Depuis 1922, toutes les familles du Vésinet
ou des communes environnantes, ont eu un fils, un mari, un frère ou une
soeur, enfin, un membre de sa famille, qui fut pendant un temps plus ou
moins long, membre de l'Union Sportive du Vésinet. L'USV appartient à
la Ville, comme un peu, la Ville appartient à I'USV. Puis l'Association Sportive et l'Association
Amicale fusionnèrent en 1921 sous l'impulsion, entre autres, de MM.
Cassier, Boisville et
Villemain. L'Union Sportive du Vésinet était fondée. Et le premier
Comité directeur se réunit avec M. Lasternas, comme président. MM. Buscaylet,
John McNair, Cassier, Fauquenbergue, Raffegeau, Cochard, Hanot, Guezennec,
se partageant les autres postes.
En 1925 déjà, I'USV avait atteint les seizièmes de finale de la Coupe de France de football. Depuis 1926, date de l'inauguration du stade de l'Asile, la section de football n'avait cessé de progresser et opérait en Première Division de l'époque qui groupait les meilleures équipes de la Région parisienne.
Peu à peu, les effectifs augmentaient
et comptaient des recrues de valeur comme quatre footballeurs de division
d'honneur, tous quatre émigrés du Stade Français: Andrup, Simonsen (tous deux ex-internationaux sous les couleurs
du Danemark), Fontaine et Falize. Augmentait aussi le nombre des sections:
cyclisme, basket-ball, athlétisme, section enfantine ...
Vint la guerre et aussi l'occupation. Beaucoup avaient disparu, étaient prisonniers ou n'avaient guère l'esprit à s'occuper de sport. Il fallut, non pas repartir à zéro, mais s'adapter et faire au mieux pour résoudre des difficultés accrues. Une nouvelle équipe de dirigeants, où se retrouvèrent d'ailleurs les membres des comités précédents, se mit en place et s'organisa. Rappelons que le président du Club des Supporters de I'USV, Louis Pierson, fut déporté pendant cette période pour faits de Résistance et mourut en Allemagne en 1945. MM. Sandrin, président, Izard, Rublon,
Desains, marquent cette période de la vie du Club de leur forte personnalité
et donnent une impulsion remarquable aux activités sportives de la Cité.
Pourtant, les installations sont bien précaires. Le Stade [dit] "de l'Asile" était bien disponible, mais il n'y avait
là qu'un seul terrain de football, Il y avait aussi le stade des Merlettes,
qui était loin d'être ce qu'il est devenu maintenant, et qui offrait un
petit terrain de football, deux terrains modestes de tennis. Enfin on
vivotait tant bien que mal jusqu'à la Libération. Mais déjà la section
de football se distingue. Depuis 1926, date de l'inauguration du stade
de l'Asile, la section de football n'avait cessé de progresser et opérait
en Première Division de l'époque qui groupait les meilleures équipes de
la Région parisienne. Roger Quenolle y fit ses premières armes à cette époque.
Ajoutons que lors de la saison 1969/70, le Village a disputé à nouveau les 1/32e de finale de la Coupe, menant à la mi-temps, mais battus, après prolongations par Geugnon, club de C.F.A. (2 à 1). La section de basket-ball, créée en 1932,
fut animée dès 1942, par de très jeunes garçons, les frères Francis et
Claude Matalou, entourés d'une bande de "copains". Cette section
commence par une série de succès remarquables. Les Matalou deviennent
internationaux et les membres du basket ne comptent plus leurs sélections
en équipe de Paris ou de France, comme d'ailleurs les vedettes de ces
années Jacques Marchand et Marcel Ibert. L'équipe Fanion jouera constamment
en championnat de France ou de Paris et toujours pour des places d'honneur.
