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Eglise Sainte Marguerite du Vésinet

Eglise Sainte-Marguerite du Vésinet en 2016.

De prime abord, le bâtiment ne paie pas de mine. Il est pourtant, aux titres de l'architecture moderne, de l'histoire des matériaux

et de l'art sacré, un monument historique.

 Présentation historique

L'article 8 du Cahier des charges du lotissement du Vésinet prévoyait l'édification d'une église à construire par la Société Pallu & Cie à ses risques et périls. Mais pour couvrir cette Société des dépenses correspondantes, chaque acquéreur était tenu de payer pendant six ans une cotisation de 1 centime par an et par mètre superficiel de sa propriété.
Pour réaliser l'édifice, la Société Pallu & Cie fit appel à l'architecte Louis-Auguste Boileau. Celui-ci choisit de donner au bâtiment un style gothique. Mais, esprit novateur, Boileau adopta un procédé de construction original pour l'époque: une structure métallique (piliers en fonte et ferrures en fer étiré) et pour les murs, le système Coignet de béton aggloméré. L'église du Vésinet fut le premier édifice public mettant en œuvre ce type de matériau.
La première pierre fut posée le 20 juin 1862 par Monseigneur Mabile, évêque de Versailles. L'église fut consacrée le 2 juillet 1865. Elle est dédiée à Sainte Marguerite en souvenir de la fille prématurément décédée d'Alphonse Pallu.
La première cloche, nommée Marguerite, date de 1865.
En 1876, la Société Pallu & Cie fit don à la jeune commune du Vésinet, de l'église et de sa place, ainsi que du presbytère et son jardin.
En 1896, la population augmentant, l'édifice fut agrandi par l'adjonction, due à l'architecte Louis Gilbert, de la sacristie et de deux chapelles dont la décoration fut confiée à Maurice Denis en 1901 et 1903.
Les vitraux de la nef et du chœur ont été mis en place entre 1865 et 1904, offerts par Alphonse Pallu et de généreux paroissiens. L'ensemble a été restauré en 1980 par notre concitoyen Emmanuel Chauche, maître verrier, qui a complété cette restauration par la pose de trois nouveaux vitraux.
Les peintures et les vitraux de Maurice Denis ont été entièrement restaurés en 2007-2008. En juillet 2009, un incendie en a endommagé gravement une partie. Une nouvelle restauration fut nécessaire. Elle fut poursuivie par la restauration du chœur et du déambulatoire (2012-2014).
Le bâtiment, inscrit depuis 1978 à l'inventaire supplémentaire (ISMH) est désormais classé Monument Historique (arrêté ministériel du 29 avril 2016).
La Société d'Histoire lui a consacré un livre : Sainte Marguerite du Vésinet, une église à nulle autre pareille (2015).


 Curés en charge de la première paroisse du Vésinet

  • Léon MARET - 1865-1879
  • François TOUSSAINT - 1879-1888 [1]
  • Charles BOUTROUE - 1888-1893 [2]
  • Achille BERGONIER - 1893-1904 [3]
  • Edouard MONTREAU - 1904-1907
  • Paul CANTREL - 1907-1916
  • Eugène AGLON - 1916-1919
  • Maurice WEITLAUFF - 1919-1950
  • Pierre METAYER - 1950-1956
  • Jean Baptiste BOROT - 1956-1969
  • Bernard GROGNET - 1969-1980
  • Thierry JORDAN - 1980-1984
  • Guy DROUIN - 1984-1989
  • Etienne TAUPIN - 1989-1999
  • Jean-Jacques VILLAINE - 1999-2007 [4]
  • Marc BOULLE - 2007-2015
  • Nicolas LELEGARD - 2015-2019
  • Etienne MAROTEAUX - 2019 - ...


 Autres pages à consulter dans le site

    Histoire & mémoire


      Notes :

      [1] Toussaint François (1820-1888). Décédé au Vésinet le 16 novembre 1888.

      [2] Boutroue, Charles Antoine (1840-1896) ancien vicaire de la paroisse Notre-Dame à Versailles, curé de Saint-Gilles, à Etampes, de Ste Marguerite au Vésinet. Décédé à Versailles, 28 rue de Satory, le 9 janvier 1896.

      [3] Bergonier, Achille Paul Marie (1844-1917) Vingt-six ans vicaire à Saint-Germain-en-Laye, puis curé au Vésinet, et en dernier lieu Chanoine titulaire à Versailles (14/03/1904). Décédé à Verrières (Aveyron) en novembre 1917.

      [4] Villaine, Jean-Jacques (1933-2022). Frappé de sanctions canoniques par le Vatican en 2017 (pour des faits prescrits d'abus sexuels) qui ne furent rendues publiques qu'après sa mort à Verrière (78) le 9 décembre 2022. Une plaque commémorative sera apposée dans le déambulatoire en 2024 "En mémoire des personnes victimes agressées sexuellement par un prêtre en plusieurs paroisses des Yvelines entre les années 1959 et 2017. En mémoire de toutes les victimes mineures et majeures de violences sexuelles en milieu ecclésial dans le diocèse de Versailles."

       


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