Les habitants célèbres du Vésinet (D-L)


Dancette, Victor (1900-1975)
Victor Charles Louis Dancette est né le 9 juin 1900 à Tourcoing (Nord) de Joseph Dancette, voyageur de commerce et Florence Deboosere son épouse.
Il arrête l'école au certificat d'études primaires (il est premier du canton) mais sera néanmoins directeur de filature à 24 ans. En 1929, il quitte le Nord pour s'installer au Vésinet. Il délaisse aussi l'industrie pour les métiers d'art. Jusqu'à la guerre il fait des séjours prolongés aux Etats Unis où il se livre au commerce de gravures et estampes. Auteur d'ouvrages pour la jeunesse, scénariste de bandes dessinées, il entreprend une carrière d'éditeur. Directeur des éditions GP (Générale Publicité) de 1937 à 1967, il est mobilisé en 1939 ; fait prisonnier, il s'évade en 1940. Tout en créant la collection Rouge et Or pour enfants, et la collection Super Rouge et Or pour adolescents et adultes, il édite des ouvrages pour bibliophiles, à tirage très limité, numérotés et illustrés par d'éminents artistes parmi lesquels Paul Baudier, Decaris. Ainsi, il édite en 1941 d'un portrait officiel du Maréchal Pétain. Ce portrait, une gravure de 26x30cm représentant le maréchal de trois-quarts, à mi-corps en uniforme avec képi, gravé par Pierre Gandon (Prix de Rome), fut adressé aux villes et villages de France au nom des « Comité général d'assistance aux prisonniers de guerre » et « Concours National la famille du prisonnier de guerre ». Devenu très rare, ce document est conservé par exemple aux archives départementales de la Manche.

Dès la fin de la guerre, il édite La Bête est morte (1944-1945), ouvrage en deux volumes Quand la Bête est Déchaînée et Quand la Bête est Terrassée dont il a écrit le texte et qui est illustré par Calvo. C'est une satire animalière de l'occupation nazie « conçue sous l'occupation et réalisée dans la liberté, écrite sous les calmes ombrages du Vésinet, achevée d'imprimer en juin 1945 avec l'espoir que la bête est bien morte.» L'ouvrage a été réédité en 2007.
Victor Dancette a habité au Vésinet, au 95 avenue Georges Clemenceau puis au 19bis avenue des Courlis chez son fils. Il y est décédé le 3 juin 1975. Il est inhumé dans le cimetière municipal.
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En savoir plus: La Bête est morteCollection Rouge et Or


Darget, Claude (1910-1992) Christian Savarit, dit
Né à Paris le 26 janvier 1910, fils d'un journaliste, Célestin-Maurice Savarit, et d'une comédienne, France Darget, Claude Darget fait ses débuts de radio-reporter au Poste Parisien. Durant l'Occupation, il assure les commentaires d'actualités cinématographiques. Entré à la télévision dès ses débuts, il fait partie avec Pierre Tchernia, Pierre Dumayet, Claude Loursais et Jacques Sallebert, de la glorieuse équipe qui, autour de Pierre Sabbagh, lança dès 1949, le premier journal télévisé. Présentateur du Journal Télévisé (entre 1954 et 1968), il est réputé pour ses commentaires personnels souriants ou acides selon les cas. Commentateur de reportages sportifs, il prêta aussi sa voix à une célèbre émission de documentaires animaliers, La Vie des Animaux de Frédéric Rossif.
Sanctionné pour avoir fait grêve durant les événements de mai 1968, il disparut alors du petit écran. Il assura par la suite une rubrique philatélique pour le Figaro. Sa grande popularité le conduisit à faire quelques apparitions au cinéma de long métrage, dans son propre rôle de présentateur télé ou pour de fugaces prestations. Il assura aussi le commentaire de nombreux courts-métrages.
Au début des années 1960, Claude Darget résidait au Vésinet, au 1, boulevard de la République (angle République / Carnot). Il vint présenter son métier à la toute nouvelle MJC qui occupait alors un chalet –récupéré du Cercle des Patineurs– réinstallé rue Alexandre-Dumas.
Claude Darget est mort le 26 mars 1992 à Antony (91). Il est inhumé au cimetière de Rochefort-en-Yvelines.
...En savoir plus: Claude Darget présente le JT (vidéo) 


Darricarrère, Jean (1866-1931)
Né à Urrugne (Pyrénées Atlantiques) le 28 novembre 1866, fils et petit-fils de douaniers, il s'engage en 1887 comme élève au Service de Santé militaire. Il fréquente l’École de Médecine et de Pharmacie militaire à l'Hôpital du Gros-Caillou (1887-1890) puis l'École d'application du Val-de-Grâce (1890-1892). Docteur en médecine en janvier 1892, il est promu médecin aide-major de 1ère classe. En Algérie (1893-1896), il est affecté à un régiment de spahis, puis à l'hôpital de la division d'Alger et enfin (1895), au 3e régiment de tirailleurs algériens quand il rejoint le corps expéditionnaire de Madagascar (février-octobre 1895). Atteint de paludisme, il doit quitter le corps expéditionnaire et rejoindre l'hôpital militaire de Marseille (1896-1897) puis l'hôpital militaire de la division d'Alger où, promu médecin-major de 2e classe, il reste pendant près de quatre ans et demi, avant d'être mis en « inactivité pour infirmités temporaires ». Sa participation à la campagne de Madagascar est à l'origine de ses problèmes de santé récurrents qui lui feront quitter l'armée et dont il souffrira tout au long de sa vie. Mis à la retraite le 9 février 1903 pour « infirmités contractées en service », il a reçu, la veille, la Légion d'Honneur.
En 1904, il publie un récit de son expérience malgache : Au pays de la fièvre, impressions de la campagne de Madagascar avec pour épigraphe « 14 tués, 97 blessés, 8000 morts au moins, tel est le prix de l'expédition de 1895». Il habite alors à Paris, 136 rue d'Assas (6e) et vient s'installer (~1908) au Vésinet, 30 rue de l'Église (future rue du Maréchal-Foch), où il exerce comme médecin généraliste.
En 1908, il publie un autre livre, un roman, sur un sujet brûlant à l'époque et toujours d'actualité Le droit à l'avortement. Par ailleurs, propriétaire du journal Les Voix Médicales, il fonde en 1910 une Société commerciale du même nom et il installe leur siège social à son adresse du Vésinet. Membre de la Ligue de Régénération humaine et représentant des médecins eugénistes du mouvement néomalthusien, se fera connaître dans des articles pour les périodiques néomalthusiens.

En 1914, dès le commencement des hostilités, le docteur Darricarrère assure un service gratuit de consultations médicales, les dimanches, mardis, jeudis et samedis, de 14 à 16 heures, dans les locaux de l'école communale de garçons. Le nombre de ces consultations dépassara 2500 à l'été 1915. La municipalité lui exprimera, à cette occasion (par voie d'affiches), tous ses remerciements pour son concours si dévoué et si utile. Elle utilisera ses services pour des campagnes de mise à jour des vaccinations (1916 et 1917).
Souffrant toujours des suites du paludisme, il meurt à Saint-Germain-en-Laye (maison de santé, 1 rue Duguay-Trouin), le 31 octobre 1931, à 65 ans.
...En savoir plus : Au pays de la fièvre (récit)Le droit à l'avortement (roman)Les néomalthusiens français (thèse)Du fond du cœur(témoignage)


Daudoird, Mlle (1831-1908) Anne Françoise Giraud dite

Anne Françoise Giraud, est née à Marseille, le 16 avril 1831, fille du Toussaint Philippe de Méri Giraud, "marin actuellement en quarantaine à l'île de Pomêgue" et de Raphaële Mascaro, son épouse, rue du Figuier de Cassis. Cette petite Marseillaise est décrite "brune, alerte, chiffonnée, d'une élégance exquise". Artiste dramatique, elle se fit connaître sous le pseudonyme de Daudoird, en particulier dans les rôles de composition et travestis qu'elle jouait avec esprit. Elle fit partie de la troupe du Palais-Royal (1855-1856) où elle débuta dans Avait pris femme le sire Framboisy (1855), Garde-toi, je me garde (1856), puis aux Variétés (1858-1861), au Théâtre de Paris (1862-1865), Dejazet (1866-1868). Elle devint une des colonnes de ce théâtre, et fut de la création des Chevaliers du pince-nez où elle tenait le rôle d'un officier de marine. En 1869-1872, elle fut aux Délassements-Comiques où, en pleine guerre civile et au bruit du canon, elle jouait Contes de fées. En 1872, Marie Giraud dite Daudoird figurait dans les recensements de la partie du Vésinet dépendant de la Commune de Croissy, avenue de la Princesse. Elle y demeurait avec sa mère et deux domestiques [maison n°253 - foyer 404].

Après la guerre, elle entra au Théâtre du Château-d'eau (1873-1878) puis fit partie de la "combinaison Ballande" au Troisième Théâtre français, à l'ancienne salle de Déjazet (1878-1879), aux côtés de Sarah Bernhardt et Mounet-Sully entre autres. Elle y fit connaître un jeune auteur, Guy de Maupassant, dans une pièce en un acte, Histoire du Vieux Temps (1879). Elle suivit ensuite Ballande au théâtre des Nations 1880-1881.
En 1894, Mlle Daudoird qui avait 62 ans et 32 ans de théâtre obtint une pension de 500 frs de la Société des artistes dramatiques. Elle épousa son comptable, Felix Mathieu (1852-1943), son cadet de vingt ans. Elle habitait avec lui au Vésinet au 7, boulevard du Nord, actuel boulevard de Belgique. Tous deux sont décédés dans cette maison, elle le 16 avril 1908, et lui trente-cinq ans plus tard, le 1er janvier 1943. Ils sont inhumés au Cimetière de la commune [C-880, S-4].

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Dauvergne, Bertrand (1913-1988)

Né le 23 juin 1913 à Laval (Mayenne), fils d'un médecin militaire, Bertrand Jules Edouard Dauvergne fait ses études au lycée Ambroise Paré à Laval, puis à la faculté de droit de Rennes. Docteur en droit (1935), il entreprend une carrière d'avocat à Rennes (1933) avant de s'orienter vers la magistrature. Juge suppléant dans le ressort de Rennes (1937), substitut à Saint-Nazaire (1940), juge d'instruction à Saint-Brieuc (1941), procureur de la République à Lannion (1947), juge d'instruction auprès du tribunal de la Seine (1957), conseiller près la cour d'appel de Paris (1963), procureur général près la cour d'appel de Rouen (1964), procureur général près la Cour de sûreté de l'Etat (1965-1970), conseiller à la Cour de cassation (1970), président du haut-tribunal permanent des forces armées (1977). Doyen du Conseil supérieur de la magistrature (1979-1983), il sera aussi vice-président (1964) de la Société de législation criminelle, membre du Conseil supérieur de l'administration pénitentière (1964-1966), du conseil de direction de la Société de législation comparée, de l'association des juristes européens et de l'association nationale des docteurs en droit. Quelques ouvrages de référence jalonnent ce parcours exceptionnel. Commandeur dans l'ordre de la Légion d'honneur et dans l'ordre national du Mérite, le président Dauvergne était aussi chevalier des Palmes académiques et du Mérite social.

Marié deux fois, à Marguerite Poullin (1907-2004) en 1935 qui lui a donné deux enfants puis (après divorce) à Jacqueline Toury (1914-1974) en 1958. La famille Dauvergne a habité durant une vingtaine d'années au Vésinet, au 5 avenue Georges-Bizet, la villa qui avait été, au XIXe siècle la demeure de M. et Mme Bure (née Eléonore Vergeot, voir ci-dessous).
Retiré en Bretagne, Bertrand Dauvergne est mort à Saint-Malo le 20 mars 1988.

...En savoir plus: Eléonore Vergeot, la belle sabotière


Dearly, Max (1874-1943)

De son vrai nom Lucien Paul Marie Joseph Rolland, Max Dearly est né à Paris le 22 novembre 1874.

Fantaisiste-né, acteur de vaudeville et de revue, il a amusé trois générations de Parisiens, de 1891 à 1940. Il fut l'interprète rêvé, au théâtre, pour De Flers et Caillavet, et le Tout-Paris de l'époque ne pouvait se passer de lui. Il créa, entre autres, Miquette et sa mère, Le Roi, Le Bois sacré, La Vie parisienne, L'Ecole des cocottes.

Au cinéma, il apporta un personnage tout entier fabriqué sur scène, mais avec un tel talent qu'il prit une place de choix dans la galerie des mythes familiers, cocasses et farfelus de l'écran. Il inspira Max Linder et Charles Chaplin. Bien qu'il eût tourné une pantomime en 1908, sous l'égide du Film d'Art (L'Empreinte, avec Mistinguett et le mime Séverin), et en 1910 dans une adaptation de Carmen, c'est seulement avec le "parlant" qu'il vint au cinéma. Sa meilleure réussite ne fut pas comme on pourrait le croire dans l'unique film de René Clair qu'il tourna, Le Dernier Milliardaire (1934), mais plutôt dans Si j'étais le patron, de Richard Pottier (1935). On l'avait vu auparavant dans Coquecigrole d'André Berthomieu avec Danielle Darrieux, dans Les Misérables de Raymond Bernard et dans Madame Bovary, de Jean Renoir. Il fut par la suite (1939) l'un des neuf célibataires du film de Sacha Guitry.

Max Dearly (Joseph Rolland) s'est marié au Vésinet en mai 1911. Il a habité au 17, route de la Croix. Il est mort à Neuilly le 8 juin 1943 et il est inhumé au petit cimetière de Montparnasse (27e division).

...En savoir plus: Le mariage au VésinetFilmographie Hommage posthume •


 Decaux, Alain (1925-2016)
Né le 23 juillet 1925, à Lille. Études à Lille au lycée Faidherbe, puis à Paris au lycée Janson de Sailly. Faculté de droit de Paris. Cours d'histoire suivis à la Sorbonne, pour son plaisir, sans lemoindre souci d'obtenir un diplôme. Publie ses premiers articles d'histoire à partir de 1946. Son premier livre,
Louis XVII retrouvé, en 1947. couronné par l'Académie française, à vingt-cinq ans, pour son second ouvrage Letizia.
en 1951, avec André Castelot et Jean-Claude Colin-Simard, puis Jean-François Chiappe,
La Tribune de l'Histoire, émission hebdomadaire qui sera diffusée sans interruption jusqu'en 1997. En 1957, il crée avec Stellio Lorenzi et André Castelot La caméra explore le temps à la Télévision française. Cette émission se poursuivra jusqu'en 1966. De 1969 à 1988, il donne, sur la deuxième chaîne de télévision, sur Antenne 2, puis sur TF1, Alain Decaux raconte, émission devenue Alain Decaux face à l'Histoire où, chaque mois, seul à l'image pendant une heure, il traite d'un personnage ou d'un événement de l'Histoire. parallèlement, il poursuit la publication de ses ouvrages. Il fait représenter plusieurs pièces de théâtre et collabore à des films ainsi qu'à des disques – toujours sur des thèmes historiques. Il est le premier président, élu au titre de la télévision, de la société des auteurs et compositeurs dramatiques. De juin 1988 à mai 1991, il est ministre délégué auprès du ministre d'État, ministre des Affaires étrangères, chargé de la Francophonie. De 1991 à 2000, il préside l'Association française d'Action artistique. Élu à l'Académie française, le 15 février 1979, au fauteuil de Jean Guéhenno. Depuis 1999, il existe un prix Alain Decaux de la francophonie.
Marié deux fois, père de trois enfants, il a été élevé en 2014 à la dignité de grand'croix de la Légion d'honneur. Décédé la 27 mars 2016 à Paris, il est inhumé au cimetière du Père Lachaise.

