Jean-Paul Debeaupuis, Société d'Histoire du Vésinet, 2016-2023.

Charles de Gaulle au Vésinet

En mai 1990, une série de cérémonies commémoratives rendant hommage au général de Gaulle se déroula au Vésinet et fut ainsi rapportée dans la revue municipale :

    « En cette année 1990 où la France célèbre, dans la ferveur et le recueillement le centième anniversaire de la naissance, le vingtième anniversaire de la mort du Général de Gaulle et le cinquantenaire de l'Appel du 18 juin 1940, le Vésinet a tenu, lui aussi, à rendre hommage à celui auquel notre pays doit d'avoir retrouvé la liberté il y a 45 ans ». C'est en ces termes que débuta l'allocution d'Alain Jonemann, député-maire, en présence de M. Alain de Boissieu, gendre du Général de Gaulle, lors du vernissage de l'exposition « 100 affiches pour se souvenir » qui se déroula au Centre des Arts et Loisirs le 8 mai 1990.
    L'hommage du Vésinet, c'était aussi, quelques instants plus tôt, l'inauguration de plaques commémoratives, les unes apposées le long de l'avenue du Général de Gaulle avec le texte intégral de l'Appel du 18 juin, les autres scellées dans le mur de deux propriétés vésigondines où le Général séjourna en mai 1940. la première, la Gouvrière (34, bd Carnot) où nommé le 11 mai 1940 général de brigade à titre temporaire, Charles de Gaulle installe le poste de commandement de la 4e division cuirassé dont il vient de prendre le commandement. La seconde, le Palais Rose ou plus précisément le pavillon de l'Ermitage, où le Général passa trois nuits avant de partir pour le Front. [1]

La plaque posée à La Gouvrière

De Gaulle fait allusion à ce passage au Vésinet de façon très laconique dans le premier chapitre du Tome 1 de ses Mémoires de Guerre. Il écrit  : «  ...Le 11 mai, je reçois l'ordre de prendre le commandement de la 4e Division cuirassée, qui, d'ailleurs, n'existe pas, mais dont les éléments, venus de points très éloignés, seront mis, peu à peu, à ma disposition. Du Vésinet, où est d'abord fixé mon poste, je suis appelé, le 15 mai, au Grand Quartier Général pour y recevoir ma mission  ».
On connait la rigueur du style de l'écrivain Charles de Gaulle, épuré à l'extrême, où l'on ne s'encombre pas de détails inutiles, où chaque mot, chaque tournure a du sens. Aussi, la forme passive adoptée ici indique clairement que cette installation au Vésinet n'est pas de son fait, le choix de ce lieu revenant à l'Etat Major, et qu'il est inutile de préciser davantage.
Cependant, les historiens et en premier lieu ses biographes ne se sont pas privés de le faire et cela mérite qu'on s'y attarde.

La plaque de l'ermitage du Palais rose

Cliché, Le Vésinet - revue municipale n°92, septembre 1990.

En ce qui concerne le Palais rose, demeure déjà remarquable à l'époque autant par son apparence que par les personnages hors du commun qui l'avaient mis en lumière, on sait la déconvenue du colonel de Gaulle [2] apprenant qu'il ne serait logé que dans les communs. Monsieur et Madame Scrive, ses hôtes, en ont témoigné.

Tous les historiens du Vésinet, Jean Delcour (1962), Michet de La Baume [3], Jacques Catinat [4], Georges Poisson (1975), Alain-Marie Foy (1986) ont écrit que ce «  poste  », ce «  PC  » qui avait été désigné à De Gaulle le 11 mai, avait été installé dans la villa La Gouvrière, au 34 boulevard Carnot (ou au 25 boulevard des Etats-Unis, puisqu'elle occupe une parcelle à l'angle de ces deux voies, et d'une troisième, l'avenue du Belloy).

La Gouvrière au Vésinet au début du XXe siècle. Elle a peu changé.

Mais la rigueur historique oblige à constater aussi que des biographes du général de Gaulle et non des moindres, Jean Lacouture [5], Max Gallo [6], Paul Marie de La Gorce [7] pour ne citer que les plus lus, situent ce poste de commandement dans une autre propriété du Vésinet, à la Villa Beaulieu, route de la Croix. Ils ne font d'ailleurs que reprendre et préciser ou développer ce qu'écrivait déjà en 1944, Lucien Nachin [8] un des compagnons et des tout premiers biographes du Général ... avant beaucoup d'autres. Il est donc permis de s'interroger. On ne peut exclure tout à fait que l'Histoire se soit jouée alors en plusieurs lieux. On regrettera qu'aucun des auteurs n'ait précisé sa source. Ils se sont manifestement ignorés réciproquement.

