J.P. Debeaupuis, étude bibliographique, 2010. La légende du "Bois de la Trahison", de la "Table de la Trahison" La Trahison de Ganelon selon la légende Voici comment la légende est présentée dans les plus anciens ouvrages sur le Vésinet [1; 2], conforme du reste à l'histoire popularisée par les manuels scolaires durant plusieurs générations: Roland à Roncevaux (vitrail, Cathédrale de Chartres) "L'on sait ce qui s'ensuivit de la marche de Charlemagne à travers l'Espagne et de son retour à travers les Pyrénées, où l'arrière-garde, commandée par Roland fut assaillie par les Gascons, et taillée en pièces à Roncevaux ; la plupart des seigneurs francs tués. Ceci se passait en 778. Charlemagne rechercha les traîtres. Ganelon de Hauteville [3] et ses complices furent pris et livrés aux pairs du royaume, qui les condamnèrent à être brûlés vifs sur un bûcher élevé au lieu même où s'était signé le pacte de trahison. Et la forêt vit un jour les flammes l'éclairer et la fumée l'obscurcir : c'étaient les traîtres qui expiaient leur forfait". De la légende à la réalité historique En se rapportant aux écrits d'auteurs tels que Eginhard (~775-840) historien du règne de Charlemagne, Scipion Dupleix (1569-1661), dès le début du XVIIe siècle, remet en cause cette trahison, contestant la réalité historique de personnages tels que Ganelon. Il croit à une confusion entre ce personnage légendaire de la Chanson de Roland et l'archevêque de Sens (Ganelon, connu aujourd'hui sous le nom de Wénilon) qui, sous Charles-le-Chauve, petit fils de Charlemagne, abandonna son roi pour Louis-le-Germanique. Pour cette trahison qui eut un grand retentissement, Wénilon aurait été condamné à être écartelé, mais le roi Charles-le-Chauve aurait renoncé à faire appliquer la sentence. Ceci se passait vers 860, soit presque un siècle après la date de la présumée trahison fatale à Roland. Au XIXe siècle, François Génin (1803-1856) reprit l'idée de cette confusion et consacra une importante étude à l'histoire de Wénilon. La localisation du Bois et de la Table de la Trahison C'est généralement à Estienne Pasquier (1529-1615), historien, jurisconsulte et poète, que l'on attribue la première mention de ce Bois de la Trahison et sa localisation dans le Bois du Vésinet. Son élève et ami, André Duchesne (1584-1640) publia les "Lettres d'Etienne Pasquier" dès 1619, où on relate la légende et son explication maléfique en ces termes:
Le texte de Pasquier lui-même ne sera publié qu'en 1633 [6]. Il est un peu différent:
Pasquier estime qu'il est "plus permis de douter du fait" [le bois qui ne flotte pas] que de la trahison "qui peut avoir été commise en ce lieu quoi qu'on n'en dise point le temps et les circonstances". Il n'est plus fait allusion à l'histoire de Ganelon, déjà reconnue trop incertaine. Un premier récit de voyage [7] en Allemagne et en France, date de 1517 soit un siècle avant Pasquier ; il y est question d'un personnage de la famille d'Aragon, et de son secrétaire, le Chanoîne de Beatis qui tint le journal du voyage. Il raconte que, entre Poissy et Paris, on "traverse un petit bois qui ne s'est jamais développé et s'appelle encore aujourd'hui le bois de la Trahison, parce que Ganelon y trahit le roi Charlemagne". On retiendra cette observation "un petit bois qui ne s'est jamais développé".