Alain Decaux a habité au Vésinet 19, chemin de la Grande-Pelouse de 1955 à 1961 puis au 7, rue Henri-Cloppet jusqu'en 1982.
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En savoir plus : Biographie, oeuvres, travaux académiques • Le Vésinet selon Alain Decaux • Interview 1967 • Interview 1980Hommage posthume •


Decrest, Jacques (1893-1954)
Jacques-Napoléon Faure-Biguet est né le 1er octobre 1893 à Paris IXe.
Après une dizaine d'années d'une carrière d'homme de lettres aux fortunes diverses, auteur principalement de biographies de Barrès, Montherlant, Gobineau, etc, de romans et de quelques traductions, témoignant d'éclectisme littéraire certain, J.N. Faure-Biguet propose à l'éditeur Gallimard, un roman policier, Hazard (1933), sous le pseudonyme de Jacques Decrest (inspiré par le nom de Crest, canton de la Drôme dont la famille Faure-Biguet est originaire).
Il inaugure ainsi une série de romans et nouvelles raccontant "les enquètes de Monsieur Gilles" publiés entre 1933 et 1955 qui lui vaudront la notoriété. Comme Maigret, le personnage de Simenon, le commissaire Gilles ne ressemble guère à un OPJ traditionnel. Il vit dans un studio près du Palais-Royal, connait bien Paris, fume des Boyards papier maïs et boit du thé et du whisky Red Label. Il sera le héros d'une vingtaine de romans parmi lesquels Les chambres sans serrures (1949), Fumées sans feu (1949) en collaboration avec Germaine Decrest, (Grand Prix de Littérature policière, 1951)
, L'homme de trois nuits (1950), L'office des ténèbres (1952). Le dernier de la série, Les complices de l'aube, inachevé à la mort de Jacques Decrest, sera terminé par Thomas Narcejac.
Le 18 juillet 1954, Jacques Ducrest fut subitement terrassé par une crise cardiaque dans le jardin de sa maison du Vésinet, 92, boulevard de Belgique. Il avait soixante ans.
...En savoir plus: Le commissaire Gilles Bibliographie Le roman policier


Decron, Léopold (1848-1912)
Léopold Anatole Decron nait le 26 janvier 1848, à Paris, de François Decron, menuisier et Rose Méchain sa femme. Engagé volontaire durant la guerre de 1870-1871, il se bat au Bourget et à Champigny puis participe à la Commune de Paris. Il est proscrit et s'exile en Suisse où ils se marie et exerce comme architecte. Après une dizaine d'années d'exil, il revient à Paris. Architecte de la Ville de Paris (1888) architecte des Postes & Télégraphes (1889), des Monts-de-Piété (1890), membre de la Commission des logements insalubres (1885-1899), il se fait une spécialité des réhabilitations, adaptations de locaux administratifs : bureaux de postes (rue Jouffroy, rue Singer, boulevard Voltaire, rue de Grenelle, ...), écoles (École Boulle, 1891-1892; École Ganneron, 1893), théâtres (Opéra Populaire, salle des Folies-Dramatiques, 1899). Il construit aussi des immeubles de rapport, des hôtels particuliers, des maisons de campagne.
A l'Exposition universelle de 1900 à Paris, il est l'auteur du Pavillon d'Indochine (médaille d'argent), et du Pavillon de la Côte occidentale d'Afrique. A Liège, en 1905, il est encore en charge de la Section des Colonies françaises (pavillons des Colonies africaines, des Colonies asiatiques, de l'Algérie et de la Tunisie).
En 1908, son nom est cité à propos de l'incendie de l'Hôtel des Téléphones, rue Gutemberg, dont il a dirigé la surélévation. En 1910, il reçoit la Légion d'honneur.
Veuf, Léopold Decon a épousé en secondes noces Amélie Marie Akar, Vve Morel, artiste lyrique qui a abandonné la carrière artistique après ce mariage pour exercer comme professeur de Chant. A partir de 1905, le couple passe les mois de la belle saison au Vésinet, où la famille de sa femme (Morel, Akar) a déjà ses habitudes.
Léopold Decron meurt subitement, le mardi 28 mai 1912, à l'âge de 64 ans, à son domicile du Vésinet, au 10 avenue des Courses. Les obsèques sont célébrées dans notre commune. Il est inhumé dans un caveau à quelques mètres de celui d'Arthur Schweitzer, pour qui fut édifié le
Palais rose. Une nécrologie publiée dans Le Monde artiste attribue à Léopold Decron la construction du « Trianon que possède au Vésinet le poète Montesquiou ».
...En savoir plus L'architecte du Palais rose • L'architecte de l'Ecole Boulle • Liste des œuvres •


Delâge, Louis (1874-1947)
Pierre Louis Adolphe Delâge nait le 22 mars 1874 à Cognac en Charente. Fils unique, issu d'une famille modeste, son père est le concierge de l'usine à gaz. En 1893, il sort des Arts et Métiers d'Angers avec le titre d'ingénieur. A son retour en France, après son service militaire en Algérie, il entre en 1895 à la compagnie des Chemins de Fer du Midi comme surveillant de travaux à Bordeaux. Mais ses ambitions sont ailleurs. Conscient de ses qualités de dessinateur, il ouvre en 1900 un bureau d'études réalisant quelques sous-traitances pour des constructeurs automobiles. En 1903, la société Peugeot l'engage comme chef des études et des essais.
Deux ans plus tard, Louis Delâge crée, sa première compagnie, Delage & Cie le 10 janvier 1905. Dans un modeste atelier d'abord, puis en 1907 dans une usine ultra-moderne à Levallois-Perret, il se spécialise dans les voitures de luxe et l'automobile de course. En 1913, l'usine de Levallois est vendue. Une autre est installée à Courbevoie. Delâge obtient en 1914 un succès éclatant à Indianapolis.
Lorsque le conflit éclate, la majorité des employés est mobilisée, l'usine tourne au ralenti ; elle se reconvertit dans la production d'obus. Après la guerre, la progression reprend. En 1924, une Delage établit un nouveau record de vitesse à 230 km/h. En 1927, les Delâge raflent tous les grands prix internationaux. Delâge sera le premier "champion du monde des constructeurs" en 1927. Cependant, la situation financière de l'entreprise est précaire. La dépression du début des années 30 est difficile à surmonter. Louis Delâge, à la tête d'une marque moribonde renonce le 20 avril 1935. La firme passe aux mains d'un liquidateur. Elle sera reprise par Walter-Watney. La marque Delage poursuivra sa carrière, les voitures étant construites par un bureau d'études présidé par Louis Delâge et fabriquées chez Delahaye jusqu'en 1953 qui les verra disparaître toutes les deux.
Les difficultés de Louis Delâge ne font que commencer. Après le démentellement de son entreprise, un divorce difficile le laisse démuni. L'immense propriété au Pecq, est vendue. Il s'installe alors plus modestement au Vésinet, d'abord au 23, avenue du Grand-Veneur, puis plus tard au 20, allée de la Meute jusqu'à sa mort. Il trouve une consolation dans la religion, entreprenant des pélerinages à Lourdes à pied et à bicyclette. Il meurt humblement, « ruiné mais heureux ayant tout possédé, puisqu'il avait tout perdu », comme il se plaisait à dire, le 14 décembre 1947, au Pecq où il est enterré. La ville du Pecq lui a rendu hommage en 2007.
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.. En savoir plus: Les amis de Delâge portrait d'un gad'zarts Du Pecq au Vésinet


 Delannoy, Marcel (1898 - 1962)
Marcel Delannoy est né le 9 juillet 1898 à la Ferté Alais où son père était agent-voyageur.
Musicien autodidacte, Marcel Delannoy ne se consacra à la musique qu'à l'âge de 20 ans, après avoir étudié la peinture et l'architecture à l'école des beaux arts. Ami du compositeur Arthur Honegger, il profitera de ses conseils et écrira plus tard sa biographie. Sa première œuvre en 1927, Le Poirier de misère opéra comique en trois actes, reçut l'approbation de Maurice Ravel. Doué d'un grand sens du théâtre, il a travaillé avec Gallon, Cools, Aubert, Gédalge.
Marié à Odette Ertaud, artiste lyrique (soprano), Marcel Delannoy a vécu au Vésinet de la fin des années vingt à 1940, au 36, rue Alphonse Pallu où il a composé plusieurs musiques pour la scène : Philippine Opéra bouffe en deux actes (1928-1937), Cendrillon ou La Pantoufle de vair, contre dansé (1935), Les Trois Choux de Monsieur Patacaisse, scène lyrique (1937), Ginevra, opéra en trois actes (1938-1942). Il s'est aussi illustré dans la composition de nombreuses musiques de films, telles: Les deux orphelines (1933), Il était une fois (1933), La Bande à papa (1955), Une femme chipée (1934), Nuit de décembre (1939), Tempête (1940), Volpone, le chef d'œuvre de Maurice Tourneur en 1940, Monsieur des Lourdines (1943), la ferme du pendu (1945) etc.
Marcel Delannoy est décédé à Nantes le 14 septembre 1962.
Sa fille, l'actrice Sylvine Delannoy, née au Vésinet le 4 juillet 1929, a tourné dans quelques grands classiques du cinéma français: French Cancan de Jean Renoir (1954), Le Vieil Homme et l'Enfant de Claude Berri (1967), La mariée était en noir de François Truffaut (1968).
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.. En savoir plus: FilmographieLe Poirier de Misère


Delle Sédie, Henri (1824-1907)
Né à Livourne en Toscane le 17 juin 1824, dans une famille de commerçants, Enrico Cesare Augusto Delle Sedie connaît une jeunesse agitée. Il participe au soulèvement de Curtatone en Lombardie en 1848. Arrêté, il est déporté en Bohème, mais dès sa libération en 1849 il rejoint la milice toscane et participe, avec le grade de lieutenant, à la défense de Livourne, proclamée République autonome, dernière ville toscane à capituler devant les autrichiens (mai 1849).
Il retourne alors à la vie civile, reprend des études de chant et consacrera le reste de sa vie à la musique.
Il connait à partir de 1851, un succès grandissant comme baryton, avec une troupe d'amateurs puis sur les plus grandes scènes italiennes. D'abord critiqué pour des performances vocales modestes, il sera adopté par le public pour une voix chaude, voluptueuse, la finesse et l'intensité de l'expression, l'intelligence de l'interprétation, l'efficacité dans l'action dramatique. De 1859 à 1861, il se produit dans divers opéras à Vienne, Berlin, Londres, Saint-Petersbourg et finalement Paris.
Au Théâtre-Italien, le 17 octobre 1861, il chante Un ballo in maschera. Séduit par Paris, il signe pour une nouvelle saison. Il n'en partira plus. Après 12 ans de succès presque ininterrompus dans les plus grandes œuvres de l'opéra « italien », il fera ses adieux à la scène en avril 1874.
Henri Delle Sédie est nommé professeur de chant au Conservatoire de Paris, sur proposition de D.F. Auber, en mars 1867. Il occupera la fonction jusqu'en 1871 pour se consacrer ensuite à l'enseignement privé. Parmi les nombreux élèves de l'Ecole Delle Sédie, on ne citera que Bianca Donadio.
A la mort de sa femme Margherita Tizzoni, ancienne élève du Conservatoire de Milan, à Paris le 23 mars 1888, il cesse d'enseigner. Il fait édifier un monument funéraire pour l'inhumation de sa femme au cimetière du Vésinet où il passait les mois d'été depuis de nombreuses années. C'est aussi dans ce caveau qu'il sera lui-même enterré à sa mort le 29 novembre 1907 à Colombes.
Livourne, sa ville natale, lui a dédié une rue.
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En savoir plus: Biographie


 Delons, André (1909-1940)
André Bernard Delons est né le 30 janvier 1909 au Vésinet, 21, avenue des Pages. Il est le 4e et dernier enfant, tard venu, de Théodore Raoul Grumbach, ingénieur, qui choisit de s'appeler Delons, et de Mathilde Lamba. Elève d'
Alain (au petit Condorcet), études au Lycée Carnot, à Paris, avec Jean Audard. Hypokhâgne puis Licence de philosophie à La Sorbonne, où il rencontre Maurice Henry, René Daumal, Marianne Lams. Poète, il rencontre André Breton, devient l'ami du peintre Joseph Sima et préfère entrer au Grand Jeu avec Jean Audard (septembre 1928 - fin 1932); il s'oppose à Rolland de Réneville. Il publie des poèmes, notes de lecture, critiques, enquêtes dans les revues : Le Grand Jeu, Bifur, Les Cahiers du Sud, Commerce, Présence, Variétés et Documents de Bruxelles, Minotaure, NRF. Il est parmi les fondateurs de la Revue Du Cinéma en 1928, éditée par Corti.
Cousin de Jacqueline Lamba, seconde épouse d'André Breton, il est membre de L'AEAR auprès des Surréalistes. Assistant de Jean Renoir. Ami d'Habib Bourguiba, il soutient le Néo-Destour et demande à effectuer son service militaire en Tunisie (radio et colombophile en 1933-34). Jean Cassou devait publier son recueil L'homme-désert avec dessins de Masson; la maison d'édition ferme, le manuscrit s'égare. Déçu, Delons s'éloigne des milieux littéraires. En 1935, il entre dans une agence de publicité radio Jep et Carré concurrente de celle de Desnos et Salacrou; il partage son bureau avec Henri Pinaut. Il reste l'ami de Brunius, de Maurice Henry, de Georgette Camille, Georges Bernier et des frères Prévert. Il publie quelques articles. Il gagne bien sa vie et s'installe en l'Ile Saint-Louis. La guerre venue, Delons s'engage dans un corps d'officiers britanniques à Auxi-le-Château. Il demande à rejoindre les services de radio à Londres. Sa famille, et Jacqueline Breton, le revoient en février 40 au chevet de sa mère mourante. Il disparait, fin mai 1940, au large de Dunkerque, à 31 ans, alors que tous croient l'entendre, aux côtés de Jacques Borel, alias Brunius, sur Radio-Londres. Plusieurs de ses poèmes évoquent de façon prémonitoire la mer rougie, les villes en flammes, les éclairs d'acier, mêle la mer et la mort... L'enfer de Dunkerque sera révélé par le roman de Robert Merle (Week-end en Zuidcoote, 1948).
...En savoir plus : Le grand jeu  Œuvres


  Deniaud, Yves (1901-1959)
Acteur français né à Paris le 6 décembre 1901, cet ancien camelot incarnait un type populaire (valet de chambre, chiffonnier, clochard) aujourd'hui désuet, mais était capable de lui donner saveur et relief. Il avait débuté en amateur, dans le Groupe Octobre, puis on l'avait entendu à la radio chez Agnès Capri et au music-hall. Jacques Feyder le fit débuter en semi-vedette en 1938 (le rôle du bonimenteur dans Les Gens du Voyage), mais ses débuts proprement dits au cinéma, dataient de l'année précédente (Drôle de Drame, de Marcel Carné, Prison de femmes, de Richebé). Il joua dans une centaine de films, retrouvant son registre naturel dans Crinquebille d'Anatole France, et s'égarant dans les ouvrages qui lui ont donné la popularité comme l'assez sinistre suite des Leguignon, le Français humble mais débrouillard...
On le vit aussi dans des deuxièmes ou troisièmes versions de succès tels que Mon Curé chez les riches, Le Chasseur de chez Maxim's. Il devait une bonne part de sa notoriété à la radio. Il "prêta" également sa voix au chef de la police dans La Bergère et le ramoneur, film d'animation de Jacques Prévert et Paul Grimault. Un symbole: il était dans Si Versailles m'était conté le paysan auquel Henri IV promet la poule au pot.
Après les tournées de ses débuts, il retrouva le théâtre dans Madame Filoumé (1952), dans Irène innocente, d'Ugo Betti (1953), dans La Belle dame sans merci. Son dernier rôle fut aussi un rôle de théâtre dans Le Soleil de minuit, de Claude Spaak. "Il y avait en lui un costaud qui a son franc parler et dissimule un coeur d'or" écrit Roger Boussinot.
Il habita de 1954 à sa mort, le 7 décembre 1959 au 1, boulevard du Président-Roosevelt.
...En savoir plus: filmographie


Donadio, Bianca (1848-1911)
Fanny Marie Gabrielle Dieudonné est née à Fresnes-en-Woëvre (Meuse) le 21 décembre 1848. Elle a grandi à Montereau (Seine & Marne), où son père, Victor Dieudonné, était receveur particulier des finances.
Après la mort prématurée de son père en 1872, douée pour le chant (élève de prédilection de Mme Peudefer, disciple de l'école Ponchard), elle entreprend une carrière d'artiste lyrique sous le pseudonyme de Bianca Donadio. Elle débute au Théâtre Italien de Paris en 1873 dans La Sonnambula de Bellini et connaît immédiatement un grand succès.
Avec la Compagnie de Maurice Strakosch, en 1874, elle participe à une tournée triomphale à New York, dans le rôle de Rosina du Barbier de Séville et celui d'Elvire du Don Giovanni. Mais c'est en Italie (Milan, Florence, Gênes, Naples, Rome, Turin) qu'elle fera l'essentiel de sa carrière de prima donna à la "voix de soprano au timbre cristallin et sonore d'une intonation irréprochable".
En automne 1878, Fanny Dieudonné achète au Vésinet, 11 route du Village (actuelle av. Henri-Cloppet), une "habitation de campagne" sur un peu moins de 1800 m² de terrain. Elle y loge sa mère et sa sœur et vient elle-même s'y reposer entre ses tournées sur toutes les scènes d'Europe et au-delà.
Ses apparitions en France sont rares mais toujours triomphales. Le 23 mars 1881, la salle du théâtre municipal de Nice est archi-comble lorsque quelques minutes avant le lever de rideau, un terrible incendie ravage le vieux bâtiment, faisant une centaine de victimes. Bianca Donadio n'échappe que de justesse à la mort.
Le 14 mai 1887, elle épouse au Vésinet Giuseppe Frapolli, artiste lyrique originaire d'Oran et de nationalité helvétique. Sa carrière, s'arrête subitement l'année suivante.
En avril 1891, le Journal de musique Sainte Cécile annonçait que Bianca Donadio se retirait, dans le cloître des Nonnes du Saint-Sacrement, à Bologne. Plusieurs démentis furent publiés dans les jours suivants, affirmant que « la signora Bianca Donadio-Frapolli, plus que jamais attachée au monde et en parfaite santé, jouit dans sa villa du Vésinet, près de Paris, au milieu de sa famille, du bien-être qu'elle a su acquérir par son inestimable talent. » Néanmoins, on ne la revit jamais plus en public.
Décédée le 17 novembre 1911 dans le petit village de La Poôté (Mayenne) où elle résidait, elle est inhumée à Quinéville (Manche), petite station balnéaire où la famille Frapolli passait beaucoup de temps.
...En savoir plus: Une prima donna modeste et distinguée • Galerie artistique 


Doubrovsky, Serge (1928-2017)
Serge Doubrovsky est né à Paris en 1928. Ce fils d'immigré juif et sa famille portèrent l'étoile jaune, faillirent être arrêtés et vécurent cachés pendant la seconde moitié de la guerre. Cette expérience, fondatrice de l'angoisse et de l'humiliation, et le rapport passionnel avec une mère aimante-possessive ont fait de lui un être narcissique autant que rongé.

