D'après un extrait d'un exercice de stage des élèves de l'IESA (Institut d'Enseignement Supérieur des Arts, Paris). La Hublotière La Hublotière ! Quel homme sensible et courageux a laissé ici à Guimard la bride sur le cou ? peut-être un maître de maison qui cherche à épouser son temps, peut-être un libéral. On rêve de Zola, de Clemenceau, de Jules Renard ou de Claude Monet grimpant les sept marches qui permettent d'accéder à la réception. La Villa Berthe au Vésinet Photographiée en 2017 après nettoyage des façades et restauration des ferronneries (Cliché LV) Assis sur des massifs en pierre meulière ou granitique, le bâtiment
semble ancré sur le sol, ce qui n'enlève rien à la légèreté de l'ensemble. Garde-corps ...
Grand portail de l'allée charetière
Façade postérieure. Détail : une grande arcade éclaire le porche et dévoile, par une oblique, l’escalier de la porte d’entrée.
Dessin d'architecte signé par Hector Guimard Conservé aux archives municipales du Vésinet (cliché SHV) « Villa Berthe » ou « Hublotière » ? Le nom de Villa Berthe provient d'un des premiers occupants, M. Casimir Lorin (1862-1922) dont l'épouse se prénommait Berthe. Nous avons trouvé comme première mention de la Villa Berthe, un fait divers rapporté dans la presse sous la forme suivante : Drame Conjugal La villa Berthe, située route de Montesson, au Vésinet, a été ensanglantée samedi par un drame conjugal. Lasse des exigences sans cesse croissantes de son mari, Charles Dufresne, âgé de 32 ans, valet de chambre à Paris, Mme Marie Dufresne avait quitté, il y a quelques mois, le domicile conjugal pour se placer comme bonne chez M. L..., rentier au Vésinet, à l'adresse indiquée plus haut. Déjà mécontent du départ de sa femme, le valet de chambre devint furieux quand, à ses demandes réitérées, elle opposa une fin de non-recevoir des plus absolues. Privé de cette source de revenus, sans courage pour gagner sa vie, il résolut d'aller trouver sa femme et de lui arracher quelques subsides. Donc, samedi après-midi, il sonnait à la grille de la villa, et introduit auprès de sa femme dans l'office, il essaya de lui soutirer quelques pièces d'or. Elle refusa net ; alors, s'élançant sur elle, il lui trancha la gorge d'un coup de rasoir qu'il dissimulait dans la poche de son veston. Son coup fait, il resta comme pétrifié devant sa victime, et les gendarmes purent l'arrêter sans qu'il opposât la moindre résistance. Baignant dams le sang, la pauvre domestique semblait morte, mais le docteur Raffejeaud [sic], sans toutefois pouvoir se prononcer définitivement sur la gravité de la blessure, a pu reconnaître que, par un hasard miraculeux, l'artère carotide avait été épargnée. La plaie, très étendue, est très profonde et l'état de la blessée est des plus graves. Interrogé par le brigadier de gendarmerie Bourgeois, Charles Dufresne a avoué qu'il avait prémédité sa vengeance ; il s'est toutefois défendu d'avoir voulu tuer sa femme ; il désirait simplement lui « donner une leçon ! » Ce cynique et peu intéressant personnage a été conduit sous bonne escorte à la prison de Versailles et aussitôt écroué... Cet article parut dans Le Petit Journal en date du 14 janvier 1907 et fut repris dans la presse régionale des jours suivants. A cette époque, les occupants de la villa étaient Casimir et Berthe Lorin qui l'habitèrent durant une quinzaine d'années. Au Vésinet, le nom de Villa Berthe s'est toujours imposé. Les soupiraux emblématiques, en forme de hublots, qui seraient à l'origine du nom Hublotière *** ...En savoir plus : Hector Guimard • La Hublotière (site officiel) • visite guidée• Art nouveau •La Hublotière dans l'œuvre de Guimard • etc.
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