On appréciera la rigueur toute germanique de cet observateur circonspect. Tous les éléments de la légende sont là : les chênes, le Bois et la Table, ainsi que cette curieuse propriété attribuée au bois du lieu, qui ne flotte pas normalement mais coule au fond de l'eau. Plus sérieux, un document officiel [9], daté du 11 mars 1602, mentionne explicitement le "Bois de la Trahison", précisant qu'il s'agit de la partie de la forêt du Vésinet qui se situe au nord du Grand Chemin de Paris à St-Germain. Ce document, une estimation des terres que le roi Henri IV envisage d'acheter et d'aménager en face de son Château Neuf est antérieure au tracé des grandes allées paysagères qui donneront son caractère au Bois du Vésinet.
Au XVIIe siècle, la France était, après l'Italie, le pays le plus visité par les étrangers. Sous Louis XIV particulièrement, la renommée du Roi, l'éclat de la Cour de France et de la civilisation française devenue le modèle de l'Europe, les attirèrent en grand nombre à Paris. Dans un pays pacifié et centralisé, les voyages étaient plus faciles et moins dangereux aussi les étrangers remplissaient-ils par milliers les hôtels de la capitale. [10] Il n'est pas surprenant que notre légende revienne dans tant de récits de voyages : les guides touristiques de l'époque en faisaient mention, tels celui de Jacques de Fonteny [11] au début du XVIIe siècle où l'on peut lire :
Le souci de ces auteurs n'est pas la vérité historique mais celui d'éveiller la curiosité du voyageur, l'inciter à faire un détour, aussi le rappel du fait historique s'accompagne toujours de l'anecdote du bois frappé de malédiction, qui coule si on le jette à l'eau. Même histoire dans le "dictionnaire" de Juigné-Broissinière [12] publié à Paris en 1644 [on a conservé la forme d'époque]:
Un voyageur italien, Sebastiano Locatelli (1636-1709) éclésiastique de Bologne qui visita la région parisienne entre novembre 1664 et mai 1665 [10], rapporte dans son manuscrit, que "Saint-Germain-en-Laye est une fort belle petite ville à cinq lieues de Paris. Charles V et François Ier, attirés par les belles chasses des environs, firent reconstruire le château, et entourer la vaste forêt d'une chaîne de fer pour empêcher les bestiaux d'y pénétrer". Ce détail de la chaîne de fer au XVIe siècle est intéressant. Il est à rappocher du "fossé large et profond et d'une haie, formée de pieux liés les uns aux autres" que François Patrocle, seigneur de Croissy fit édifier au XVIIe siècle, puis au "mur des garennes" bâti au XVIIIe, à la veille de la révolution. Ces barrières rappellent les rapports difficiles qui existèrent toujours entre les autorités et les paysans travaillant la terre au voisinage du "bon plaisir du Roy". Un manuscrit sur les "antiquités de St-Germain", trouvé lors de travaux de restauration [13] comporte un paragraphe se rapportant à "La Garenne du Vésinet":
Ce manuscrit, écrit par un témoin oculaire de l'agonie et de la mort de Louis XIII (1643) et qui comporte un chapitre intitulé "Antiquités de St Germain en Laye", fut rendu publique par l'architecte A. Joly en 1869; il pourrait dater du milieu du XVIIe siècle. Il n'est cependant pas précisément attribué. Une de ses originalités pour ce qui concerne notre histoire, est d'évoquer le "démembrement" de Ganelon (ce démembrement par quatre chevaux était le supplice d'écartèlement auquel, l'autre Ganelon, ou Wénilon, l'évêque de Sens, était condamné). Ce manuscrit est aussi le seul à faire état de "plusieurs notables trahisons" . Enfin il suggère que le Bois de la Trahison n'est qu'une petite portion de la Forêt, un bosquet de quelques