925, décédé en
1945 et inhumé le 23 octobre 1948.
COLLO Joseph,
né en 1907, décédé le 21 octobre 1947 et inhumé le 26 septembre
1963.
LEPEUC Robert,
maréchal des Logis, né en 1932, décédé le 4 juin 1961 à Miliana
(Algérie), et inhumé le 9 août 1961.
ADAM Auguste,
soldat, né en 1903, décédé le 23 novembre 1960 et inhumé le
11 février 1961.
PALAS Albert,
sergent au 8ème Régiment d'Infanterie coloniale, né en 1924,
décédé le 4 août 1958 à Aïn Témouchent (Algérie) et inhumé le
4 octobre 1958.
COQUERET Léon,
lieutenant, né en 1882 et décédé le 15 septembre 1916, inhumé
le 19 novembre 1975.
Les noms de ces seize français figurent sur les monuments
commémoratifs de la mairie ou du cimetière. On trouve
dans la deuxième rangée les tombes de huit militaires russes inhumés en
1945 au Vésinet [et dont l'orthographe
des noms varie suivant les documents]; ce sont:
KOUTCHAIEV Charif, inhumé le 22 novembre
1945.
BRISMANN (ou ERISMANN)
inhumé le 7 novembre 1945.
SCHULTZ, inhumé
le 13 octobre 1945.
CHRATAM, inhumé
le 18 octobre 1945.
GERMANN (Cdt), inhumé
le 24 octobre 1945.
KNOFF Raymond, inhumé
le 25 octobre 1945.
EZINAS, inhumé le
1er décembre 1945.
KALANOII Pierre,
inhumé le 15 décembre 1945.
Maurice
Vannier (1901-1945)
A l'automne 1940, il avait rejoint le groupe de résistance "Ceux
de la Libération" dont il devint le secrétaire général. Il prit
le nom de "Osier" dans la clandestinité et devint commandant
des FFI. Sur dénonciation, il fut arrêté par la police française qui le
remit à la Gestapo. Celle-ci finit par l'expédier à Büchenwald le 17 janvier
1944 où il devait décéder le 15 avril 1945, trois jours après la libération
du camp, tant ses souffrances et la diphtérie étaient venues à bout de
sa résistance. Il fut nommé Chevalier de la Légion d'Honneur à titre posthume.
Franc-maçon, membre de la Loge La Bonne Foi de St Germain en Laye, il figure sur la plaque commémorant les victimes des nazis et du régime pétainiste à l’entrée du Musée du Grand Orient de France 18 rue Cadet à Paris.
Le 23 juin 1945, le conseil municipal du Vésinet lui dédia, tout près
du Stade des Merlettes, l'ancienne rue des Charmettes où il avait fait
construire la maison de sa famille (au n°15).
En 1994, deux lieutenants-colonels russes,
attachés à l’ambassade de Russie en France sont venus rendre hommage à
leurs huit compatriotes, morts pour avoir rejoint les rangs de la résistance
française contre les nazis.
Les lieutenant-colonels S. Rechetnikov et S. Mouraviev ont été reçus en
mairie par Alain Jonemann.
Ils ont ensuite visité le cimetière du Vésinet et déposé un oeillet rouge
sur chacune des huit tombes regroupées dans le carré militaire du cimetière.
Société d'Histoire du Vésinet,
2006-2008 - www.histoire-vesinet.org