Visite et estimation des seigneuries du Pecq et du Vésinet faites d'ordre du roi à la suite de leur achat à Bréhant de la Roche [Arch. nat T 193.5]

Terre de Vesinet [1]
11 mars 1602
[...] Quant à la terre de Vesinet, nous auroient lesdits officiers certiffié qu'elle dépend de la justice dudit lieu du Pecq et consiste en une maison et lieu seigneurial bati de neuf en pavillon couvert d'ardoises, ou nous etans transportez avec iceux officiers aurions trouvé les bastimens s'etendre en cave dessous iceluy, salle haute et basse avec un peron pour y entrer, un colombier, grange, etable, bergerie, poulailler, les clotures de ladite maison en ruine, et icelle mal couverte, etant besoin d'y faire plusieurs reparations, comme dit sera cy apres.
De laquelle terre de Vesinet nous ont aussy lesdits officiers certiffie dependre quelques terres non labourables, estantes ès environs de ladite maison, nous aurions reconnu estre en friches, bruyeres hayes, buissons, paturages et, joignant icelles terres, une petitte garenne peuplée de lapins, tenant les dittes terres à la riviere de Seine, aux terres de Croissy et de Chatou et du long du grand chemin de Paris allant du Port au Pecq audit Chatou.

Plus, de l'autre costé du grand chemin de Paris [2] et le long d'iceluy, depuis la dite riviere jusqu'aux bois dudit Chastou, apelé le bois de la Trahison, sont aussy terres non labourables, dependant de ladite maison, qui sont pareillement en friches, bruyeres, hayes, buissons, pasturages, quelques bois taillis de petitte contenance, mal venans, de peu de valleur, qui sert de garenne peuplée de lapins, desquels il y a quelques petits baliveaux, près desquels bois il y a aussi une pièce de pré qui n'est de valleur, le tout joignant ensemble, venant le long de la riviere, descendant en bas aux terres et bois appartenans ou Sr Delaborde, par le hault aux bois du Sr de Chastou et d'autre part au grant chemin de Paris passant audit Chatou; contenant icelles deux prairies cy dessus declarées, dependant dudit Vezinet, deux cent quatre vingt deux arpens, vingt quatre perches ou environ, selon qu'il nous a esté raporté par lesdits officiers. De toutes lesquelles terres, bois taillis et buissons ne s'en peut tirer que petit proffit, et cet.
Ensuit la visitation de ladite maison de Vesinet et des reparations qu'il convient y faire, et cet.
Dont et de tout ce que dessus nous avons fait dresser notre procès verbal pour estre mis au bureau de ladite generalité de Paris et servir audit sieur de Fontenac ainsi que de raison, Fait les jours et an que dessus
[11 mars 1602].
Ainsy signé Legras.


Et plus bas :
Collationné a une autre copie par nous, notaire royal au Pecq, soussigné, le 15e jour de janvier 1667.
Signé : Ferrand

    [1] La plus grande partie du texte concerne Le Pecq. Nous ne reproduisons que la partie consacrée au Vésinet. La transcription respecte exactement l'orthographe de la copie de 1667.

    [2] A cette date, les allées forestières ne sont pas encore tracées. Le "grand chemin de Paris" ne suit pas encore le tracé rectiligne de l'actuel Boulevard Carnot. Il contourne la hauteur comme le fera plus tard le chemin de fer.


Société d'Histoire du Vésinet, 2011- www.histoire-vesinet.org