arpents. Ajoutons à cette liste des écrits antérieurs à la création de la Colonie du Vésinet, le chapitre "les Vanteries françaises" de l'ouvrage d'Alexis Monteil [14], où l'anecdote est mentionnée dans des termes désormais familiers : "A St-Germain-en-Laye, on vous recommande d'aller voir avant tout la forêt de la Trahison, où le bois qu'on coupe d'un côté du chemin qui la traverse surnage comme le bois ordinaire, tandis que celui qu'on coupe de l'autre côté plonge comme une pierre". Plans et Cartes mentionnant le Bois de la trahison Les Archives municipales du Vésinet possèdent un exemplaire d'une carte rare et précieuse, due au "cosmographe" François de La Guillotière (~1530-1594) intitulée "L'Isle de France. Parisiensis agri descriptio. auctore F. Guilloterio Biturigi". L'exemplaire conservé aux archives nationales est daté 1598. Tracée vers la fin des années 1580, elle a été publiée dans un atlas et nous est ainsi parvenue. Diverses éditions, de 1600 à 1635, en couleur ou non, ont été produites en France et en Flandres. Le Bois de la Trahison y est très finement représenté mais la "cosmographie" n'était pas encore la "géographie" moderne. L'Isle de France. Parisiensis agri descriptio. auctore F. Guilloterio Biturigi (détail) Dans le "Dictionnaire universel de commerce, contenant tout ce qui concerne le commerce qui se fait dans les quatre parties du monde" ouvrage posthume de Jacques Savary des Bruslons (1657-1716), publié en 1744 [16] on trouve un "factum" [mémoire] exposant une affaire qui opposa François Patrocle à des habitants de Croissy (1661). Ce factum comporte une petite carte, jugée exacte et précieuse par les historiens qui y voient la plus ancienne représentation détaillée de la Boucle de Montesson. Sur la plaine de Vézinet (et parfois Vizenet), avec ses terres labourables et ses "bois taillis" ont apprend que "les fourrés avaient été coupés en 1600 par de grandes avenues, plantées d'ormes", et sur "le bosquet de la Trahison où s'étaient, paraît-il, tramés des complots contre l'État" on précise que "les chênes avaient des branches et des rameaux qui avaient la singulière spécialité de s'enfoncer dans l'eau, à peine y étaient-ils posés". Dans la description de la Maîtrise de St Germain en Laye [17], figure la forêt de Laye de 5550 arpens, tant en futaye que baliveaux [18] sur taillis; le parc du Château, 350 arpens ; la forêt de Marly de bois taillis, 2141 arpens; la Gruerie [19] de Vizenet en bois de remise [20], 648 arpens; l'arpent le Roi, bois taillis, environ 7 arpens ; tous ces bois sont de chênes, charmes, coudres, châtaigniers, & bois blancs. De la même époque, plusieurs cartes plus ou moins précises font apparaitre le Bois de la Trahison. Il est situé dans la partie nord de ce qui constitue le territoire actuel de la Commune du Vésinet, le sud constituant la Garenne. Mais au XVIIIe siècle, on a tendance à considérer le Bois dans son ensemble et, peu à peu, le nom de Vizenet, Vézinet, Vésinet va s'imposer.
On pourra dès lors se reporter à notre rubrique des Cartes anciennes et plus spécialement à la carte particulière des environs de Paris de MM. de l'Académie des Sciences, 1674-1678, par F. Lapointe, la première vraiment scientifique. La Légende du Bois de la Trahison, de sa Table, du Chêne de Roland et des récits fantastiques s'y rapportant resurgissent au milieu du XIXe siècle, dans les brochures distribuées aux voyageurs des lignes de bateaux de Paris au Havre puis à ceux de la ligne de chemin de fer Paris-St Germain. Adolphe Joanne, Ferdinand de Lacombe, Pierre Larousse, Labedollière les reprendront à l'identique.
