Emile Dominique Thiébaut est né le 26 avril 1871
à Chevreuse (Seine & Oise), au domicile de son grand père.
Elu conseiller municipal en avril 1934 à l'occasion d'une
élection partielle, il devient maire le 26 juillet 1935.
Poursuivant la politique
d'Henri Cloppet, Emile Thiébaut fait adopter par le Conseil municipal,
en 1937, le plan d'aménagement du Vésinet qui
renforce les servitudes en matière de lotissement. En 1936 une caserne de pompiers est construite à l'angle des rues Jean-Laurent et Alphonse-Pallu. Les années 1937-1938 voient l'installation de l'éclairage
électrique public général.
La Guerre éclate. S'il préside encore le Conseil
municipal du 27 avril 1941, Emile Thiébaut quitte ses fonctions peu
après, mais demeure toutefois conseiller municipal jusqu'en 1945. En septembre 1944, en l'absence du maire Georges Dessoudeix (détenu à Versailles par les Américains), Emile Thiébaut est réélu maire par le Conseil municipal mais le préfet ne valide pas cette élection et désignera Max Boisville, résistant, comme XIIIe maire du Vésinet.
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Horticulteur, grainetier, fleuriste, Emile Thiébaut avait un établissement réputé au 30 place de la Madeleine, à Paris. On lui doit, au début du XXe siècle, l'introduction en France de la culture en potiche des Narcisses (méthode chinoise largement mise en œuvre au Japon puis en Angleterre).
Trésorier de la Chambre syndicale des Marchands Grainiers français (1919-1933), trésorier adjoint (1914) puis trésorier (1920) de la Société nationale d'horticulture de France, il fut durant de longues années l'actif président de la Société d'Horticulture du Vésinet, avec laquelle il organisa de nombreuses manifestations mémorables.
Décoré du Mérite Agricole, (Chevalier, Officier [1910] puis Commandeur [1947]) Emile Thiébaut l'était aussi de la Légion d'Honneur : Chevalier [1926], Officier [décret du 19 mars 1949] pour 59 ans de pratique horticole et de services militaires (il fut capitaine de réserve mais trop vieux pour être mobilisé en 1914).
Il est
décédé au Vésinet le 12
juillet 1949. La partie de la rue Maurice-Berteaux où il habitait porte son nom depuis le 1er août 1949.