La villa Beaulieu peu avant la seconde guerre mondiale.

Tous les ouvrages consacrés particulièrement à ce moment de l'Histoire (dont certains furent des bestsellers) s'accordent sur ce qui s'est passé au cours des quatre jours, 12, 13, 14, et 15 mai 1940, au Q.G. de la 4e DCR. au Vésinet, et plus précisément dans la Villa Beaulieu, route de la Croix, selon certains. Soit dit en passant, Beaulieu, ancienne maison de santé, ancienne pension familiale, semblait beaucoup plus adaptée à un tel rassemblement que la «  modeste  » Gouvrière. L'énumération ci-dessous n'est pas exhaustive mais assez significative :

    •Lucien Nachin, 1971 [8]

    Jamais organisation ne fut, à un tel point, marquée du sceau de l'improvisation. Dès le 15 mai, le Quartier Général est transporté de la villa de Beaulieu, au Vésinet, à Corbeny (Aisne), puis à Bruyères près de Laon, dans le secteur de la 6e Armée...

     

    •Paul Huard, 1980

    Le 11 mai, de Gaulle ayant reçu l’ordre d’avancer sa prise de commandement, passe le sien et part seul pour Le Vésinet, où il arrive le 12 à son poste de commandement, la villa Beaulieu, route de la Croix. Il devait y rester quatre jours.

     

    •Henri de Wailly, 1983 [9]

    De Gaulle reçoit le 11 mai le commandement qu'on lui promettait depuis mars, mais la 4e DCR n'existe encore nulle part, sinon sur le papier. Le 12 il rejoint son premier PC, près de Paris, Villa Beaulieu, route de la Croix au Vésinet, où il restera 4 jours...

     

    •Jean Lacouture, 1984

    Mais c'est dans la fièvre, le 11, qu'il reçoit l'ordre de prendre son commandement, dont le poste est fixé au Vésinet. Il y arrive le 12 et s'installe dans une villa dite « Beaulieu », route de la Croix. Le 13, il accueille les premiers officiers désignés ...

     

    •Max Gallo, 1998 (qui en fait le récit le plus détaillé et le plus romanesque)

    On le presse de rejoindre sans délai Le Vésinet où, dans le secteur de St Germain, se constitue la 4e division cuirassée [...] Il voit entrer dans le salon de la villa Beaulieu au Vésinet, où il s'est installé, les officiers qui doivent composer l'état-major de la 4e division. D'un regard, il les arrête afin qu'ils se tiennent au garde-à-vous, à six pas comme l'exige le règlement ...

     

    •Paul-Marie de La Gorce, 1999

    Le 11 mai, il est averti que son poste de commandement est au Vésinet. Le 12, il s'y installe dans la villa « Beaulieu ». Le 13, il rassemble autour de lui son état-major. Le 14, les cadres de sa division, pour une grande part, sont là...

     

    •Henri-Christian Giraud, 2004 [10]

    Le PC de la division est tout d'abord implanté au Vésinet, à la villa Beaulieu, route de la Croix, que son nouveau chef rejoint le 12 mai. Il y retrouve son chef d'état-major, le lieutenant-colonel Rime-Bruneau et une dizaine de ses officiers ...

     

    •Guy Penaud, 2012 [11]

    On a vu que Charles de Gaulle avait reçu, le 11 mai, l'ordre de prendre le commandement de la 4e Division cuirassée, dont le PC avait été fixé au Vésinet (Yvelines). Il y était arrivé le 12 pour s'installer dans la villa « Beaulieu », route de la Croix. Le 13 et le 14, il y avait accueilli ses officiers...