Outre le Bois et la table de la Trahison, la légende mentionne aussi le Chêne de Roland, censé se trouver au voisinage de la pierre légendaire. Mais aucun des textes cités ci-dessus n'en fait état. On peut comprendre que mille ans après les faits le chêne ait disparu. Pourtant M. Robert, auteur de l'album-guide du même nom (1905) croit pouvoir en situer l'emplacement et donnera à sa maison, le nom de villa Roland en son honneur. Elle est en fait construite à l'emplacement des dépendances de l'ancienne maison de garde, dont il subsiste encore une partie, de même que le vieux puits, aussi ancien, c'est à dire fort loin de l' Etoile de la Trahison. En guise de conclusions Si rien ne permet d'étayer la véracité historique d'une quelconque trahison, la tradition populaire nous a transmis que ce lieu avait abrité des tentatives de complot contre l'Etat. Cette même tradition a lié à cette félonie mémorable une curieuse observation : le bois d'un certain lieu aurait eu la propriété de couler à pic contrairement à l'habitude. Ce fait peut-il avoir un quelconque fondement ? peut-être car des spécialistes de la biologie végétale conviennent qu'un chêne dont la croissance aurait été particulièrement lente, du fait du climat, du sol ou de quelque autre cause, pourrait produire un bois très dense aux propriétés de flottabilité réduites. Ceci est peut-être à rapprocher des diverses constatations sur la croissance difficile ou limitée de ces arbres. Au XVIe et au début du XVIIe siècle, le Bois de la Trahison est décrit comme un petit bois, un bosquet de quelques arpents, presque entièrement constitué de chênes, qui ne s'est pas développé. Puis on nous dit qu'il fut entouré de chaînes sur ordre du roi pour empêcher les bestiaux des paysans d'y pénétrer. Au début du XVIIe siècle Henri IV l'agrandit, y fait tracer les premières avenues bordées d'ormes. Louis XIII l'agrandit encore. Une soixantaine d'années plus tard, Louis XIV poursuivra la métamorphose en faisant tracer de nouvelles voies et planter des milliers d'arbres. La forêt que l'on désigne comme "bois taillis" ou "bois de remise", déclarée comme "gruerie", pullule de gibier au point que le Seigneur de Croissy doit faire élever des clôtures pour protéger les champs de ses paysans. Celui de Chatou, un peu plus tard, instaurera des tours de garde nocturnes. Finalement, au XVIIIe siècle on se résoudra à construire un mur de pierre. Les géographes du XVIIIe siècle sont plus "scientifiques" dans le tracé de leurs cartes. Pour la plupart, ils ignorent le Bois de la Trahison pour signaler la Garenne du Vésinet, excepté dans le cas d'un plan très local (intitulé la Garenne du Vézinet) où une note manuscrite rappelle que "Le Bois de la Trahison" ou "Forêt de Cornillon" fut vendu au roi Louis XIII par le Seigneur Portail, seigneur de Chatou ; c'est bien dans la partie nord du bois que se situe la parcelle qu'il vendit.
Ignorée aussi par les plans cadastraux de la révolution et de l'Empire, la légende de la Table de la Trahison réapparaît avec la restauration et le retour du Bois du Vésinet dans le domaine royal ... mais il a changé d'emplacement, (voir la carte de Goujon). On lui attribue une Étoile de la Trahison (Lacombe). Celle-ci sera effacée dans le paysage remodelé par le Comte de Choulot, et la Table de pierre, de granit, voire de marbre (des roches bien exotiques pour le Vésinet) sera détruite pour permettre l'installation d'un kiosque à musique [22].