Après l'Ecole Normale Supérieure, agrégé d'anglais,
Serge Doubrovsky débute une carrière universitaire à NYU au département français. Il inaugure sa carrière de critique incontournable avec son Corneille (1964). Jean-Paul Sartre qui le qualifia "le plus intelligent des critiques contemporains" le remarque pour son article "Le Neuf de cœur", explication de La Nausée inspirée par la psychanalyse .
Serge Doubrovsky a su inventer une "écriture du corps et de la pulsion" fondée sur le jaillissement –formellement très oralisé– du verbe sous sa plume (parfois dans un staccato très marqué, parfois détruisant toute ponctuation, parfois usant de façon savante de l'alternance des blancs et des divers caractères typographiques). Son oeuvre fera date dans l'histoire de l'écriture du "je". Il a renouvelé les enjeux de la littérature autobiographique au fil des textes qu'il a publiés depuis la fin des années 1960, à un rythme patient et régulier: La Dispersion (1969), Fils (1977), Un amour de soi (1982), La Vie l'instant (1985), Le Livre brisé (1989, prix Médicis), L'Après-vivre (1994), Laissé pour conte (1999). Son œuvre, d'une grande puissance dans son autocentrement même, demande à être comparée à celle des plus grands (ses maîtres, Proust et Sartre, au premier chef, ou ses pairs, Claude Simon aussi bien que Philip Roth). Si les faits qu'il relate sont, "strictement réels", leur montage et leur mise en scène relèvent de l'invention narrative. Il est ainsi le père de la notion d'autofiction qui a connu depuis une belle fortune, venant salutairement défaire le carcan que représente le mot autobiographie.

Serge Doubrovsky a passé une partie de sa jeunesse au Vésinet, au 29, rue Henri-Cloppet, d'abord pour les vacances chez ses grands parents, puis en 1940, avec ses parents qui avaient préféré s'éloigner de Paris. En 1943, ils durent s'en éloigner davantage. Après la guerre, Serge retrouva le Vésinet qu'il décrit amoureusement dans Fils, le livre dédié à sa mère Renée Weitzmann décédée brutalement en 1968. Après son départ vers Dublin puis les Etats-Unis, la maison fut vendue. Elle est devenue Synagogue.
Serge Doubrovsky a partagé sa vie entre New York et Paris, de 1970 à 2007, entre le professeur de NYU et l'écrivain de langue française, entre ses filles américaines et sa vie parisienne. En 2011 Un homme de passage a obtenu le grand prix de littérature de la Société des gens de lettres. En 2012, l'université de New York lui a décerné la Medal of Honor of the Center for French Civilization and Culture.
Revenu vivre en France en 2007, il est mort à son domicile parisien dans la nuit du 22 au 23 mars 2017. Il est inhumé au cimetière parisien de Bagneux.
... En savoir plus : Le Vésinet dans l'oeuvre de DoubrovskyGrassetUn amour de soiL'autofiction 


Dreyfus, Alfred (1859-1935)
Issu d'une vieille famille de juifs alsaciens, il est né à Mulhouse le 9 octobre 1859. En 1871, son père, riche industriel, opte pour la nationalité française pour lui-même et ses enfants mineurs. Alfred fréquente le collège Sainte-Barbe puis le lycée Chaptal et passe son baccalauréat en 1876. Reçu à l'Ecole Polytechnique, il en sort sous-lieutenant en 1880. Il choisit l'artillerie et entre à l'école d'application de Fontainebleau. Affecté à la 1ère division de cavalerie du 31ème régiment comme lieutenant en 1885. En 1889, adjoint au Directeur de l'Ecole de Pyrotechnie de Bourges, il est promu capitaine.
Le 18 avril 1890, il épouse Lucie Hadamard. Ils auront un fils, Pierre (1891) et une fille, Jeanne (1893). Son père Raphaël Dreyfus, architecte de la réussite familiale, meurt la même année.
Admis à l'Ecole Supérieure de guerre, Alfred Dreyfus en sort 9e avec une mention Très Bien et, en 1892, il entre à l'Etat-major de l'Armée où il est le seul juif. En octobre 1894 débute ce qui sera « l'affaire Dreyfus ». Accusé d'espionnage, traduit devant le Conseil de guerre de Paris, il est condamné à la déportation perpétuelle dans une enceinte fortifiée. Dégradé publiquement, il embarque pour l'Ile du Diable, au large de la Guyane.
La famille Dreyfus mène campagne pour la révision du procès. Zola publie dans l'Aurore (janvier 1898) le fameux J'accuse qui lui vaut une condamnation à un an de prison. L'opinion se divise en dreyfusards et antidreyfusards. L'annulation de la condamnation en Cassation, est obtenue le 3 juin 1899. Condamné une seconde fois à Rennes mais avec des « circonstances atténuantes », Dreyfus sera gracié par le président Loubet. Le jugement à nouveau cassé sans renvoi (1906), une loi le réintégre dans l'armée comme chef d'escadron et il reçoit la croix de Chevalier de la Légion d'Honneur. Nommé à la direction de l'artillerie de Vincennes, il commande l'artillerie de l'arrondissement de Saint-Denis. Admis à la retraite en octobre 1907, il est mobilisé pendant la Grande Guerre et affecté à l'Etat-major de l'artillerie.
Mort le 12 juillet 1935 à Paris, Dreyfus a publié Lettres d'un innocent (1898); Les lettres du capitaine Dreyfus à sa femme (1899), écrites à l'Ile du Diable ; Cinq ans de ma vie (1901) et Souvenirs et correspondance, publiés à titre posthume en 1936.
Durant les étés 1904, 1912, 1913, la famille Dreyfus a séjourné en villégiature au Vésinet, au 68 route de Croissy puis de nouveau en été 1920, cette fois au 18 route de la Passerelle. Des lettres écrites de sa main, conservées aux Archives de la Sorbonne, l'attestent. Il était aussi présent au Vésinet pour observer l'éclipse du 17 avril 1912, la première éclipse totale de soleil du XXe siècle, invité par la famille Brühl, propriétaire alors de la villa Marguerite qui avait été la demeure de la famille Pallu.
...En savoir plus : Alfred Dreyfus au VésinetL'Eclipse de 1912 à la Villa Marguerite • Le président Chambareaud


Duboin, Jacques (1878-1976)
Jacques Joseph François Duboin est né à Saint-Julien-en-Genevois, Haute-Savoie, le 17 septembre 1878. Son père, Jean-Marie Eloi Duboin, ancien magistrat destitué pour raisons politiques, exerçe alors comme avocat. Il sera ensuite réintégré dans la magistrature, deviendra procureur général à Grenoble (1898) et Conseiller à la cour de Cassation (1901).
Successivement banquier, industriel, homme politique puis écrivain et enseignant, Jacques Duboin reste connu comme le « père » de l'économie distributive. Député de Haute Savoie (républicain indépendant) en 1921, il est nommé Sous-secrétaire d'État au Trésor dans le gouvernement Briand en 1926. Le Président Raymond Poincaré disait de lui : « C'est la meilleure tête du Parlement ». Mais il n'est Sous-secrétaire d'État à la vice-présidence du Conseil et aux Finances, chargé du Trésor, que du 23 juin au 18 juillet 1926. La situation financière étant particulièrement délicate, le Parlement préfère rappeler Poincaré pour résoudre la crise !
Jacques Duboin délaisse rapidement la politique. En 1935, il fonde le journal de réflexion socio-économique La Grande Relève. Il y présente au fil des années sa vision d'une économie de partage des richesses qu'il nomme « économie distributive » ; il est considéré comme l'un des tous premiers à défendre l'idée d'un revenu de base.
De 1925 à 1960 il publie une vingtaine d'ouvrages d'économie parmi lesquels la Grande Relève des hommes par la machine (1932), En route vers l'abondance (1935).
Marié à Paris en 1939 avec Marie Jeanne Prost, il épouse en secondes noces au Vésinet, le 20 juillet 1974, Marguerite Marie Euvrard, une amie de trente ans auprès de qui il vivait dans la maison de celle-ci, au 88 boulevard Carnot. Il a alors 95 ans. Il meurt à Versailles le 17 mars 1976.
...En savoir plus : Le dernier des utopistes• Biographie par le Colibri 


Dubois, Maurice (1869-1944)
Le peintre Maurice Dubois est né à Bordeaux le 4 juin 1869. En 1887, il s'inscrit dans une école de peinture à Limoges, malgré la désaprobation de son père, négociant en vins, hostile à l'inclinaison de son fils pour une carrière artistique.
A 22 ans, Maurice Dubois s'embarque pour l'Amérique avec une soixantaine de toiles. De retour à Paris l'année suivante, il se rapproche des impressionistes. Il séjourne ensuite en Italie, en Espagne puis à Bruxelles où il se marie et où naitront ses trois enfants. Il subit l'influence des peintres belges de l'époque et s'il conserve le culte de la ligne, le respect du dessin, il devient un adepte de la couleur.
En 1911, pour commémorer le 50ème anniversaire du séjour de Victor Hugo à Waterloo, Dubois s'associe à l'historien Hector Fleichman, et au poète Iwan Gilkin pour faire ériger une colonne. La première pierre est posée en 1912. Mais le décès en février 1912 de Hector Fleichman puis la guerre, retardent puis arrètent les travaux. Cette interruption durera plus de 40 ans et Dubois ne verra jamais sa colonne achevée en 1956.
En 1919, Dubois décide de s'installer définitivement en France et fait l'acquisition d'une villa au Vésinet 30, rue Villebois-Mareuil (aujourd'hui disparue) qu'il occupera jusqu'à sa mort. Un ami du peintre en fait, en 1927, cette description: "...Tout y parle à l'imagination, tout y est reposoir pour le rêve. Les arbres, des conifères rares, qui offrent au pinceau du maître la gamme complète des verts, ont été transportés dans cet oasis par un choix savamment médité. La collection de fleurs est merveilleuse. La roseraie en particulier est une suite d'éblouissements. C'est dans cette villa que Maurice Dubois passe la plus grande partie de son existence laborieuse, écoulant le sablier des heures entre son chevalet et sa bibliothèque...". Dubois y organise périodiquement des expositions de ses oeuvres.
Peintre aux armées, peintre de l'Histoire, on lui doit deux des
grandes toiles qui décorent la Maison du Combattant du Vésinet.
Bien qu'il y ait un caveau de famille au cimetière du Vésinet, Maurice Dubois qui est mort à Preignac, Gironde, le 30 mai 1944,
a été inhumé dans le petit cimetière d'Arbanats, dans le Sauterne. Son nom n'y apparait pas.
...En savoir plus: AutoportraitLivreCritique


 Duncan, Herbert Osbaldeston (1862-1945).
Herbert Duncan est né à Londres (Angleterre) le 22 novembre 1862, de James Duncan et Mary Osbaldeston, fille du célèbre Squire Osbaldeston, maître d'une chasse renommée The Quorn Hunt, célébrée notamment par des gravures anglaises rares. Osbaldeston avait accompli plusieurs exploits fameux dont un parcours à cheval, avec plusieurs montures dans un temps donné, qui avait fait l'objet d'un pari demeuré légendaire. Il avait aussi remporté le Derby avec son cheval Champagne.
Son petit-fils, Herbert Osbaldeston-Duncan fut d'abord un des pionniers du cyclisme (grand bi). Il remporta trois fois le championnat du monde (50 milles). Etabli en France, il devint journaliste sportif, éditeur de la revue Le Véloceman à Montpellier. Vers 1890, il fonda le vélodrome Buffalo à Neuilly, peint par Toulouse-Lautrec, dirigé par Tristan Bernard et où se déroula le 11 mai 1893, la première performance officielle sur l'heure (35,325 km) établie par Henri Desgranges.
Dès l'apparition des moteurs, Duncan se lança dans l'aventure. On lui doit la motocyclette Duncan & Suberbie. Au début de l'automobile, il participa activement à cette industrie en prenant des licences de brevets en France et en Angleterre. Il terminera sa carrière comme directeur de la filiale anglaise De Dion Bouton.
En 1926 iI a publié un livre en deux volumes,
The World on Wheels qui est à la fois une étude générale sur l'emploi des roues, et des souvenirs personnels. Ce livre est rare et très connu des amateurs anglo-saxons.
Marié à Augustine Paternois dont il ne pouvait divorcer, H.O. Duncan vivait en France, au Vésinet, avec Berthe Defieux, dans un pavillon à l'angle de la rue du Maréchal-Joffre (n°9) et de la rue Ernest André (n°26) La Petite Roseraie, aujourd'hui disparue. Pendant la guerre, étant toujours sujet britannique, il resta caché par sa compagne dans le pavillon du Vésinet avec une seule carte d'alimentation pour deux. Il y est décédé le 23 novembre 1945.
Berthe Defieux (1888-1966) participa à la Résistance et fut, après la Libération, élue au conseil municipal du Vésinet, où elle remplit les fonctions d'adjointe (1950) aux côtés de Jean Louvel. H.O. Duncan et sa compagne sont enterrés au cimetière du Vésinet.
...En savoir plus: Carrière sportive  Champion du mondeLe Vélodrome Buffalo Une course La Pétrolette Duncan et Bollée 


 Dupont, Emile (1848-1922)
Né le 28 février 1848 à Beauvais (Oise) Emile Adrien Dupont est le fils d'Alphonse Dupont fondateur en 1845 d'une manufacture de brosserie à Beauvais. Il étudie au Collège Chaptal à Paris avant d'entrer, à seize ans et demi, dans l'industrie paternelle. D'abord simple collaborateur puis associé, il succède à son père en 1887.
Emile Dupont sait développer son entreprise, créer des succursales de vente à Paris, à Londres, et à New York, occuper 3.000 ouvriers et faire par an plus de 6 millions d'affaires. Il sera président des jurys chargés d'examiner les réalisations des industries similaires à la sienne aux Expositions Universelles de Paris en 1889 et 1900, président et organisateur de la section française aux expositions de Glasgow en 1900 et de Saint-Louis en 1904, vice-président de la Chambre de commerce de Beauvais et de l'Oise en 1902 et président en 1907.
Élu conseiller général pour le canton de Songeons (Oise) en 1895 et réélu en 1904, il est secrétaire de l'Assemblée départementale, président de la Commission d'instruction publique et président de la Commission départementale. Enfin, il est élu sénateur le 7 janvier 1906, au deuxième tour de scrutin, par 577 voix contre 527 à Franck-Chauveau, sénateur sortant. Il s'inscrit au groupe de la gauche démocratique.
Son action porte notamment sur la déclaration d'utilité publique des chemins de fer (1911), l'organisation économique de guerre, le commerce et l'industrie (1911), les relations avec la Nouvelle-Zélande (échange des mandats-poste, 1911), la convention entre l'Etat et la Compagnie générale transatlantique (ligne Le Havre à New York, 1913), l'exploitation des services maritimes postaux, les questions relatives aux services maritimes postaux et aux télécommunications en général. Il soutient les Ministères Rouvier et Sarrien et se déclare partisan de la protection des intérêts agricoles. Il ne sera pas réélu en 1920.
Commandeur de la Légion d'honneur et officier de l'Instruction publique, il est titulaire de divers titres étrangers (ordre de Léopold de Belgique, de Sainte-Anne de Russie, etc.).