Si chacun de ces auteurs n'a fait que reprendre une source initiale unique, il ne faut pas s'étonner que déroulement de ces quatre jours soit présenté de façon assez similaire chez tous. Mais certains (Gallo, Giraud) l'ont développé considérablement, ce qui suppose des recherches minutieuses et des sources documentées.
Le récit de H.-C. Giraud, peut en fournir une synthèse  :

    Le 11 mai, au lendemain de l'attaque allemande, de Gaulle prend le commandement de la 4e division cuirassée de réserve (DCR), encore en cours de formation. Sa nomination au grade de général de brigade à titre temporaire ne prendra effet que le 1er juin. Le PC de la division est tout d'abord implanté au Vésinet, à la villa Beaulieu, route de la Croix, que de Gaulle rejoint le 12 mai. [12] Il y retrouve son chef d'état-major, le lieutenant-colonel Rime-Bruneau et une dizaine de ses officiers. Immédiatement de Gaulle fait preuve, vis-à-vis de ses subordonnés, d'une dureté et d'une rigidité extrêmes. Sa première victime sera le malheureux lieutenant-colonel Rime-Bruneau. Ancien de l'Artillerie spéciale du général Estienne, ce dernier est pourtant, dans les chars, une référence. Mais de Gaulle entend assumer entièrement son commandement et décider de tout sans s'encombrer d'un chef d'état-major avec lequel, dès leur prise de contact, apparaissent certaines divergences de vue...

Pour ses chefs de corps, le « divisionnaire » de la 4e D.C.R. est «  fermé et secret et il s'impose par des procédés variés  : distance, hauteur, silence, intimidation.  » Mais il peut se montrer ouvert, à ses heures, à de rares subalternes qu'il agrée. Exigeant et autoritaire, de Gaulle sait que les positions très tranchées qu'il a prises concernant l'emploi de l'arme blindée ne lui laissent pas le droit à l'erreur et il entend mener son unité au combat avec toute la rigueur nécessaire. Bien sûr, les conditions très précaires de l'engagement de sa division ne font qu'ajouter à l'extrême tension qui règne au Vésinet en ce 12 mai 1940. Durant quatre jours, de Gaulle continue de faire connaissance avec le personnel qui lui est affecté et fait le point des moyens dont il dispose.

Colonel Charles de Gaulle

Le 13 mai, un préavis de mouvement dans les 48 heures parvient au PC de la division. À ce moment, les effectifs de l'unité et leur localisation [13] sont les suivants  :

    – le 46e BCC, du commandant Bescond, équipé de trente-quatre chars B1bis, qui vient de toucher son matériel à La Charité-sur-Loire 

    – la 345e compagnie autonome de chars de combat (CACC) - ancienne 1re compagnie du 19e BCC, mais qui avait été détachée de son bataillon pour être envoyée en Norvège - commandée par le capitaine Idée, dotée de quatorze D2 

Ces deux unités constituent la 6e demi-brigade de chars lourds, confiée au lieutenant-colonel Sudre. Elle doit être complétée par le reste du 19e BCC du commandant Aymes, en provenance de la Ve armée, mais celui-ci ne rejoindra que le 22 mai et ne sera pas engagé sur Montcornet.

    – les 2e et 24e BCC, de chars légers Renault R35, respectivement aux ordres des commandants François et Delatour. Ces deux bataillons sont issus de la Ve armée, ils comptent chacun quarante-cinq engins et forment la 8e demi-brigade de chars légers, dirigée par le lieutenant-colonel Simonin.

    – l'infanterie est fournie par le 4e Bataillon de chasseurs portés (BCP), du commandant Bertrand, positionnée en Champagne, mais cette unité, transportée en autobus, ne dispose d'aucun moyen de transport tout terrain et aura beaucoup de difficultés pour suivre les chars

    – le 322e Régiment d'artillerie tractée tout terrain (RATTT) du colonel Anselme, à deux groupes de 75, moderne, dotée de canons neufs servis par un personnel très bien instruit doit fournir l'artillerie. Cette unité est encore en cours de formation accélérée à Vernon.

A priori, de Gaulle pourra également compter sur le soutien de deux régiments de cavalerie blindée, destinés à la 4e Division Légère Mécanique (DLM) et qui seront engagés avec la 4e DCR :

    – le 3e régiment de cuirassiers (3e Cuir) du lieutenant-colonel François, équipé de 19 chars Somua mais qui a de graves carences en matériel et dont le personnel n'est que très peu entraîné à la manœuvre blindée

    – le 10e régiment de cuirassiers (10e Cuir) du colonel Jacqueminot de Ham, unité de découverte qui vient tout juste d'être créée. Comme celle qui précède, elle manque singulièrement de matériel

D'autres éléments sont prévus pour venir compléter ce premier échelon, mais leur constitution est encore trop partielle et de Gaulle sait ne pas pouvoir en disposer dans les prochains jours.
En ce qui concerne les chars proprement dits, les B1bis sont neufs et le personnel n'est pas instruit les hommes du 19e BCC sont aguerris mais leurs D2 sont très fatigués les unités de la 8e demi-brigade étaient avec de Gaulle à la Ve armée, leur entraînement est de haut niveau, mais leurs R35 ont une puissance de feu très limitée et ils sont dans un état de fatigue variable.
On le constate, la 4e DCR est loin de présenter toutes les garanties, notamment d'un point de vue qualitatif.