Ainsi parée, avec quelques détails inédits lui conférant une dimension fantastique, à défaut de réalisme et de crédibilité historique, comme les journalistes savent parfois en donner aux fables, la légende fut remise au gout du jour, reprise et citée dès lors dans tous les ouvrages sur le Vésinet. Aujourd'hui encore, les historiens locaux se perdent en conjecture.... **** Notes et sources bibliographiques [1] Beaume Edmond, Annuaire historique, administratif et commercial du Vésinet, Imprimerie Lefèbvre, Paris, 1882. [2] Thibault D. & Deloison G., Le Vésinet et ses environs , Histoire, Administration, Commerces, 1892. [3] Ganelon (Gamelon, Ganellon, Gamelan) est de Hutefueille au XVIe siècle, de Hautefeuille ou Haute-Feuille aux XVIIe et XVIIIe, puis de Hauteville au XIXe. [4] LeBeuf, Abbé J., Mémoire sur la situation de l'Ile d'Oscelle connue sous le nom d'Ocsellus dans les monumens historiques du IXe siècle. Histoire de l'Académie royale des inscriptions et belles-lettres, T.20, 1753. [5] Duchesne André, Les lettres d'Estienne Pasquier, Paris, 1619. [6] Pasquier Estienne, Des Recherches de la France, livre IV, chapitre 29 : De quelques secrets de nature dont il est mal-aisé de rendre la raison, chez Olivier de Varenne, Paris, 1633. [7] Rubrique littéraire, Bulletin de la Société de l'histoire du protestantisme français, 1903. [8] Zinzerling Justus, Voyages dans la Vieille France, avec une excursion en Angleterre, en Belgique, en Hollande, en Suisse et en Savoie. (traduit du latin par B. Thalès), Paris, 1859. [9] Visite et estimation des seigneuries du Pecq et du Vésinet faites d'ordre du roi à la suite de leur achat à Bréhant de la Roche, 11 mars 1602. [10] Vautier Adolphe, Voyage de France, moeurs et coutumes françaises (1664-1665), relation de Sébastiano Locatelli (1636-1709) traduite sur les manuscrits autographes et publiée avec une introduction et des notes, par Adolphe Vautier, chez A. Picard & fils, Paris, 1905. [11] Fonteny, Jacques de, Les Antiquitez, fondations et singularitez des plus célèbres villes, chasteaux, places remarquables, églises, forts, forteresses du royaume de France, avec les choses plus mémorables advenues en iceluy, reveues, corrigées et augmentées de nouveau avec une addition de la chronologie des roys de France. chez J. Bessin, Paris, 1614. [12] Juigné-Broissinière Denis de, Dictionnaire théologique, historique, poétique et cosmographique (T.1) Paris, 1644. [13] La Concorde de Seine & Oise, 22e année, n°16, 25 février 1869. [14] Monteil Amans-Alexis, Histoire des Français des divers états, ou Histoire de France aux cinq derniers siècles [Tome 3] chez W. Coquebert (Paris), 1817. [15] Poisson Georges, La curieuse histoire du Vésinet, Le Vésinet, 1975. [16] Savary des Bruslons Jacques, Dictionnaire universel de commerce, contenant tout ce qui concerne le commerce qui se fait dans les quatre parties du monde" ouvrage posthume, chez Cramer & Philibert, Genève, 1744. [17] Dulon J, Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise). Capitaines et gouverneurs, maîtrise et Gruerie, chez C. Lévêque, Saint-Germain-en-Laye, 1899 [18] Arbre réservé, lors de la coupe d’un taillis, afin qu’il puisse devenir arbre de haute futaie. [19] Étape refuge des grues, échassiers migrateurs dont la chasse était très prisée. [20] Taillis planté qui sert de refuge au gibier. [21] Lacombe Ferdinand de, Le Château de Saint-Germain-en-Laye, chez Dumaine, Paris, 1869. [22] L'Industriel de St-Germain (2 Août 1862) se fit l'écho des regrets exprimés par certains de la destruction de cette "vieille relique" lors de l'édification du kiosque. Elle se serait trouvée à l'emplacement du premier kiosque à musique, près de la "Station du Pecq" et du lac de la Station. Mais Robert la situe plus au nord, vers le lieu-dit "le Petit Vésinet" près de l'actuelle passerelle (route de la Passerelle). Enfin, plusieurs cartes de la forêt au XIXe siècle la situent beaucoup plus à l'Est, allée d'Isly. [23] Le Journal des Débats politiques & littéraires, 9 juin 1875.
Société d'Histoire du Vésinet, 2010- www.histoire-vesinet.org |