Domicilié à Paris, rue de Turbigo, il achète au Vésinet en 1910, au 2 avenue Corot, la villa La Sapinière qu'il occupe à la belle saison. C'est à La Sapinière qu'il meurt, le 15 novembre 1922, à l'âge de 74 ans.
...En savoir plus : MM. Dupont & fils, manufacturiers Activités parlementaires


  Dupont, Gabriel (1878-1914)
Né à Caen le 1er mars 1878. Son père (organiste, professeur au Conservatoire de Caen) fut son premier maître.
Gabriel Dupont vient à Paris pour se perfectionner. Il
entre comme auditeur dans la classe d'harmonie de Taudou au Conservatoire. Puis il est élève de la classe d'orgue avec Widor et dans la classe de composition de Massenet.
Second grand prix de Rome en 1901. Il publie des mélodies et un poème symphonique "Jour d'été" en 1903.
1904 voit le triomphe de son premier opéra, La Cabrera (livret d'Henri Cain), qui remporte le concours Sonzogno, sur la scène du Théâtre lyrique de Milan (création le 16 mai). Dupont s'installe définitivement au Vésinet mais passera les hivers à Arcachon. Composition des Poèmes d'automne (mélodies).
De 1903 à 1905, il compose Les heures dolentes recueil de pièces pour piano. En 1910, parait sa première œuvre théâtrale La Glu.
Les dernières années sont consacrées à Antar, la plus importante de ses oeuvres théâtrales qui ne sera représentée qu'en 1921 à cause de la guerre.
Gabriel Dupont meurt au Vésinet, le 3 août 1914 à l'âge de 36 ans, terrassé par la tuberculose, au 6, boulevard du Nord, actuellement boulevard de Belgique (la maison a disparu à la fin des années soixante-dix pour laisser la place à la résidence Les Charmilles). Il est enterré au Vésinet.
...En savoir plus: Site des amis de Gabriel Dupont Prix de RomeHommageUne visite... • Le monument funéraire •


Eggerth, Marta (1912-2013)
Marta [ou Martha] Eggerth fut très populaire en Europe dans les années 1930, en particulier en Allemagne et l'Autriche. Elle est née le 17 Avril 1912 à Budapest (Hongrie) et a commencé à se produire sur scène à l'âge de 11 ans. Elle avait déjà une certaine renommée lorsqu'elle rencontra
Jan Kiepura et devint son épouse à la ville et sa partenaire sur scène et à l'écran. Contrairement à son ténor de mari, Martha Eggerth fit une brève carrière cinématographique aux USA. Elle fut la partenaire de Judy Garland dans deux comédies musicales: Me and my gal (1942), sous la direction de Busby Berkeley et Presenting Lily Mars (1943). Mais devant le peu de proposition, elle revint en Europe pour tourner en vedette, aux côtés de son mari, dans des films mineurs jusqu'en 1952.
Après une longue retraite à New-York où son mari est mort en 1966, Martha Eggerth est rentrée en Europe et a fait deux apparitions dans des téléfilms polonais en 1995 et 1999. Elle est remontée sur scène en avril 2002 à l'occasion de la célébration du centenaire de la naissance de Jan Kiepura resté très populaire à Varsovie.
Martha Eggerth s'est éteinte dans son sommeil le 26 décembre 2013 à son domicile de Rye (Etat de New York).
Au sommet de leur art à la fin des années trente, Martha Eggerth et Jean Kiepura ont habité au Vésinet, la villa
Les Cèdres, 46, avenue de la Princesse.
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En savoir plus: filmographieL'inséparable duo •


Ertaud, Jacques (1924-1995)
Né à Paris le 18 novembre 1924, Jacques Ertaud fit ses débuts au cinéma comme acteur dans Un condamné à mort s'est échappé (1956), premier film de Robert Bresson, primé à Cannes en 1957. Mais c'est derrière la caméra qu'il passa la plus grande partie de sa carrière.
Cinéaste de l'extrême, il est spéléologue, plongeur sous-marin, alpiniste, explorateur. Avec Jacques-Yves Cousteau (L'aventure est sous la mer, 1954, La galère engloutie, 1957), Paul-Emile Victor (Antarctique, la vie des français en Terre Adélie), Haroun Tazieff ou encore Lionel Terray, guide de haute montagne (La face ouest de la Cougourde, 1965), Jacques Ertaud porte sa caméra du fonds des océans aux sommets de l'Everest, de l'Antarctique au Sahara, de la forêt amazonienne aux volcans d'Arabie.
Puis il se tourne vers le monde du sport. A Squaw-Valley en Californie en 1960, il filme les JO d'hiver. Il suit les athlètes français dans toute leur saison européenne (1963). Avec Louis Malle, il filme le Tour de France (Vive le tour, 1965); avec J.J Languepin, les JO de Genoble (Neiges de Grenoble, 1968) ou Eddy Merckx, le mal-aimé (Le tour de France d'un coursier, 1976).
Mais c'est un feuilleton très populaire, L'homme du Picardie (1968) qui va le faire connaître. Commence alors une longue suite de succès au petit écran. François Gaillard ou la vie des autres (1970), La Ligne de Démarcation (1973), La mort d'un guide (1975), La mer promise (1977), Sans famille (1981), Maria Vandame, et Le prix du silence (1989) tous deux recompensés par un 7 d'or, ou encore Catherine Courage (1993) ...
Cependant, les œuvres destinées aux salles obscures ne reçoivent pas l'accueil escompté: Le Rendez-vous de l'été (1966), Le Kaléidoscope (1970), Ne pleure pas (1978).
Surtout connu comme réalisateur ou metteur en scène, Jacques Ertaud était aussi scénariste, dialoguiste, adaptateur et même compositeur (Soleil d'automne, 1992). Il a vécu durant de nombreuses années au Vésinet, à partir de 1964 au 7 avenue des Courlis. La ville lui avait témoigné son admiration en 1986.
Décédé le 18 novembre 1995, il est inhumé à Maussane-les-Alpilles.
Sa fille Marie, championne de moto-cross, s'est illustrée dans de nombreux rallyes, en particulier le Paris-Dakar.
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En savoir plus: • Biographie-filmographieMarie Ertaud


Fauré, Gabriel (1845-1924)
Compositeur français né le 12 mai 1845 à Pamiers, Ariège.
Fils d'un instituteur devenu directeur d'école normale, Gabriel Fauré suit dès l'âge de 9 ans les cours de l'école de musique fondée en 1853 par Louis Niedermeyer. Elève et ami de Saint-Saëns qui lui fait découvrir Schumann, Liszt, Wagner - il ira entendre
L'Or du Rhin et La Walkyrie à Cologne en 1878 et la Tétralogie à Munich en 1879 - Fauré fait ses débuts à Rennes comme organiste (1866). Après la guerre de 1870, on le retrouve titulaire à Saint-Honoré d'Eylau, et il participera à la fondation de la Société nationale de musique. Nommé en 1877 maître de chapelle à la Madeleine, il retrouve cette même année l'école Niedermeyer, comme professeur.
Parallèlement, il est un hôte apprécié des salons parisiens où son caractère, ses qualités pianistiques et d'improvisation font merveille. En 1892, Fauré est nommé inspecteur des Conservatoires; en 1896, il est titulaire du grand orgue de la Madeleine, puis succède à Massenet comme professeur de composition au Conservatoire, où il comptera de nombreux et prestigieux élèves: Florent Schmitt, Charles Koechlin, Nadia Boulanger, Maurice Ravel.
A partir de 1903, le compositeur est atteint de troubles auditifs qui évoluent vers une surdité quasi totale, ce qui ne l'empêche pas, lui qui n'était pas passé par l'enseignement officiel du Conservatoire, d'en devenir le directeur en 1905. En 1909, c'est l'Institut (Académie des Beaux Arts) qui l'accueille en son sein.
C'est un homme au faîte de la gloire qui s'éteint le 4 novembre 1924 à Paris, et à qui la patrie reconnaissante accorde l'ultime honneur des obsèques nationales.
Il séjourna au Vésinet au cours des étés 1885 à 1887 au 26, rue Alphonse-Pallu.
...En savoir plus:  Biographie & SouvenirsLes séjours au Vésinet dans la vie et l'œuvre de Gabriel Fauré


Faure-Biguet, Jacques-Napoléon (1893-1954)
Homme de lettre, aussi connu sous le pseudonyme de
Jacques Decrest.
...En savoir plus: Bibliographie


spot Fleury, André (1903-1995)
André Fleury est né le 25 juillet 1903 à Neuilly sur Seine. Comme son père, Gaetan Fleury (1866-1954), né à Florence, maître de chœur, il décide de devenir organiste. Il étudie avec Henri Letocart et Eugène Gigout, avant d'être, au Conservatoire de Paris, le dernier élève de Louis Vierne et le premier élève de Marcel Dupré dans la classe duquel il obtient, en 1926, un Premier prix d'orgue et d'improvisation.
En 1920, il est suppléant de Gigout à St-Augustin puis de Tournemire à Ste-Clotilde. A la mort de Jean Huré, en 1930, il est nommé titulaire du Grand Orgue de St-Augustin. De 1948 à 1971 à Dijon, il est titulaire du Grand Orgue de la cathédrale, succédant à Emile Poillot, et professeur d'orgue et de piano au conservatoire.
Il revient à Paris comme co-titulaire du Grand Orgue de St-Eustache, mais également organiste de la cathédrale St-Louis de Versailles et professeur d'orgue à la Schola Cantorum.
Compositeur, on lui doit pour l'orgue, deux préludes et fugues, un Prélude, Andante et Toccata (souvent joué et enregistré à l'étranger), deux symphonies, des Variations sur un Noël bourguignon, une Fantaisie et deux recueils de pièces pour orgue. Il a joué partout en France et dans la plupart des pays d'Europe. Nombre de ses concerts ont été enregistrés par la Radio. Son répertoire comprend les grands classiques, comme Bach ou Buxtehude, mais aussi la musique symphonique et contemporaine française, avec Franck, Vierne, Widor, Barié, Marty, Dupré, Langlais, Messiaen, Duruflé, Daniel-Lesur... Il a notamment créé la Pièce en mi bémol de César Franck, la Sonate pour orgue de Darius Milhaud (première audition en France), le Scherzo de Maurice Duruflé et, en deuxième audition, la Nativité d'Olivier Messiaen. André Fleury a joué, comme soliste, sous la direction d'Hermann Scherchen, de Paul Paray, de Pierre Dervaux et de Charles Munch. Parmi ses élèves les plus connus, on peut citer, entre autres, Bernard Gavoty, Pierre Cochereau et Daniel-Lesur.
André Fleury a vécu longtemps au Vésinet. Son père, qui s'y était installé dans une maison héritée en 1905 au 22, rue Alexandre Dumas, fut organiste à
Ste Pauline à partir de 1913 et jusqu'à son décès au Vésinet en 1954. André a pratiquement débuté sa carrière à côté de son père à Ste-Pauline. Il eut comme élève Mme Cruvellier de Vandeuil, qui offrit au début des années 30 un orgue Gonzalez à l'église Ste-Pauline.
André Fleury est décédé le 6 août 1995 au Vésinet, âgé de 92 ans. ...
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. En savoir plus: Hommages Obituaire


 Flornoy, Bertrand (1910-1980)
Bertrand Joseph Marie Flornoy, né le 27 mars 1910 à Paris, est le fils d'Eugène Flornoy (1860-1926) homme de lettre et d'Henriette Castillon du Perron, ardente féministe.
Chargé de mission au Muséum national d'histoire naturelle (1936), il part en mission d'études et d'exploration en Amazonie et dans les Andes. Il se spécialise dans le Haut-Amazone péruvien, et découvre en 1941 et 1942 les sources du Río Marañón, un des constituants de l'Amazone. En compagnie de Marc Corcos, il découvre une architecture inconnue alors en Amérique du Sud précolombienne (des édifices à trois et quatre étages). C'est l'Empire de Yarovilca, une civilisation pré-incaïque inconnue jusque là.
Bertrand Flornoy est en 1937 un des membres fondateurs du Club des explorateurs français qui devient ensuite la Société des explorateurs français. Il en est le président en 1946, puis de 1948 à 1952 et de 1956 à 1980. Membre de la Commission centrale de la Société de Géographie, il fait aussi partie de l'Explorers club de New York.
Bertrand Flornoy écrit de nombreux ouvrages relatant ses expéditions. Selon André Chennevière, les « travaux remarquables de Bertrand Flornoy sur l'Amazonie ont une incontestable valeur scientifique, mais sont moins accessibles que ceux de Ferreira de Castro ». Flornoy est également l'auteur de plusieurs films documentaires de 1947 à 1953. Il réalise en 1955 un enregistrement sonore sur les indiens Iawa et Bora, qui lui vaut le Grand Prix du disque de l'Académie Charles Cros. Mais c'est sa participation à l'émission de télévision le Magazine des Explorateurs à la fin des années 1950 qui lui vaut une réelle notoriété.
Il entre en politique en 1959 en devenant délégué national à la jeunesse de l'Union pour la Nouvelle République (UNR). Il est ensuite député gaulliste de Seine-et-Marne, de 1962 à 1978, trois fois réélu. Il est aussi maire de Coulommiers (Seine-et-Marne). Il meurt à Paris le 25 avril 1980.
Après le décès de son père, la famille Flornoy s'installe vers 1927 au Vésinet 40, boulevard Carnot. Bertrand Flornoy y pratique l'escrime, une de ses passions. Son frère aîné, le peintre Olivier Flornoy (1894-1962) a aussi habité au Vésinet, 11 rue Albert Joly, jusqu'en 1933.
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En savoir plus: Biographie officielle • Au magazine des Explorateurs 


Fontaine, Hippolyte (1833-1910)
Né à Dijon le 12 avril 1833, fils de menuisier, François-Hypolite
[forme exacte sur le registre d'état civil] est le deuxième d'une famille de treize enfants. Une plaque est apposée sur sa maison natale. Doué pour les études mais souffrant d'handicap physique, il est admis à l'âge de 15 ans à l’École des arts et métiers de Châlons-sur-Marne et en 1851, entame son tour de France comme ouvrier modeleur ou menuisier avant d'être embauché aux ateliers d’Oullins dans la banlieue lyonnaise, comme ingénieur. Gêné par son handicap qui le cantonne dans des tâches intellectuelles, il poursuit une carrière de bureau d'étude et publie dans la Revue Industrielle. En 1870, il est chargé d’organiser la production des canons dans les usines de Paris puis les mesures de protection de l’Institut contre des bombardements.
Sa rencontre avec Zénobe Gramme (1826-1901), Liègeois, inventeur de la première dynamo à courant continu présentée le 17 juillet 1871 à l'Académie des Sciences de Paris, va s'avérer féconde. La Société des Machines magnéto-électriques Gramme, dont Hippolyte Fontaine devient le directeur, se révèle extrêmement fructueuse en adaptant la dynamo à de multiples usages dans une industrie électrique naissante. Durant l'Exposition Universelle de Vienne (Autriche) en 1873, au cours d'une expérience fortuite, H. Fontaine démontre qu’il est possible de transporter l’énergie alors que production et utilisation d’électricité étaient confinées jusqu’alors dans les mêmes lieux. Il dépose le brevet.
Par la suite, H. Fontaine jouera un rôle fédérateur entre les dirigeants de sociétés d’électricité, des constructeurs d’appareils télégraphiques ou scientifiques et de nombreux inventeurs. Leurs actions illumineront (au sens propre) l'Exposition Universelle de Paris en 1889 puis, plus encore, celle de 1900.
En 1892, Fontaine et sa femme louent au Vésinet une grande demeure, au 71 avenue du Belloy (le château des Merlettes) qui sera équipée d'une installation électrique par dynamo. En 1895, il devra la quitter pour s'installer à Port-Marly, au Château de Monte-Cristo, ancienne demeure d'Alexandre Dumas, qu'il a achetée.
Auteur de nombreux ouvrages scientifiques et techniques, officier de la Légion d'honneur, Hippolyte Fontaine meurt à Hyères (Var) le 17 février 1910. Il est enterré au cimetière du Montparnasse à Paris.
... En savoir plus : Le Château des Merlettes Zénobe Gramme


Fournereau, Jean (1900-1983)
Jean Edmond Henri Jacques Lucien Fournereau est né à Paris (18e) le 21 mai 1900. Il est le fils de Michel Louis Lucien Fournerau (1846-1906) un célèbre explorateur, dessinateur, archéologue, ethnographe et épigraphe français. Jean est issu d'un troisième mariage avec Eugénie Yon à Paris en 1899.
Par son mariage en 1924 avec Simonne Dumas, Jean Fournereau vient s'installer au Vésinet, au 60 rue Alphonse-Pallu, domicile de son beau-père, Léo Dumas (1866-1937) expert-comptable. Fournereau est alors attaché à l'Agence Cook, puis employé de Air-Union.
En 1931, il reprend le stock de son associé Robert Marescot, un des pères du modélisme, et installe son atelier au 60 rue Alphonse-Pallu où seront produits les « jouets scientifiques », appelés par la suite modèles réduits ou trains en réduction. Cette production, en assez grand nombre pour l’époque, était d’une extrème qualité de reproduction et fera la joie des collectionneurs. On sait que l’atelier employait une soixantaine de personnes. Les productions Fournereau étaient extrêmement réputées pour leur facture et aussi pour le nombre de modèles différents produits. L'atelier exécutait aussi des commandes spéciales pour la SNCF et le CNAM, entre autres.
Fournereau déménagera ensuite ses ateliers à Montchauvet (78), où il produira avec ses fils jumeaux, nés au Vésinet en 1925, Jean (Adrien) et Jacques (Léo), ses modèles réduits jusqu’en 1965. En parallèle il avait créé en 1937 la revue Loco-Revue, qui aujourd’hui est devenue le titre phare d'un grand groupe de presse, unique en France, toujours actif, seul dans son genre, et dont les titres actuels (Loco-Revue ; Ferrovissime ; Voie libre) sont largement diffusés.
Jean Fournereau est mort le 2 décembre 1983 à Auray (Morbihan) où il s'était retiré.
... En savoir plus : La naissance du modélisme


Fournez, Robert (1873-1958)
Robert Alexandre Fournez est né à Saint-Germain-en-Laye le 4 décembre 1873. Fils de Théodore Alexandre Fournez, entrepreneur de maçonnerie à Paris, et de Louise Amélie Berthe Dufour, son épouse, il est reçu à l'école des Beaux-Arts en 1894. Elève de Gustave Raulin et de Louis Sortais, il sort diplômé le 23 juin 1899 (49e promotion).
Il exerce la profession d'architecte à Paris, rue Boissière (16e) jusqu'en 1914, rue de Vienne (7e) de 1920 à 1931 puis, associé à Louis Sainsaulieu, 193 rue de l'Université (7e). On lui doit des hôtels et maisons de rapport à Paris, des cottages et des villas en Seine-et-Oise, Oise, Creuse, Ille-et-Vilaine, un château et ses communs à Breuil (Seine-et-Marne) ; des établissements industriels comme les aciéries Paul Girod à Ugines (Savoie), l'usine Fredet à Brignoud (Isère) en 1921-25, pour le logement des ouvriers et des ingénieurs ; le sanatorium du Comité des Forges de France à Saint-Hilaire-du-Touvet (Isère) ; la Mosquée de Paris, 1920-26 (en collaboration avec Maurice Mantout et Charles Heubès) ; L'école nationale professionnelle de jeunes filles de Vizille (1934) en collaboration avec Louis Sainsaulieu.