Le 15 mai au matin, le colonel de Gaulle est convoqué à Montry par le général Doumenc, major général. Celui-ci lui dévoile la mission qui va être dévolue à la jeune 4e DCR. Le commandement veut établir un front défensif sur l'Aisne et sur l'Ailette pour barrer la route de Paris. La VIe armée, commandée par le général Touchon et formée d'unités prélevées dans l'Est, va s'y déployer. La 4e DCR, opérant seule en avant dans la région de Laon, devra gagner le temps nécessaire à cette mise en place.
De Gaulle ordonne aussitôt le mouvement de son QG à Corbeny (Aisne), puis à Bruyères près de Laon, dans le secteur de la 6e Armée...
Au moment où l'armée française s'effondre, le colonel de Gaulle, qui s'est vu confier en catastrophe le commandement de la seule des grandes unités constituée selon ses préceptes, peut enfin démontrer, lors des batailles de Montcornet et d'Abbeville les 18 et 30 mai, où il tient tête au célèbre Guderian, l'efficacité opérationnelle de ses vues. Au combat, il est fait général de brigade « à titre temporaire ». [14] D'autres sources, moins connues, racontent l'extrême confusion dans laquelle se sont déroulés ces évènements [15].

    D'autres sources ?

Nous avons cherché à résoudre cette incertitude entre Gouvrière et villa Beaulieu en consultant les ouvrages traitant de l'histoire de la Guerre de 1940 et plus particulièrement de la 4e Division Cuirassée. Trois livres ont suscité notre intérêt.

Le premier, De Gaulle sous le casque, par Henry de Wailly, publié en 1990, est une minutieuse compilation des témoignages des soldats, Français et Allemands, acteurs de la bataille d'Abbeville, fin mai 1940. Ce récit au jour le jour est précédé d'une présentation de cette Guerre de 40. Événement majeur de l'Histoire de France, il est présenté par l'auteur comme très mal documenté. Très bref, considéré comme une « péripétie de la Seconde Guerre mondiale » par les autres nations, il fut peu développé par les historiens, voué à l'oubli par les acteurs pour des raisons diverses et contradictoires [16].

Le deuxième ouvrage Au service de la France par Marcel Rime-Bruneau [17] n'y contient qu'un bref chapitre sur le moment qui nous occupe mais de la plume d'un des principaux acteurs de cet épisode incertain. Le lieutenant-colonel Rime-Bruneau, désigné comme chef d'état-major de la 4e D.C.R. avant même la prise de commandement de de Gaulle, fut aux premières loges. Vrai tankiste de 14-18, considéré comme un spécialiste de la question de l'arme blindée sur laquelle il a déjà publié, et « du sérail » puisque son père commande alors la 1ère D.C.R. formée en janvier 1940. Dès le 5 mai 1940, Rime-Bruneau est en charge de l'amalgame (c'est le terme technique) de la 4e D.C.R. qui est censé se dérouler au Quartier Gramont à St Germain-en-Laye et c'est là qu'il passe le plus clair de son temps entre le 5 et le 10 mai. A-t-il seulement réalisé, dans la voiture qui le transporte de la caserne sangermanoise à la villa vésigondine plusieurs fois par jour, qu'il changeait de commune ? Il n'en dira pas un mot. On découvre en le lisant le degré d'improvisation de cet amalgame (qui ne compte alors que deux compagnies de train motorisées et c'est tout ...) et l'importance très secondaire de son cantonnement après des journées de 18 heures.
L'entrée en scène de de Gaulle le 10 mai n'arrange rien. Il est encore à Wengenbourg (Alsace) où Rime-Bruneau le rejoint (il fera l'aller-retour en voiture dans la journée!). L'hostilité s'installe d'emblée entre les deux hommes. De Gaulle arrive à St-Germain (dixit Rime-Bruneau) le 12 mai. Le 14, il passeront une partie de la journée au Grand Quartier Général (Château-Thierry) pour connaitre la mission de la 4e D.C.R. Le lendemain, de Gaulle et Rime-Bruneau après une étape à Montry, font mouvement vers Laon avec le peu de matériels dont ils disposent, espérant trouver là-bas de quoi poursuivre l'amalgame et entrer en action. Le Journal de Marche de la 4e D.C.R. débute à Laon. Pas un mot, pas une information sur les jours précédents, pas davantage dans les journaux de marche des différentes unités, parfois enrichies par les témoignages et « souvenirs » de leurs officiers.

