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                         Jusqu'à Bezons, Houilles et Sartrouville et même au-delà, rien ne l'indique, il est vrai, mais tout le fait supposer. Jusqu'à Montesson et Carrières, tout le prouve. Mais si, vers le nord, et pour ce qui est de la plaine, quelque doute peut se produire, il n'en est point de même pour les territoires qu'elle couvrait à l'est, à l'ouest et au sud. Car Chatou et Croissy, qui la minent pendant de longs siècles à l'est et au sud, sont bien postérieurs à son existence et ne se forment que d'elle. Non seulement encore la forêt s'étendait jusqu'aux rives de la Seine, mais elle englobait même toute une partie du bras droit du fleuve et les îles qui émergent sur son parcours, et qui n'existent en partie que depuis quelques siècles, comme le racontent certains auteurs et le prouvent les faits. 
                        Ainsi tout ce territoire de la presqu'île n'était
                        que bois, et Chatou, Croissy, Montesson, La Borde,
                        Le Pecq n'existaient pas et n'étaient pas même
                        soupçonnés, que la forêt du Vésinet jouait déjà un
                        rôle dans l'histoire. Les historiens l'appellent
                        tour à tour forêt d'Échaufour, forêt de
                        Cornillon ou Cornillay, forêt du
                        Vizenet, dont on a fait Vésinet. Aucun ne
                        s'explique sur ces noms. Les légendes la nomment
                        encore
                        Bois
                        de la Trahison... 
 
 © Société d'Histoire du Vésinet, 2002 - www.histoire-vesinet.org |