Il a aussi participé à des expositions à Marseille (Palais de l'océanographie à l'Exposition coloniale de 1906), à Turin et à Gand (expositions universelles et internationales de 1911 et 1913), à Lyon (1914), à Paris (exposition des Arts décoratifs de 1925 et l'exposition coloniale de 1931). Il a aussi présenté ses dessins, plans, croquis et aquarelles de voyage au Salon des artistes français à Paris à de nombreuses reprises.
Membre de la Société des architectes diplômés par le Gouvernement (SADG) de 1901 à 1936, de l'Association Taylor depuis 1901 (sociétaire perpétuel) et de la Société des artistes français de 1906 à 1952.
Officier d'Académie en 1907, chevalier de la Légion d'honneur (promotion de l'Exposition des Arts décoratifs et industriels modernes, 1926), il a reçu le prix Lheureux de la Ville de Paris en 1926 et le prix Bailly de l'Institut en 1927.
Il se retire à Saint-Jean-de-Livet (Calvados) en 1949. Il meurt au Vésinet, le 22 décembre 1958 dans sa villa Little farm, au 2 allée des Champs qu'il s'était construite en 1910 et qui fut sa résidence durant la plus grande partie de sa vie.
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En savoir plus : M. Robert Fournez, architecteRobert Fournez au Vésinet Les villas de Jeanne Lanvin au Vésinet


 Fournier-Aubry, Fernand (1901-1972)
Né le 23 novembre 1901 à St-Maur-des-Fossés, fils d'une bonne famille bourgeoise installée au Vésinet quelques années plus tard, il est parti à dix-neuf ans avec un billet pour l'Afrique offert par son père, lui-même ancien navigateur. Puis, avec une seule passion au cœur: la liberté des grands espaces, il n'a cessé de parcourir le monde. De l'Afrique noire (1919-29) à la jungle d'Amazonie (1935-42), en passant par le Pacifique et les requins (1942-1954), l'Asie interdite (1955-56), et retour en Amazonie (1956-71)
Il a été bûcheron, prospecteur, pêcheur de requins, concessionnaire de centaines de milliers d'hectares de forêt vierge, Satipo, au cœur de la jungle, peuplée d'Indiens hostiles et de hors-la-loi mais recouvert de forêts qui recelaient une réserve de bois précieux que l'on croyait alors intarissable. Il a trouvé de l'or, repéré pour les États-Unis le bois de balsa des planeurs du Débarquement, couru à motocyclette un cross contre la montre à travers la Cordillère des Andes, remonté la route secrète de l'or et de l'opium.
Fernand Fournier-Aubry a publié plusieurs livres d'aventure : Mon métier l'aventure, 1953 ; Satipo, un royaume dans la jungle, 1958 ; Capitaine Requin, 1971 ; ainsi qu'un récit autobiographique avec André Voisin, Don Fernando (1972). Il est décédé à Nice le 20 décembre 1972.
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En savoir plus: La jeunesse au Vésinet • interview (1971) 


Franconie, Gustave (1845-1910)
Né le 15 janvier 1845 à Cayenne (Guyane) dans une famille de négociants, Gustave Paul Franconie pratique lui-même le commerce, avant de se lancer en politique. Député de la Guyane de 1879 à 1898 et de 1906 à 1910 soit durant 23 ans, il doit cette longévité exceptionnelle certes à ses qualités personnelles mais surtout au prestige, à la sympathie dont jouissait la famille Franconie auprès de la population guyanaise.
Il siège à l'extrème gauche puis il s'inscrit au groupe socialiste, tout en maintenant son siège à l'extrême gauche. Ses convictions ont été influencées par celles d'un républicain déporté politique Charles Delescluze, qui après un séjour d'un mois à l'île du Diable, fut hébergé durant deux ans chez M. Franconie père et servit de précepteur à Gustave jusqu'à son amnistie en 1860.
Elu, Gustave Franconie fixe définitivement son domicile en France. Après quelque temps passés au Vésinet, 5 avenue Horace-Vernet, il s'installe à Asnières d'où il communique avec ses électeurs par correspondance. Il leur écrit individuellement et abondamment. Il fait diffuser du courrier dans les journaux locaux appartenant à ses amis, et fait circuler à travers tout le pays des brochures d'explication de son action et de défense contre les attaques dont il est l'objet.
La plus grande partie de son rôle de député se résume à ses démarches auprès du ministère des Colonies. Cependant, Gustave Franconie a eu à prendre la parole ou à voter notamment pour les lois scolaires et contre le projet de loi restrictif de la liberté de la presse. Au plan local, son action s'est manifestée dans plusieurs domaines. Il a porté une grande attention aux problèmes qui prévalaient à l'époque, à savoir celui de l'immigration et celui de l'industrie aurifère.
Il meurt le 22 janvier 1910 à bord du paquebot Normandie en rade de Pointe-à-Pitre en retournant en Guyane pour rendre compte de ses activités.
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En savoir plus : ... Biographie • 


Gabaye, Pierre (1930-2019)
Né le 20 février 1930 à Paris, Pierre Gabaye vécut près de 60 ans au Vésinet, au 55, allée de la Meute. Il fréquenta l'école communale de Garçons, avenue des Pages, avant de rejoindre le Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris où il fut notamment l'élève de Simone Plé-Caussade et de Tony Aubin. Il remporta les Prix d'harmonie, de contrepoint, de fugue et de composition, et en 1956, obtint un Second Grand Prix de Rome avec la cantate Le Mariage forcé (Molière).
Pierre Gabaye se définit lui-même comme un compositeur « d'œuvres en tout genre allant de la valse musette au poème symphonique en passant par des œuvres lyriques, des pièces instrumentales et des pages éducatives, qui ne se veut rattaché à aucune école, ni courant ». Son activité de compositeur de situe principalement dans les années cinquante et soixante, comme sa Symphonie Concertante, jouée Salle Gaveau en 1959, ou sa Musique pour un ballet supposé, suite d'orchestre en 4 parties...On lui doit également de nombreuses partitions, notamment une Récréation, une Suite Catovienne, une Suite SNCF, un Feu d'artifice, et bien d'autres pages. Son œuvre est très variée et pleine d'humour.
Premier prix de composition au concours des moins de 20 ans, organisé par le Guide du Concert ; deux fois 1er prix au Concours de musique symphonique légère, organisé par la Radiodiffusion – Télévision – Française (RTF) en 1955 et 1956. Premiers prix au Concert référendum Pasdeloup (1956), au Concours international de jazz organisé par la revue Jazz-Hot (piano).
Entre 1975 et 1990, il devient cadre de production musicale à Radio-France où il est responsable du service de musique légère. En 1970, dès sa création, il fait partie, du corps professoral du Conservatoire Municipal du Vésinet. Sa bonne humeur et sa pédagogie restent marquées dans la mémoire de ses élèves.
Discret, fuyant les honneurs et les distinctions, Pierre Gabaye a passé une retraite bien méritée en Savoie. Il est mort à Chamonix le 1er novembre 2019. Il est inhumé au cimetière du Vésinet.
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En savoir plus : Ecoutez la musique de P. Gabaye en ligne • Classique, jazz ... et montagne


Galoppe d'Onquaire, Cléon (1805-1867)
Littérateur et auteur dramatique français, Pierre Jean Hyacinthe Adonis Galoppe-Donquaire vit le jour à Montdidier le 16 avril 1805.
Il embrassa d'abord la carrière militaire qu'il abandonna pour donner libre cours à son penchant pour l'écriture. Sous le nom de Cléon Galoppe d'Onquaire, il publia divers recueils de vers, donna à partir de 1842 jusqu'à 1849, des articles littéraires et philosophiques aux
Mémoires de l'Académie de la Somme, puis collabora activement à divers journaux, notamment au Corsaire et à la Revue des beaux-arts.
En 1844, il débuta au théâtre en faisant représenter à la Comédie-Française une comédie en trois actes et en vers, intitulée la
Femme de quarante ans. Cette pièce, qui arrivait dans un moment de disette littéraire, eut du succès. Galoppe d'Onquaire continua à écrire pour le théâtre et fit paraître des romans. "Il avait le ton et les manières d'un homme de bonne compagnie, ce qui faisait rechercher son commerce" écrit Pierre Larousse. "Sa modestie était extrême et s'effarouchait presque des éloges". On doit à cet écrivain estimable les ouvrages suivants: Fumée (1838); Feuilles volantes (1841), recueil en prose et en vers; Mosaïque (1844); le Siège de la Sorbonne, ou le Triomphe de l'Université (1844), un poème héroïcomique en six chants, qu'il signa "un bedeau de Saint-Sulpice"; le Diable boiteux à Paris (1858); le Diable boiteux en province (1859); le Diable-boiteux au village (1860).
Au théâtre, outre la
Femme de quarante ans, il a donné Jean de Bourgogne, drame en trois actes et en vers, représenté au Théâtre-Français en 1846 (le sujet est emprunté à une nouvelle de Pitre-Chevalier); le Jeu de whist, en vers, l'Amour pris aux cheveux, pochade en un acte, jouée au Palais-Royal en 1852, et dans laquelle Levassor remplissait sept rôles différents; le Chêne et le roseau, vaudeville agréable, en collaboration avec Decourcelle, donné au Vaudeville en 1852. On lui doit encore les livrets de deux opéras-comiques: la Mort de Sacrale (1864), et la Bourse ou la vie (1865). Il occupa la fonction de Secrétaire des Musées Impériaux. Il fut un des premiers "colons" du Vésinet, 35, route de la Plaine, où il est mort le 9 janvier 1867. Hippolyte Chaminade signa comme témoin son acte de décès.
Galoppe d'Onquaire est enterré à Montdidier.
...En savoir plus: Biographie Lisandre • Galoppe reporter Nécrologie


spot  Genevois, Simone (1912-1995)
Simone Rolande Marthe Genevois est née à Paris, dans le quartier de Ménilmontant, le 13 février 1912. « Artiste cinématographique », elle fit la plus grande partie de sa carrière pendant la période du cinéma muet en tant qu'enfant – elle débuta à quatre ans – et adolescente. Fillette populaire du cinéma français des années 20, elle apparaît souriante et délurée dans des films qui s'appellent le Rêve de Simone (1918), la Dette de Simone (1919), Un ange a passé ou Un million dans une main d'enfant (Adrien Caillard, 1921). Un peu plus tard, adolescente, elle figure dans le Napoléon d'Abel Gance (1927) et dans André Cornélis (J. Kemm, 1927). Elle assume avec ferveur le rôle de la Pucelle dans la Merveilleuse Vie de Jeanne d'Arc (M. de Gastyne, 1928). Malgré des personnages de premier plan dans le Rêve (J. de Baroncelli, 1931) et le Cas du Dr Brenner (J. Daumery, 1933), elle se retire des écrans en pleine jeunesse pour n'y jamais revenir.
Elle fut l'épouse successivement de Jacques Pathé, fils d'Emile Pathé et directeur de Pathé Baby puis de Pathé Rural en 1931 (divorce en 1935), puis d'André Conti en 1936. Ce dernier fonde en 1988 un prix Simone Genevois, récompensant les livres sur le cinéma. Le prix, décerné pour la dernière fois en 2004, n'a pas survécu à son fondateur.
Durant sa carrière d'enfant-actrice et jusqu'à l'année de son mariage, Simone Genevois a habité au Vésinet chez sa mère Germaine Jouard surveillante à l'Asile national. L'adresse au 75 avenue de la Princesse correspond aux logements du personnel, dans l'enceinte du parc.

Elle est morte le 16 décembre 1995 à Ascona en Suisse. Ses cendres ont été dispersées dans la Méditerranée.
...En savoir plus : Simone Genevois et la Merveilleuse vie de Jeanne d'Arc


spot  Gérald, Jim (1889-1958)
Gérald Ernest Cuénod est né le 4 juillet 1889 à Paris (1er). De nationalité suisse, il a vécu toute son enfance à Paris avant d'émigrer, à peine adolescent, en Amérique, au Canada. Il est manœuvre, cow-boy, puis employé dans un cirque comme écuyer. De retour en France en 1907, sous le pseudonyme de Jim Gérald, il fait le clown au cirque, chante au Caf'conc' et fait du cinéma dans les films poursuites des premières années du muet.
Pendant la Grande Guerre il s’engage dans la Légion étrangère pour servir dans l’armée française. Il rejoindra sa famille en Suisse, après l'armistice, en 1919.
A Genève, il se tourne vers le théâtre et participe aux spectacles des Pitoëff. C’est dans leur troupe qu’il revient à Paris pour jouer Six Personnages en quête d’auteur. De 1923 datent ses vrais débuts au cinéma dans la Légende de Sœur Béatrix, de Baroncelli. Il se lie d’amitié avec le jeune René Clair dont il devient l’un des acteurs favoris. Pour lui, il tourne : Le Voyage imaginaire (1925), La Proie du Vent (1926), Un Chapeau de paille d'Italie (1927), les Deux Timides (1928).
Entre 1925 et 1930, alors qu'il joue au théâtre le soir et tourne au cinéma dans la journée, Jim Gérald séjourne au Vésinet, au 46bis boulevard des Etats-Unis (numérotation de l'époque).
Il sera un des premiers acteurs parlants du cinéma français. Il fera une carrière de solide "acteur de second rôle" dans une centaine de films jusqu’à Macao, l'enfer du jeu (Jean Delannoy, 1940). A cette date, il aurait été obligé de quitter Paris clandestinement pour avoir brocardé Hitler.
Il rentre à Paris en 1945 pour être l’un des voyageurs de Boule de Suif de Christian-Jaque, puis il poursuit sa carrière de second rôle dans une quarantaine de films parmi lesquels on retiendra Les Jeux sont faits de Delannoy (1947) Le Rideau Cramoisi d’Astruc (1952). Il a aussi tenu quelques rôles très mineurs de Français dans des grands films étrangers comme la Comtesse aux pieds nus de Joseph L. Mankiewicz (1954). Il tournera jusqu’à sa mort à Paris (8e) le 2 juillet 1958.

Il a laissé deux ouvrages de souvenirs et d’anecdotes : En roulant ma bosse (Genève, 1940) et Du Far-West au cinéma (Paris, 1945).