Le troisième livre, Le colonel De Gaulle et ses blindés, publié en 1980, émane aussi d'un témoin direct. Paul Huard (1903-1994), l'auteur, était capitaine affecté au 3e Bureau (Opérations) de la 4e DCR dès le tout début. Il a assisté à toutes les étapes préliminaires et leur a consacré un chapitre d'une dizaine de pages intitulé Mise sur pied de la 4e Division cuirassée. On peut y lire, dès les premières pages : Le 11 mai, de Gaulle ayant reçu l’ordre d’avancer sa prise de commandement, passe le sien et part seul [de Wangenbourg en Alsace] pour Le Vésinet, où il arrive le 12 à son poste de commandement, la villa Beaulieu, route de la Croix. Il devait y rester quatre jours. Le déroulement de ces quatre jours, étayé par des extraits de lettres, d'ordres et complétées d'annexes constituera l'essentiel de ce chapitre. Il servira de source (parfois unique) à tous les biographes de de Gaulle cités plus haut.
Le Vésinet est mentionné cinq fois dans ce chapitre introductif et si l'on n'y trouve pas d'autre adresse que la Villa Beaulieu route de la Croix, on sait que de Gaulle a rencontré ses interlocuteurs à St-Germain, à Chatou, à Poissy, en plus du Vésinet. [18]

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    Notes et sources  :

    [1] Le Vésinet - revue municipale n°92, septembre 1990.

    [2] La nomination au grade de général de brigade à titre temporaire ne prenant effet que le 1er juin, De Gaulle était bien colonel au moment de son passage au Vésinet. [voir note 14]. Le 28 mai, à la bataille d'Abbeville, il n'arbore toujours pas ses galons de général note un de ses subordonnés. Celui-ci sait-il que la nomination ne prendra effet que le 1er juin?

    [3] Pierre Michet de la Baume, Petites et grandes heures du Pecq et du Vésinet, Diguet-Deny, Paris, 1966.

    [4] Jacques Catinat - Douze grandes heures de Chatou et la naissance du Vésinet, SOSP, 1967.

    [5] Jean Lacouture, De Gaulle — Le Rebelle (1890-1944), Le Seuil, 1984.

    [6] Max Gallo, De Gaulle - L'appel du destin, 1890-1940, Robert Laffont, Paris,1998.

    [7] Paul-Marie de La Gorce, Charles de Gaulle, Tome 1, 1890-1945, Perrin, Paris, 1999.

    [8] Lucien Nachin, Charles de Gaulle, général de France, Éditions Colbert, Paris, 1944. [édition consultée (enrichie) 1971].

    [9] Henri de Wailly, Weygand, de Gaulle et quelques autres ,1983.

    [10] Henri-Christian Giraud, Réplique à l'Amiral de Gaulle, éd. du Rocher, 2004.

    [11] Guy Penaud, De Gaulle –  Pétain, l'affrontement du printemps 1940, L'Harmattan, 2012.

    [12] Tous les auteurs ne précisent pas le lieu exact, mais tout ceux qui le font nomment Beaulieu et souvent la Route de la Croix.

    [13] L'inventaire du matériel mis à la disposition de la 4e DCR a été développé par Dominique Lormier, La bataille de france au jour le jour, Le Cherche-midi, 2011.

    [14] Jean-François Sirinelli (dir.) Dictionnaire de l'histoire de France, Larousse, Paris, 2006.

    [15] Lucien Galimand. Vive Pétain, vive de Gaulle, Éditions de la Couronne (Paris) 1948.

    [16] Henri de Wailly, De Gaulle sous le casque. Editions Perrin, 1990.

    [17] Marcel Rime-Bruneau. Au service de la France, Jérome de Bentzinger éditeur, 1954 [réédition en 2005]

    [18] Paul Huard. Le colonel de Gaulle et ses blindés. Laon, mai 1940, Plon 1980. Le colonel Huard sera commandant militaire et commissaire de la République auprès du roi du Cambodge. Il est ensuite chef d’état-major de l’Inspection générale des troupes d’outre-mer (1946-1948) et commandant militaire du Tchad. Général en 1953, il quitte l’armée pour conduire au Sahara des recherches archéologiques.


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