Mais dans quelles conditions... Pas de terrain décent, en plein air, bien
sûr. Pas de vestiaires ou de douches. L'athlétisme aussi s'organisait sous l'impulsion d'un international de cross-country, habitant le Vésinet, M. Philipps. Mlle Baudinaud se classait seconde aux championnats de France en 1941. Puis, d'autres dirigeants, MM. Meynie et Gagnepain prirent la relève et tentèrent de développer ce sport de base. Mais que faire quand on n'a aucune installation digne de ce nom. Ils abandonnèrent, un peu découragés, quelques années plus tard. Si l'USV se développait, on ne pouvait pas faire grand-chose de bon faute d'un stade moderne et digne de la Ville. L'Asile était bien dépassé. Jean Marie Louvel se fait présenter l'équipe de 1946. La Municipalité présidée par M.
Louvel prit conscience, au début des années '50, de la pauvreté
des équipements sportifs locaux et commença l'étude d'un projet déjà fort
ancien dans le but de se doter d'un stade décent au lieudit Les Merlettes au nord de la Ville. [2] Mais qu'allait devenir le stade de l'Asile,
propriété des fondateurs de I'USV, en particulier de M. McNair ? Le terrain,
important, avait déjà pris une plus-value considérable après la première
guerre mondiale. En 1947 un groupe de promoteurs se proposait d'acheter
l'Asile pour y construire des villas. Il fallait ma signature,
écrivait M. McNair, dans sa lettre du 2 octobre 1965 mais j'ai refusé.
Mais trois ou quatre ans plus tard, la Municipalité souhaita acquérir
le terrain pour y bâtir une école (le Goupe Princesse). J'ai accepté
immédiatement à la condition que la Municipalité procure un autre terrain
pour I'USV pour remplacer le stade de l'Asile. Mes conditions furent acceptées... Terminé en 1957 le Stade des Merlettes
fut inauguré le 29 septembre de la même année. L'USV disposait ainsi d'un
"outil de travail" qui l'invitait à se développer. En 1962,
débutait de la section de tennis, sous la présidence de M. Marie. 1962
vit le début en championnat de la section de volley ball créée par M.
Blandin. En 1962, fut mise en route une section d'athlétisme sur une piste
en herbe avec à sa tête M. Stef qui apportait tout son dynamisme. En 1963,
une section de hand-ball fut créée avec comme leader, M. Dussous, un président
plein de foi. En 1964, création d'une section de sport-boules, en 1965,
naissance d'une section de judo sous la direction éclairée de MM. Bromet
puis Maréchal et Jean Gaillou, ceinture noire et champion d'Europe, dans
un local municipal près de la gare du Pecq. ***** Notes complémentaires: [1] C'est le contraire. L'Association des Anciens Élèves disparut et le Margarita Club se limita à la communauté catholique dont il était issu, affilié à la Fédération Gymnastique et Sportive des Patronages de France et, plus tard Fédération Sportive et culturelle de France. Il avait son siège au 10 place de l'Eglise (vicariat) et comme responsable un des vicaires de la paroisse Ste Marguerite. Il s'illustrera jusque vers la fin des années 30. [2] Un décret du 24 avril 1948 déclarait d'utilité publique l'acquisition, par la commune du Vésinet des terrains nécessaires à son équipement sportif."Par décret en date du 24 avril 1948, a été déclarée ''utilité publique ''acquisition, par la commune du Vésinet (Seine-et-Oise) des terrains nécessaires à 'l'agrandissement du stade municipal dit « Stade des Merlettes ».Par ce texte, le maire du Vésinet, agissant au nom et pour le compte de la commune, avait été autorisé à acquérir, soit à l'amiable, soit s'il y a lieu par voie d'expropriation, les terrains sis sur le territoire de la commune de Montesson, lieudit « Les Terres blanches », figurant au cadastre sous les N°169 p, 174 p, 175 p, 176 p, 177 p, 178 p, 199 p, 200 p, 208 p, 209 p, 226 p et 227, de la section D, tels que représentés par une teinte rose sur le plan approuvé. Il serait pourvu au payement de la dépense d'acquisition, évaluée à 1.351.000 frs, à l'aide d'un emprunt d'un montant égal, amortissable en trente ans, que la commune était autorisée à contracter.
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