...En savoir plus : Du Far-West au cinéma, il a roulé sa bosse...


spot  Gimel, Georges (1898-1962)
Georges Eugène François Gimel est né le 8 mars 1898 à Domène en Isère. Fils de François Gimel et Marie Virginie Mogniat, il a vécu à Domène et Grenoble jusqu'à l'âge de 16 ans avant de monter à Paris. Il fut élève à l'École des Beaux-Arts (atelier Jean-Paul Laurens, Académie Julian, puis atelier d'Injalbert), chez le sculpteur Henri-Louis Bouchard et aux Arts Décoratifs. Engagé volontaire avant la fin de 1916, il part sur le front de la Marne. Huit jours avant l'Armistice, il est gazé, ce qui altérera gravement sa santé. Il participera aussi à la Deuxième Guerre mondiale.
Le 21 janvier 1931, il épousait au Vésinet Madeleine Louise Jeannest, artiste dessinatrice. Le couple habita au 16, avenue du Grand-Veneur.
Le talent de Georges Gimel fut remarqué très tôt par Andry Farcy, Conservateur du Musée de Grenoble, puis par Léon Daudet, ou encore par le célèbre critique d'art Félix Fénéon. Artiste très éclectique, il est peintre de figures, de paysages de montagne, de natures mortes, de fleurs, d'art sacré. Graveur, lithographe, illustrateur, décorateur de théâtre, sculpteur et peintre émailleur, alliant les beaux-arts et les arts décoratifs, il crée aussi des motifs de tissus imprimés pour la mode (Paul Poiret et Jean Patou).
Directeur artistique de la revue littéraire Tentatives avec Henri Petiot (Daniel Rops), il réalise de nombreux bois gravés, dont le portrait de Déodat de Séverac retenu par la Bibliothèque Nationale. Il participe à Paris aux Salons d'Automne et des Indépendants de 1921 à 1934. Après vingt ans de vie parisienne, Georges Gimel retourne vivre dans ses montagnes. Il partage son temps entre Megève, Annecy, Genoble et Paris (Exposition universelle de 1937).
A la fin de la Seconde Guerre mondiale en 1944, il publie Le Calvaire de la Résistance avec des visions de guerre dont certaines avaient été exposées à la Galerie Katia Granoff à Paris en avril 1940.
Il se consacre pleinement à la fabrication des émaux, combinant toutes les techniques et pratiques connues pour aboutir à une peinture émaillée, véritable métamorphose de son œuvre rendue inaltérable. De 1949 à 1956, il expose ses émaux à Paris (chez Bernheim Jeune), à Rome, aux États-Unis ( à la Yale University Art Gallery) et à Saarbrück. En 1956 Gimel réalise le chemin de croix en émail de l'église de Megève.
Le 21 janvier 1962, par un beau dimanche ensoleillé, il meurt soudainement alors qu'il valsait avec une jeune femme sur la patinoire de Megève.


spot Golder, Jenny (1894-1928) - Rosie Sloman dite
Rosie Sloman est née le 14 janvier 1894 à Kyneton, dans l'Etat de Victoria en Australie. Son père, John Sloman (né Solomon), a exercé divers métiers : directeur de théâtre, commissaire-priseur, magicien, propriétaire d'un petit commerce de tabac et bookmaker. De sa mère, Annie Louise Golder, on ne sait à peu près rien. La famille débarque en Angleterre vers 1896 pour s'installer d'abord à Brighton puis à Londres en 1899.
Rosie Sloman a 20 ans lorsqu'elle paraît pour la première fois sur la scène du Continental Music-Hall de Londres, en décembre 1914, peu de temps après son mariage avec un certain Joe Bowden, acrobate, danseur, cycliste, chanteur. Ils présentent ensemble un numéro sous le nom de Jenny & Joe dans lequel Rosie remplace une précédente Jenny.
De 1914 à 1919, le couple est en tournée en Espagne, en Amérique(s) en Australie... et puis, après 1916, on perd sa trace.
Rosie réapparaît en janvier-février 1919, au restaurant-cabaret le Savoy à Bruxelles sous le nom de Jenny Golder. Engagée à l'Alhambra par Jacques-Charles, elle y connaît un succès immédiat. Elle est embauchée au Casino de Paris où Mistinguett est la vedette de la revue Paris qui Jazz (octobre 1920). Elle enchaîne alors les succès : Avec le sourire (mars 1921) avec Maurice Chevalier dont elle sera encore la partenaire à l'Olympia (août 1922) et qu'elle pastichait en scène de façon incomparable. La belle de Paris de Saint-Granier (octobre 1921), Folies sur folie aux Folies Bergère (février 1922), et à la Cigale dans Oui ma poupée, de Saint-Granier encore (février 1923).
Elle se lance alors dans le tour de chant à l'Alhambra (1924) puis à Londres, Rome, Berlin et de nouveau à Paris au Music-Hall des Champs-Élysées (1925), à l'Empire (1926), au Palace (1927).
Beau visage, yeux magnifiques, jambes de meneuse de revue, elle avait comme seule rivale Mistinguett dont elle était la cadette de plus de 19 ans et apparaissait déjà comme une redoutable concurrente pour son aînée. De sa voix, il nous reste dix enregistrements... . Décrite comme « enjouée, drôle, innocemment suggestive avec son amusant accent », elle symbolise parfaitement une époque qui ne saurait être autre chose que merveilleuse : Les années folles. Ce qui l'a poussée à se suicider, le 11 juillet 1928 demeure un mystère.
Divers articles signalent qu'elle possédait une maison au Vésinet, où elle aimait venir se reposer aux beaux jours. Une confusion a fait écrire à certains qu'elle s'y était donné la mort. Mais l'adresse de son décès « au 12, Rue Desaix » n'est pas au Vésinet mais à Paris XVe. Notre allée Desaix ne compte d'ailleurs que 10 numéros et l'acte de décès de Jenny Golder n'a pas été enregistré au Vésinet mais bien dans le XVe arrondissement de Paris.
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En savoir plus : Récit du drame Eloge funèbre les étoiles filantes 


spot Gorin, Jean (1899-1981)
Albert Jean Gorin est né à Saint-Emilien-de-Blain (Loire Atlantique) le 2 décembre 1899. En 1910 ses parents, cordonniers, s'installent non loin de là, à Nort-sur-Erdre. Après des études médiocres, il est placé en apprentissage. Mobilisé en 1917, il rejoint la zone des combats et finira la guerre sur le Rhin. De 1919 à 1922, Jean Gorin fréquente l'Ecole des Beaux-Arts de Nantes mais il est essentiellement autodidacte. Après une période expressionniste, il subit l'influence de Gleizes sur le cubisme. A la suite de sa visite au Pavillon de l'Esprit Nouveau à l'Exposition des Arts Décoratifs à Paris en 1925, il réalise ses premières compositions purement abstraites. En 1926, il découvre le néo-plasticisme. Sa voie est tracée après sa rencontre, à Paris, avec Piet Mondrian, figure majeure du néo-plasticisme et Michel Seuphor. En 1932, un voyage en URSS lui fait découvrir les oeuvres de Malevitch et l'architecture constructiviste alors en pleine créativité. La même année il adhère au groupe d'artistes géométriques Abstraction-Création, groupe dont il deviendra un des principaux animateurs. En 1935, il épouse Suzanne Faucher, originaire de Niort.
En 1937, Gorin vend sa maison de Nort-sur-Erdre, détruit une grande partie de son oeuvre, et s'installe au Vésinet. Son art s'est distancé de celui de Mondrian par l'introduction du relief qui se développe jusqu'à devenir une véritable sculpture murale. Le néo-plasticisme de Mondrian n'admettait que les compositions réalisées avec des lignes verticales et horizontales. Dans ses créations, Jean Gorin finit par introduire le cercle, puis la ligne oblique, tout en maintenant la rigueur horizontale-verticale du néo-plasticisme pur. En 1938, il participe à l'importante exposition "Art d'Aujourd'hui" au Stedelijk Museum d'Amsterdam.
Mobilisé de nouveau en 1939, il est fait prisonnier et ne rentre en France, au Vésinet qu'en 1942. Il expose de nouveau à la Galerie René Drouin à Paris, dès 1945. Il quitte Le Vésinet en 1947 pour raison de santé pour se fixer dans le sud de la France, à Grasse d'abord, puis à Nice (1950). Il reviendra dans la région parisienne une dizaine d'années plus tard, au Perreux et enfin Meudon (1962).
Malgré sa participation à de nombreuses expositions, durant un grand nombre d'années, l'œuvre de Gorin n'a été reconnue qu'après les rétrospectives importantes du Musée des Beaux-arts de Nantes, en 1965, du Stedelijk Museum d'Amsterdam, en 1967, du Centre National d'Art Contemporain à Paris, en 1969, et celles des musées de Grenoble et de Saint-Etienne, en 1973.
En 1977, le Musée des Beaux-Arts de Nantes organisa la dernière rétrospective du vivant de Jean Gorin, décédé à Niort, en 1981.
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En savoir plus : Abstraction-Création Biographie habitat, art total


Gotlib (1934-2016) - Gottlieb, Marcel dit
Marcel Mordekhaï Gottlieb est né à Paris (18e) le 14 juillet 1934, dans une famille d'origine juive hongroise. Son père, Ervin, meurt en déportation à Buchenwald. Après une scolarité brève qu'il qualifie de « sans histoire » il est employé de bureau à l'Office Commercial Pharmaceutique tout en suivant les cours du soir d'arts appliqués (École Duperré), en dessin publicitaire. Il pratique aussi le théâtre amateur avec un copain dont le père dessine une vie du Christ pour Le Pélerin. Coup de foudre pour la bande dessinée !
Marcel Gottlieb, dit Gotlib, devient lettreur en 1954 à l'agence Opera Mundi, puis chez Edi-Monde jusqu'en 1959. Après un passage sous les drapeaux en Allemagne (durant la guerre d'Algérie), il conçoit plusieurs albums de coloriage, de livres pour enfants avec une certaine Claudine (d'où la signature Mar-Clau) qui deviendra sa femme. Il collabore à Vaillant, futur Pif Gadget. Il dessine Gilou, Klop, Puck et Poil, mais surtout les personnages de Nanar et Jujube, série dans laquelle va naître Gai Luron. En 1965, il se présente au journal Pilote. René Goscinny lui propose de collaborer avec lui pour les Dingodossiers puis il crée La Rubrique-à-brac. Parallèlement, il collabore avec Mandryka (Clopinettes), Alexis (Cinémastock), Lob, Giraud, Druillet, etc. C'est avec Lob, en 1972, qu'il crée Superdupont. Coluche voudra incarner le héros "superfranchouillard" dans le film qu'en tirera Jérome Savary (qui se fera en 1982). En 1972, Gotlib, Brétécher et Mandryka donnent jour à L'Echo des Savanes où on parodie des thèmes tabous et sérieux comme Dieu, le sexe et la scatologie. En 1972 aussi, Gotlib incarne un gardien de prison dans L'An 01 de Gébé. Il parait à nouveau en 1986 dans Je hais les acteurs de Gérard Krawczyk. Il tient la vedette de And my name is Marcel Gotlib, court-métrage de Patrice Leconte. En 1975, sur le tournage de Les Vécés étaient fermés de l'intérieur, de Patrice Leconte (avec Coluche et Jean Rochefort) il est co-scénariste. La même année, il fonde Fluide Glacial avec son ami d'enfance Jacques Diament.
Dans les années 1980, en dehors de Pervers Pépère (1981) et le retour de Gai-Luron (1985), il abandonne peu à peu le dessin. Co-scénariste du film de Pierre Tchernia, Bonjour l'angoisse, en 1988, il obtient le Grand Prix du festival d'Angoulême en 1991. Il publie son autobiographie d'adolescence sous le titre J'existe, je me suis rencontré (Flamarion, 1993). Il réalise pour la chaîne Canal+, une série d'animation (un rêve d'enfant). Il signe encore Jactances, recueil en deux volumes d'éditoriaux de Fluide glacial (Audie, 1998-1999) et la suite de sa biographie, Ma vie-en-vrac avec Gilles Verlant (Flammarion, 2006).
Il a longtemps habité, Villa La Pergola, 66 Boulevard de Belgique, avant de s'installer dans une maison qu'il avait fait construire dans les années 1970 au 2, rue du Petit-Montesson, dans le quartier des Charmettes. Gotlib y est mort le 4 décembre 2016. Il est inhumé dans le cimetière communal.
...En savoir plus : Gotlib dans le Magazine municipal Gotlib parle du Vésinet Le site officiel de Gotlib.


 Green, Julien (1900-1998)
Né à Paris, le 6 septembre 1900, de parents américains établis en France depuis 1893, Julian Hartridge Green habite au Vésinet, Villa du Lac au 1, avenue Scribe, de 1913 à 1915 période au cours de laquelle il perd sa mère.
Il fait ses études au lycée Janson de Sailly. En 1917 s'engage dans le Service des ambulances américaines, puis en 1918 est détaché dans l'artillerie française. Démobilisé en mars 1919, il se rend pour la première fois en Amérique en septembre 1919 et achève ses études universitaires à l'Université de Virginie, où il écrit son premier livre en anglais.
De retour à Paris en 1922, il commence à écrire en français et publie son premier ouvrage en 1924 (
Pamphlet contre les catholiques de France) sous le pseudonyme Théophile Delaporte. A Baltimore et à New York en 1940. Mobilisé en 1942, il est à l'OWI la Voix de l'Amérique. Il obtient le Prix Harper pour Memories of happy daysen 1942. Il revient à Paris en 1945 et en 1950, est élu à l'Académie de Bavière, puis à celles de Mayence, de Mannheim et à l'Académie royale de Belgique. En 1951, il reçoit le prix littéraire Prince Pierre de Monaco pour l'ensemble de son œuvre. En 1966, grand prix national des Lettres. En 1970, grand prix de Littérature de l'Académie française. Il est élu à l'Académie des États-Unis en 1972. Prix des universités alémaniques, 1973, Grand prix de littérature de Pologne, 1988, Prix Cavour, grand prix de littérature, 1991 (Italie), Prix du théâtre, Universités de Bologne et de Forli.
Élu à l'Académie française, le 3 juin 1971, au fauteuil de François Mauriac il est reçu le 16 novembre 1972 par Pierre Gaxotte. Il se déclare démissionnaire en 1996, mais son fauteuil ne sera remplacé qu'après son décès survenu le 13 août 1998.
...En savoir plus : Biographiebiographie et liste des oeuvresSouvenirs du Vésinet 


 Gregh, Fernand (1873-1960)
Fils du compositeur Louis Gregh, dont la famille était originaire de Malte, Fernand Gregh est né à Paris le 14 octobre 1873. Élève aux lycées Michelet, Louis-le-Grand et Condorcet, il fut le condisciple de Marcel Proust. Premier prix de composition française au Concours général en 1890, il prépara à la Sorbonne une licence de philosophie. Fondateur, en 1896, de la revue Le Banquet à laquelle collaborèrent Proust, Robert de Flers, Léon Blum et Henri Barbusse. Entré à la Revue de Paris, il en devint l'un des rédacteurs en chef jusqu'en 1909.
Poète avant tout, Fernand Gregh avait fondé son « école » qu'il avait appelée « l'humanisme » en réaction contre la décadence du symbolisme. Il publia dès 1896 de nombreux recueils parmi lesquels La Maison de l'Enfance, La Beauté de vivre, Les Clartés humaines, L'Or des minutes, La Chaîne éternelle, La Couronne douloureuse, Couleur de la vie, La Gloire du cœur. Il est aussi l'auteur d'essais critiques : La Fenêtre ouverte, Étude sur Victor Hugo, L'œuvre de Victor Hugo, Portrait de la poésie française de Chénier à Verlaine, Portrait de la poésie moderne de Rimbaud à Paul Valéry. Enfin Fernand Gregh publia plusieurs volumes de souvenirs : Mon amitié avec Marcel Proust, L'Âge d'airain, L'Âge d'or.
Président de la Société des Gens de lettres de 1949 à 1950, élu à l'Académie française le 29 janvier 1953 (il avait 80 ans) il est un des Académiciens dont les candidatures malheureuses ont été le plus nombreuses. Il fut reçu sous la coupole le 4 juin 1953 par Jules Romains.
Domicilié à Paris 29 rue de Boulainvilliers (16e), Fernand Gregh était propriétaire d'un vaste terrain au Vésinet entre l'allée du Lévrier et l'avenue Hoche qu'il fit déboiser en 1938 avec l'intention de le lotir.
Mort le 5 janvier 1960, il est inhumé avec son épouse au cimetière de Thomery (Seine et Marne).


 Grès, Serge (1899-1970). Sergueï Czerefkow dit :
Peintre, sculpteur et graveur, Sergueï Czerefkow, est né le 27 avril 1899 à Kiev (alors en Russie) où il a suivi une formation à l'Ecole des Beaux-Arts. Il vient ensuite à Paris en 1924. Il expose au Salon d'Automne et dans des galeries privées. Il habite quelque temps au Vésinet, 47bis boulevard d'Italie, avec sa première femme, Alexandrina Birtich. En 1926, il se fait connaitre en illustant un luxueux album consacré aux trente écrivains préférés du moment : Les écrivains chez eux.
Il prendra plus tard le pseudonyme de Grès, que sa seconde femme, Germaine Émilie Krebs, épousée en 1937, s'appropriera aussi. Elle deviendra la célèbre créatrice de haute couture, Madame Grès.
Naturalisé français en 1936, Serge Grès a découvert Tahiti en 1932. Il s'y installera finalement à demeure, jusqu'à sa mort accidentelle en 1970.
Serge Grès a beaucoup exposé à Tahiti mais aussi, lors de quelques allers-retours, en Europe et aux Etats-Unis. Selon les catalogues qui présentent son œuvre « l'artiste s'inspire de la peinture du Greco. Son œuvre se compose de portraits, de nus, de compositions et de paysages, principalement réalisés à l'huile, aquarelle ou fusain. Certaines de ses toiles sont très célèbres. »


 Groc, Léon (1882-1956)
Léon Joseph Paul Groc est né le 7 avril 1882 à La Rochelle, Charente Maritime. Après des études supérieures en lettres et en mathématiques – il doit renoncer à Polytechnique pour raison de santé – il se lance dans le journalisme. Grand reporter, il travaille pour divers journaux: L'Eclair en 1907, L'Intransigeant, L'Excelsior, Le Petit Journal, Le Petit Parisien etc. Mobilisé en 1914, il participe au conflit comme sous-officier au 205ème régiment d'infanterie de ligne. Lors de la bataille de la Somme en 1916, il est enterré vivant dans sa tranchée avec sa section. Grièvement blessé, il est démobilisé et entreprend alors une carrière littéraire prolifique en publiant de nombreux ouvrages patriotiques, en particulier dans la collection "Patrie" des Editions Rouff (La reprise du Fort de Douaumont, 1917; Au Mort-Homme sous la mitraille, 1917; La côte 304 reconquise, 1918..). Au total une vingtaine de romans exaltant l'héroïsme des poilus, parfois sous les pseudonymes de Joseph Mongis ou Paul Carillon.
Après une Histoire populaire de la Grande Guerre (1920), Léon Groc aborde avec la même veine le roman policier populaire (Le disparu de l'ascenseur, 1922; On a volé la Tour Eiffel, 1925; La maison des morts, 1930). En 1944, il crée le personnage de Stan Kipper, le roi des détectives auquel il consacrera dix fascicules.
Au lendemain de la seconde guerre mondiale, il retrouve dans la collection "Patrie Libérée" les accents héroïques de ses premiers romans pour célébrer les hauts faits de la France libre (Paris brise ses chaînes, 1946; La 2ème DB fonce sur Paris, 1947; Le général Leclerc, 1948; etc. ).
Il publie aussi des ouvrages aux confins du fantastique (Une invasion des Sélénites,1941 ; La planète de cristal, 1943) et avec Jacqueline Zorn l'émetteur inconnu (1949), l'univers vagabond (1950). On lui doit aussi, avec
Aristide Quillet, L'Ile de France par le texte et par l'image (1935).
Terminant sa carrière journalistique au Figaro comme chef des informations de nuit, Léon Groc fut aussi vice-président de la Société des Gens de Lettres et officier de la Légion d'Honneur. Il a vécu au Vésinet de 1930 à 1938 au 23, allée de la Meute et de 1938 à 1941 au 43, avenue Corot. Il est décédé le 19 juin 1956 à Nice.
...En savoir plus : BibliographieLa Collection Patrie Biographie [en italien]


Grunsweigh, Nathan (1880-1956)
Nathan Grunsweigh (ou Grünzweig) est né le 2 avril 1880 à Cracovie, alors dans l'Empire Austro-Hongrois. En 1901, il émigre en Belgique, à Anvers, puis il vient se fixer à Paris vers 1910 et se lie avec les artistes russes qui y sont établis. Il peint des vues de la banlieue parisienne. Le 22 février 1911 à Paris (9e) il épouse Fanny Edinger, la fille d'un horloger parisien, qui lui donnera trois enfants : David (1912-1998), Adeline Rebecca (1913-1992) et Daniel (1914-2007).
En 1921, il est recensé avec sa femme et ses trois enfants, au 10, rue Villebois-Mareuil, au Vésinet. A partir de 1922, il habite 3, allée Sainte-Marie. On notera que que si le peintre signe ses toiles « Grunsweigh » la famille a adopté pour l'état civil la forme « Grünzweig ».
Grunsweigh expose à la Galerie Petit (1923, 1924) à la Galerie Saint-Pierre ou au Salon des Tuileries (1925, 1926, 1928, 1931 ...), de « très fins paysages du Vésinet » ; « Les truculentes fêtes foraines de Grunsweigh à côté de paysages du Vésinet, d'une vie si exacte, dans leurs maisonnettes comme bercées d'arborescences », [Mercure de france, 1928] ; « Grunsweigh peint avec une nuance d'émotion très particulière les petites rues du Vésinet » [Mercure de france, 1931]. Du 5 au 18 septembre 1933, à la Salle des Fêtes du Vésinet, est présentée une exposition des œuvres du peintre « sociétaire du Salon d'Automne ».
Ayant obtenu la nationalité française en 1929, Nathan Grunsweigh et sa famille s'installeront à Saint-Mandé, rue de l'Amiral-Courbet, vers 1937. Il sera donné pour mort en déportation en 1943. Les recherches récentes de Rachel Perry, ont révélé que le peintre et toute sa famille ont échappé à la déportation. D'ailleurs, le peintre reparait dans les catalogues du Salon d'Automne dès 1946.
Nathan Grunsweigh a vécu à Saint-Mandé jusqu'à sa mort à Paris (9e) le 8 janvier 1956 ; il est enterré au cimetière du Montparnasse.
...En savoir plus : Le Vésinet peint par Grunsweigh 


Guéguen, Pierre (1889-1965)
Né le 29 mars 1889 à Perros-Guirec, Pierre Philippe François Marie Guéguen est le fils d'un couple instituteurs qui exerçaient à Loguivy-Plougras, dans les monts d'Arrée. Pierre lui-même devient enseignant, professeur de Français à Paris, au collège Jean-Baptiste Say, pendant la plus grande partie de sa carrière. Il y est encore pendant l'occupation. Marié le 7 juillet 1916 (Paris 10e) avec Marie-Thérèse Vincent Verseille, ils n'auront pas d'enfant et Pierre Guéguen semble avoir vécu en solitaire la plupart du temps. On l'a dit homosexuel.
Proche de Max Jacob, ami de Maurice Denis et admirateur de Le Corbusier, Pierre Guéguen fut au cœur du fantastique foisonnement littéraire et artistique des années 20. Enthousiasmé par la révolution qui s'accomplissait dans les arts plastiques, il fut le poète — le prophète ? — qui explique au peintre sa peinture, au sculpteur sa sculpture, à l'architecte son édifice. Il saisit l'émotion, il choisit et décortique les mots qui la disent, et, au besoin, il les invente. Car pour lui « tout est mots, et musique de mots. » Avec son livre Bretagne au bout du monde il exprime sa fidélité au pays et la culture bretonne qu'il n'a jamais reniés. Il a publié de nombreux et savoureux recueils de poèmes, des nouvelles et des romans, des essais et d'innombrables articles. Proche des Cahiers de la Quinzaine de Péguy, collaborateur des Ecrits nouveaux, secrétaire général de l'Association de la Critique, critique d'art aux Cahiers d'Art, à XXe siècle, critique littéraire et poétique dans Les Nouvelles littéraires du début. Il a publié ses premiers romans dans les années 20 et a écrit des essais sur Jean Racine, Paul Valéry, sur la peinture abstraite et les peintres naïfs ; il a également préfacé Jules Laforgue, Francis Jammes et a collaboré au catalogue Maurice Denis publié par la Galerie Carré, en 1941.

Fixé dans le sud de la France à partir des années 50, il meurt à Toulon le 22 février 1965.
La correspondance de Pierre Guéguen nous apprend qu'il séjournait épisodiquement au Vésinet, quand il voulait écrire en paix. Il était intervenu pour faire nommer sa sœur Marie (Mimi) institutrice au Vésinet. Elle avait épousé André Moulinier, son beau fils (et donc aussi son beau-frère !); elle exercera à l'école communale des filles jusque dans les années 1950.
Claire Denis, petite-fille du peintre, a écrit qu'après la mort de Maurice Denis en 1943, « Les Guéguen restèrent proches amis de notre famille. Lors de ses passages au Vésinet, Pierre venait souvent nous rendre visite... »
Cette présence au Vésinet, si mystérieuse soit-elle, a semblé suffisamment marquante à l'un des rares biographes de Pierre Guéguen pour qu'il titre son ouvrage Pierre Guéguen, Le korrigan du Vésinet.
...En savoir plus : Maurice Denis et Pierre Guéguen


 Gutmann, Adolf (1819-1882)

Allemand, issu d'une famille aisée, Adolf Gutmann édite ses propres œuvres dès l'âge de 13 ans. Deux ans plus tard, il entreprend des études avec Chopin dont il sera le copiste mais surtout son ami. Gutmann a été qualifié par certains critiques de "brute du piano, sans talent et sans aucune qualité artistique". Selon un autre élève de Chopin, Wilhelm von Lenz, Gutmann avait la force de "faire un trou dans une table avec l'accord de la main gauche dans la sixième mesure: un accord large que beaucoup de pianistes ne peuvent même pas placer". En fait, il se présentait plutôt comme un précurseur de l'Impressionnisme, surtout avec ses 12 Etudes, également inspirées par Chopin, La Mer étant une réplique de l'Etude en ut mineur op. 25 et L'Orage, celle de l'Etude dite "Révolutionnaire".

Le 3 mars 1838, dans la Salle du Conservatoire, Chopin participe au concert de Charles-Valentin Alkan et joue avec lui, Zimmerman et le jeune Gutmann à peine âgé de 19 ans, une transcription pour deux pianos à huit mains de l'allegretto et du finale de la 7e Symphonie de Beethoven. Chopin estimait sans doute que cet élève, l'un de ses préférés, représentait dignement son Ecole puisqu'il lui dédicacera à l'âge de 20 ans, le Scherzo en ut dièse mineur op. 39 composé en 1838 et 1839 entre Paris et Majorque. En 1840, Chopin se sentant trop faible pour jouer, ce sera à Gutmann d'exécuter l'opus 39, à peine fini.

Le 17 octobre 1849, au 12, Place Vendôme, Gutmann assiste à l'agonie de son Maître adoré. Il laissera un témoignage détaillé de sa longue collaboration avec lui.

A la vente du 7 novembre 1858, Adolphe Gutmann, est adjudicataire du lot 8, îlot 6, [2400 m²] de la toute jeune colonie du Vésinet. Ce pianiste, plus célèbre alors que Bizet, est le premier musicien de la colonie. Il y fait construire une "maison bourgeoise, style Louis XV, en pierres de taille et möellons, plancher de fer". Dans son jardin, qui fera l'objet de visites de la Société d'Horticulture, il s'équipe d'un réservoir en zinc, dont le fond est en cuivre. Des conduites d'eau, installées dans le jardin, permettent non seulement de subvenir aux besoins de la maison, mais d'entretenir différentes essences d'arbres, le potager et le verger. En 1864, il revendra sa propriété à un photographe parisien. Pendant sa période « vésigondine », on lui doit aussi, pour le Régiment des Guides de St-Germain, une Marche triomphale.

Il meurt à La Spezia (Italie) le 27 octobre 1882.


Guyart, Brice (1981-20..)

Brice Emmanuel Guyart est né le 15 mars 1981 à Suresnes (92). Fils d'un ingénieur en informatique et d'une documentaliste, il a fait ses études secondaires au collège du Cèdre et au lycée Alain au Vésinet, où résidaient ses parents, avant de les poursuivre aux universités Paris XI-Sud et Paris VII-Pierre et Marie Curie pour devenir ingénieur en informatique. Simultanément, il a pratiqué l'escrime (fleuret) à l'Union sportive du Vésinet (USV) dès l'âge de 5 ans. Sélectionné en équipe de France à partir de 2000, il a été champion du monde junior par équipes à South-Bend (États-Unis), vainqueur de la coupe du monde junior à Giegen (Allemagne), de la coupe du monde sénior à Paris (challenge Axa) et médaillé d'or par équipes aux Jeux olympiques de Sydney (Australie) en 2000 ; troisième de la coupe du monde senior à Paris (challenge international) (2001) ; champion du monde par équipes, troisième en individuel aux championnats du monde à Nîmes (2001) ; vainqueur de la coupe du monde sénior à Paris (challenge international) (2002) ; troisième en individuel aux championnats du monde à La Havane (Cuba, 2003), médaille d'or en individuel aux Jeux olympiques d'Athènes (Grèce, 2004). Il sera encore, par la suite (par équipe) champion d’Europe (Izmir, 2006) et champion de France en 2005, 2006, 2008 et 2009...

La sœur cadette de Brice, Astrid Guyart (née le 17 mars 1983) a suivi un parcours similaire. Initiée à l'escrime à l'âge de 5 ans à l'USV, plusieurs fois médaillée aux championnats du monde et d'Europe, Astrid a fait partie de l'équipe de France de fleuret aux JO de Pékin (2008) et de Londres (2012). Sixième à Rio (2016) pour l'épreuve individuelle, elle obtient aux Jeux de Tokyo (2021) la médaille d'argent en fleuret par équipes. Ingénieure aérospatiale (2006) elle intègre le Groupe Airbus. Elle est aussi secrétaire générale du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) en vue des Jeux de Paris 2024...

...En savoir plus: Cocorico(s) au Vésinet


  Hamp, Pierre (1876-1962)

Henri Bourrillon, né à Nice le 23 avril 1876, a débuté comme apprenti pâtissier. Après son apprentissage et des stages en Angleterre et en Espagne et au Etats Unis, il entre en 1900 à l'Université populaire de Belleville. Il en sort deux ans plus tard pour entamer une carrière de fonctionnaire à la Société des chemins de fer du Nord où il finira sous-chef de gare (1908). En 1909, il entre à l'École Spéciale des Travaux Publics où il décroche un diplôme d'ingénieur civil et d'inspecteur du travail indépendant. Ingénieur d'armements pendant la guerre de 1914-1918, il sera aussi journaliste, directeur d'une usine textile, conférencier, directeur d'école d'apprentissage, ingénieur conseil. Il est fait chevalier de la Légion d'Honneur en 1920 et promu officier en 1925.

A cette époque, il est déjà, sous le pseudonyme de Pierre Hamp, homme de plume et romancier. Ses fonctions d'inspecteur du travail l'amènent à pénétrer dans des entreprises de toutes sortes, à étudier toutes les formes de l'activité humaine, à connaître les conditions de travail à tous les échelons de la hiérarchie.

L'œuvre de Pierre Hamp, souvent dit le Chantre de la peine des hommes, reflète toutes ces expériences qui relèvent du vécu et de l'authentique. Elle compte une quarantaine d'ouvrages sur la condition ouvrière, quatre pièces de théâtre et plus de trois cents articles publiés dans une centaine de journaux français ou étrangers. Traduits en sept ou huit langues, certains de ses ouvrages ont été publiés à trois cent cinquante mille exemplaires. Retiré de la scène littéraire après la Libération, Pierre Hamp exerça une réelle influence entre les deux guerres et intéressa la jeunesse aux problèmes de la classe ouvrière. Il est un des meilleurs exemples de la littérature dite "populiste".

Installé au Vésinet au 9, route du Grand Pont (Villa des Pins) en 1933, non loin d'Alain qui était un ami auquel il rendait visite régulièrement, il y a passé la fin de sa vie, y écrivant les derniers ouvrages de La peine des hommes. Mort au Vésinet le 19 novembre 1962, il est enterré à Nice.

...En avoir plus: BiographieTémoignage


Héguin de Guerle, Édmond (1829-1895)
Gabriel Édmond Héguin de Guerle est né le 2 février 1829 à Paris (XIe). Il est le fils de Charles Héguin de Guerle, un latiniste, professeur à la faculté des lettres à Paris. Édmond fait ses études au Lycée Louis-le-Grand où son père a enseigné et acquis une certaine notoriété. Édmond de Guerle, économiste, écrivain, conférencier, occupe aussi diverses fonctions d'administrateur et devient successivement secrétaire de Rothschild frères (1858), secrétaire de la Compagnie des chemins de fer des Ardennes (1859), chef de la correspondance de la Compagnie du chemin de fer de Lyon à la Méditerranée (1864) et directeur de l'agence parisienne de la Gresham Life Assurance Society Ltd.
Membre de la Société internationale des études pratiques d'économie sociale, il publie quelques études littéraires et historiques dans la Revue des Deux Mondes, le Journal des Débats et le Courrier du dimanche. Il publie en 1868 Milton, sa vie et ses œuvres qui connaît un certain succès. Il aurait servi de plume au duc Albert de Broglie alors qu'il était précepteur de ses enfants. Cette relation aurait favorisé sa carrière dans la haute administration.
Pendant la guerre de 1870-71, il se fait remarquer comme directeur des brancardiers protestants, installant une ambulance de 300 lits dans les bâtiments inachevées du Lycée Chaptal. Nommé Préfet de Charente-Inférieure (1871), de la Somme, de Haute-Garonne (1873), de Gironde, pour des périodes parfois très courtes, il sera ensuite trésorier-payeur général des Vosges (1873) puis de Meurthe-et-Moselle (1878) avant de démissionner en 1886. A Nancy, il devient membre puis président de l'Académie de Stanislas (1882). Il reçoit la Légion d'Honneur le 8 mai 1873.
En 1862, il a épousé à Assainvillers (Somme), Charlotte, fille unique de
Galoppe d'Onquaire, homme de lettres et auteur dramatique, qui était alors en train de faire construire au Vésinet dont il fut un des premiers "colons". Peu après, Hippolyte Chaminade, son collègue à la Gresham, s'y installait également. En 1868, Édmond de Guerle se constitue au 71, avenue du Belloy une vaste propriété où il édifie une grande demeure qui sera connue par la suite comme le château des Merlettes. Secrétaire de l'association pour l'enseignement professionnel des femmes (1865) il sera aussi, au Vésinet, souscripteur pour le projet de ville écolière de Pallu (1978), membre du Comité de l'Orphelinat des Alsaciens-Lorrains (1889-1891), président d'honneur de la section locale de la Société de Secours aux blessés militaires
M. de Guerle est mort le 12 février 1895 à son domicile de Versailles où les obsèques furent célébrées. L'inhumation eut lieu au cimetière du Père-Lachaise.
...En savoir plus : Le château des Merlettes La fête du Vésinet (1869) racontée par Édmond de Guerle


 Heintzelman, Arthur-William (1891-1965)
Peintre, graveur, professeur d'arts, Arthur W. Heintzelman est né à Newark (New-Jersey), le 22 novembre 1891. Il étudia l'École de dessin de Providence (Rhode Island) puis fût lui-même professeur de dessin. Avant l'âge de dix-huit ans, il fit un voyage en Europe qui eut sur lui une grande influence. Gravant à partir de 1915, il s'installa en 1921 à Paris puis au Vésinet au 20-22, Route de la Croix, pour un long séjour en France. En 1928, Il collabore à l'organisation d'une exposition de la Bibliothèque Nationale, à Paris, consacrée à la gravure moderne américaine. Il y présente plusieurs œuvres (Chanteur populaire, Fille du Marbrier de Carrare, Crucifix, Mater Dolorosa, Jeune mère basque) probablement réalisées au Vésinet. Le catalogue de l'exposition sortira des presses de Charles Brande, au Vésinet.
Les sujets de cette époque sont principalement des portraits, des personnages de la rue et scènes la vie des cabarets, spécialement ceux de Montmartre.
A ces différents thèmes qui manifestent dans leur exécution, l'influence de Rembrandt et parfois celle de Zorn, on doit ajouter une série importante mais moins connue de pièces religieuses.
De retour aux Etats-Unis, Heintzelman est devenu Conservateur de la Wiggins Collection à la Bibliothèque publique de Boston. S'intéressant spécialement à l'art français, il a fait acquérir, selon la formule de cette collection, des oeuvres aussi complètes que possible de Lautrec, de Forain et de graveurs contemporains. Il a également joué un rôle actif dans l'organisation de l'exposition du Comité national de la gravure française, qui a circulé aux États-Unis de 1953 à 1955. Il fut membre de nombreuses sociétés artistiques à travers le monde, parmi lesquelles la Société Nationale des Beaux-Arts à Paris. Le British Museum lui a consacré un catalogue complet.
A.W. Heintzelman est mort à Rockport, près de Boston (Massachusetts) le 4 avril 1965.
...En savoir plus: Biography (EN) • Mater dolorosa 


Hériot, Olympe (1833-1899) dit le Commandant Hériot
Zacharie Olympe Hériot est né le 5 juin 1833 à Essoyes (Aube). Elève à l'école militaire de Saint-Cyr (1853), il est sous-lieutenant en 1855, lieutenant en 1859 et suit alors la formation de l'Ecole Normale de Tir de Vincennes où il est noté plutôt mauvais tireur. Capitaine en 1868, il participe à la guerre franco-prussienne de 1870. Il est fait prisonnier à Strasbourg puis interné à Rastatt. Après la guerre, il est affecté à Foix comme capitaine adjudant major. Il épouse à Ax-les-Thermes (1875), Malvina Boye de 15 ans sa cadette.
Il en est là d'une carrière militaire modeste lorsqu'il hérite de la fortune colossale de son frère aîné Charles Auguste, puis de sa mère. Parmi ces héritages (estimés à 30 millions), la luxueuse villa Stoltz au Vésinet. Olympe ne la trouvant pas à son goût, il en fait construire une plus imposante sur la propriété : la Villa Hériot.
En juin 1880, muté à Paris à l'état-major avec le grade de chef de bataillon, il acquiert un hôtel particulier à deux pas des Champs-Elysées où il donne de somptueuses réceptions. Etant « trop accaparé par ses affaires » il démissionne de l'armée en 1881 pour s'intéresser de plus en plus aux Grands Magasins du Louvre dont il est un des plus gros actionnaires. Il en devient le directeur mais, à cause de ses « insuffisances » dans le domaine du commerce et de la gestion, le conseil d'administration l'entoure d'une équipe de spécialistes qui permettra de faire tourner l'entreprise à plein rendement.
En 1883, devenu veuf et toujours sans descendance, Olympe fait l'acquisition, près de Rambouillet, du domaine de La Boissière qui compte alors 780 ha qui seront portés à 1200 ha en une quinzaine d'années. Le château de La Boissière, datant du XVIIe siècle, devient alors sa principale résidence et sera agrandi.
En 1884, Olympe entreprend la construction d'un orphelinat, offrant à l'état un peu moins de 10 ha de son domaine de la Boissière et la somme nécessaire à son édification et son aménagement. Il y ajoutera un capital d'un million de francs dont les revenus seront exclusivement affectés à l'entretien de l'établissement. L'opération est officialisée par un décret du 3 novembre 1884. Cette magnifique œuvre philanthropique sera l'Ecole Militaire Enfantine Hériot destinée à accueillir les enfants âgés de 5 à 13 ans.
En 1886, Olympe Hériot épouse en seconde noces Anne-Marie Dubernet (dite Cyprienne). Agée de 28 ans, elle lui a déjà donné un fils et lui donnera trois autres enfants dont Virginie (voir ci-dessous) en 1890.
Olympe Hériot aurait souffert du délire de la persécution, de la folie des grandeurs, de folie tout court (la syphilis en aurait été la cause) au point que son internement fut envisagé et à l'origine d'une longue affaire médiatique et judiciaire (1888-1893).
En 1890 aussi, un mois après la naissance de Virginie, le Commandant Hériot acquiert une nouvelle propriété à Essoyes (berceau de la famille Hériot) et y entreprend aussitôt des travaux gigantesques. Il sera élu maire d'Essoyes (1892) puis conseiller général (1893) mais démissionnera peu après.
C'est à La Boissière qu'il meurt le 22 juillet 1899. Il y est inhumé mausolée familial.
...En savoir plus : Ecole HériotLe fabuleux destin ...Le Commandant Hériot au VésinetSportsman accompli


Hériot, Virginie (1890-1932)
Navigatrice française, née au Vésinet, le 25 juillet 1890, dans la Villa Hériot (aujourd'hui disparue). Virginie est la fille du Commandant Hériot, richissime héritier des Grands Magasins du Louvre. Elle découvre la mer en naviguant sur les luxueux yachts de sa famille (à 19 ans, elle a déjà parcouru plus de 40 000 miles) mais c'est vers la compétition sportive qu'elle s'orientera. Elle passe la plus grande partie de son temps en mer, à bord de l'Ailée, un trois-mats de 400 tonneaux. Elle fait construire des bateaux de course: les Ailes (8 m) et Petites Ailes (6 m) avec lesquels elle remporte plus de 130 victoires dans les régates les plus prestigieuses. En 1928, elle est championne olympique à Amsterdam sur l'Aile VI. L'année suivante, elle reprend la Coupe de France aux anglais.
Elle consacre son temps et sa fortune à promouvoir la construction navale sportive française et soutient des œuvres philanthropiques et des sociétés nautiques.
Blessée grièvement au cours d'une tempête au début de 1932, elle reprend la compétition en Août de la même année. Elle meurt subitement à bord de son vaisseau, le 28 août 1932. D'abord inhumée dans le mausolée familial de La Boissière, Virginie sera finalement « rendue à la mer » au large de Brest, le 28 juin, 1948.
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En savoir plus : Biographie Palmarès Oeuvres littérairesLa fin ...


Herlin, Jacques (1927-2014)
Jacques de Jouëtte nait le 17 août 1927 dans la maison de ses parents au Vésinet, 31 avenue des Pages. Son père est industriel, sa mère Mélanie Rigollot, d'origine Belge, mère au foyer. C'est à Toulon que la famille de Jouëtte ira s'installer peu après et que Jacques et son frère Yves passeront leur jeunesse.
Marié en mai 1953 à Hélène Broucker, il débute au Théâtre, en 1954, sous le pseudonyme de Jacques Herlin puis s'oriente vers le cinéma. On le crédite de plus de cent films en près de 60 ans de carrière.
En 1961, il divorce et part s'installer en Italie. Il y tournera de nombreux films (très inégaux), parfois sous la direction des plus grands noms du cinéma italien (Fellini, Comencini, Risi, Rossi, Lattuada, ...) mais le plus souvent pour des rôles de 3e plan ou de simples silhouettes. Avec le déclin du cinéma italien, au début des années 1980, il revient en France et enchaîne les petits rôles au cinéma ou au Théâtre et dans les téléfilms.
En 1992, il de marie en secondes noces à Claudine Seybel (décédée en 2015).
Jacques Herlin est mort dans un hôpital parisien le 7 juin 2014.

On retiendra de lui, le rôle du sénateur Dell'Acqua dans Treize femmes pour Casanova de Franz Antel ou de l'évêque d'Orléans dans Jeanne d'Arc de Luc Besson. Son dernier rôle majeur a été celui de frère Amédée dans Des hommes et des dieux de Xavier Beauvois, film récompensé par le Grand prix du jury du festival de Cannes en 2010.
Dans son hommage, Aurélien Ferenczi de Télérama écrit : « Jacques Herlin était une silhouette aperçue de loin en loin pendant un demi-siècle de cinéma. Il aura fallu attendre ses quatre vingts et quelques printemps pour qu'on y prenne garde. Son nom figure au générique de quelques films italiens dans les années 60. Il joue ainsi un prêtre – il avait le physique pour ça, sans doute – dans Le Corps et le Fouet, de Mario Bava, classique du cinéma « bis »... Il a été dirigé, avec ou sans réplique, par Fellini et Comencini. Pourquoi trainait-il du côté de Cinecittà en ces années-là ? Avait-il voulu profiter de la « dolce vita » locale ? Qui saura la vie et les regrets d'un acteur de troisième plan ? Trop tard. »


 Heuvelmans, Bernard (1916-2001)
Zoologue de nationalité belge, né au Havre le 10 octobre 1916, Bernard Heuvelmans fait des études scientifiques à l'Université libre de Bruxelles. Il y obtient son doctorat avec une thèse sur la dentition de l'Oryctérope en 1939. Il publie de nombreux travaux scientifiques, notamment dans le bulletin du Musée royal d'Histoire naturelle de Belgique.
Durant l'Occupation, en Belgique, il collabore au journal Le Soir où il fait la connaissance d'Hergé. Le "père" de Tintin, toujours soucieux de véracité, en fait son conseiller pour les aspects scientifiques, le jugeant "sérieux comme un savant, plaisant comme un humoriste et captivant comme un romancier". Heuvelmans collabore à plusieurs albums comme l'Etoile mystérieuse (1942), Le Temple du Soleil (1949) et inspirera les aventures lunaires de Tintin. Il a publié d'ailleurs "L'homme parmi les Etoiles" (1944) et "L'Homme au Creux de l'Atome" (1943).
Après la fin de la guerre, Bernard Heuvelmans quitte la Belgique et s'installe en France, à St-Germain-des-Prés puis plus tard au Vésinet en 1987. Il exerce différents métiers: comédien, trompettiste de Jazz, écrivain (Le Secret des Parques en trois volumes: La Prolongation de la Vie, La Suppression de la Mort, Le Rajeunissement, 1951-1952).
Dès 1948, il se passionne pour les animaux dont l'existence non avérée repose sur des indices, des témoignages ou des légendes, comme le monstre du Loch Ness ou le poulpe géant. En 1955, il publie un livre à succès: Sur la Piste des bêtes ignorées, jetant ainsi les bases d'une nouvelle discipline en marge de la Science : la cryptozoologie. Dans cet ouvrage, il consacre un chapitre entier au Yeti, l'homme des neiges qu'il ne juge pas abominable, mais paisible et farouche. Fasciné par ce livre, son ami Hergé qui songeait à envoyer Tintin au Tibet, décide d'inclure le Migou dans cette nouvelle aventure. Il reprendra trait pour trait le portrait-robot de la bête mythique brossé par Heuvelmans.
Dans les années soixante, Heuvelmans voyage à travers le monde, toujours en quête d'animaux fabuleux. Il participe à de nombreuses émissions de radio ou de télévision. Infatigable vulgarisateur, il continue de publier et d'écrire de nombreux articles pour la presse, notamment dans le journal de Tintin et la revue Planète de Jacques Bergier. En 1975, Bernard Heuvelmans fonde le premier centre mondial de cryptozoologie où il rassemble sa précieuse documentation. En 1988, le Centre est transféré au Vésinet, 9 allée des Acacias, domicile d'Heuvelmans. Ses théories lui ont valu l'incrédulité sinon le mépris de la communauté scientifique malgré le soutien de quelques sommités telles que le paléontologue Louis Leakey, le découvreur du cœlacanthe James Leonard Brierley Smith ou l'entomologiste Rémy Chauvin.
Bernard Heuvelmans s'est éteint le 22 août 2001, au Vésinet à l'âge de 85 ans. Il est inhumé dans le cimetière de la commune.
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En savoir plus: La Cryptozoologie,• Biographie de B. Heuvelmans


Irat, Georges (1890-1970)
Né à Noyon (Oise) le 2 octobre 1890, Georges Charles Engel Irat, fils de notaire, dirige vers 1910 le service automobile de la Compagnie Générale d'Electricité. Passionné d'aviation, il est un des premiers pilotes français brevetés (En 1909, sur Maurice Farman, brevet n°655). Appelé sous les drapeaux en 1914, il sert dans la toute nouvelle arme qu'est l'Aviation. Blessé, plusieurs fois cité, décoré de la médaille militaire et plus tard de la légion d'honneur, il ne figure cependant pas au palmarès des « As » (au moins cinq victoires homologuées en combat aérien).
En 1919, fort de son expérience automobile et pressentant l'essor de cette industrie, il entreprend l'importation de véhicules de marques étrangères et rachète la marque Majola et les usines Filtz & Grivolas de Chatou. Il fonde ensuite sa propre société, les Automobiles Georges Irat. Entouré de collaborateurs expérimentés, comme Maurice Gaultier, ancien de chez Delage, la Société anonyme des automobiles Georges Irat voit donc le jour en 1921. Elle est bien connue de nos voisins Catoviens. Mais c'est au Vésinet, 2 avenue Corot, que Georges Irat installe sa famille, pour une dizaine d'années.
Les difficultés industrielles et financières entraineront la réorganisation de la marque au milieu des années trente avec pour conséquences le départ de l'entreprise de Chatou : le siège vers Neuilly, les usines vers Levallois et la famille Irat vers ... d'autres cieux.
Interrompue par la guerre, la production des automobiles Irat ne reprendra pas. Georges Irat, à la tête d'une nouvelle entreprise, la Société Irat & Cie proposera bien quelques prototypes aux salons automobiles de Paris en 1946, 1947 et 1949 mais sans suite. Les Etablissements Irat & Cie se lanceront ensuite dans la fabrication de moteurs industriels diesel sous la marque DOG qui, eux, connaîtront un certain succès.
Georges Irat est mort à Arcachon le 28 décembre 1970.
...En savoir plus : les Automobiles Irat à Chatou • Georges Irat au Vésinet• Le Club Georges Irat 


Kaul, Paul (1875-1951)
Paul Justin Kaul est né à Mirecourt (Vosges), le 12 décembre 1875. Son père, Louis Kaul, luthier, l'initie à son art. Dès l'âge de 13 ans, Paul construit déjà, pour le compte de ses employeurs, de deux à trois violons par semaine. Quelques années plus tard, il remporte le premier prix de physique acoustique et de chimie des vernis, lors d'un concours organisé par le Ministère de l'Instruction publique de France (1893). Il n'a pas encore 18 ans. Employé successivement chez Thibouville-Lamy, Sylvestre et Maucotel et Villemin-Didion, Paul Kaul s'installe à Nantes en 1907.
Ses instruments, présentés dans des concours de Sonorité à Paris (1910 et 1912) l'emportent sur de célèbres Stradivarius. En 1915, sa rencontre avec le virtuose Lucien Capet, réfugié à Nantes, lui ouvre les portes du succès. Capet dira de lui : « Kaul se place en tête, non seulement de toute la lutherie, mais de celle de tous les temps. »
En 1928, Kaul vient se fixer à Paris (et au Vésinet). Georges Enesco lui commande un violon, instrument qu'il jouera par la suite dans tous ses concerts. Yehudi Menuhin acquiert peu après un Kaul dont il écrit : « J'en ai un [Kaul] qu'il a construit pour moi, qui sonne à merveille et je suis sûr que dans le futur ses violons occuperont une place importante !»
Au début des années 1930, la Maison Archambault de Montréal, s'assure l'exclusivité de la production de Kaul dont la santé décline mais qui continue, dans son atelier du Vésinet à produire des instruments incomparables.
À partir de 1940, Kaul crée une nouvelle série dénommée Paul Kaul fils, en hommage à son fils, violoniste, qui l'assista dans l'expérimentation et le réglage de tous les instruments sortant de son atelier.
Paul Kaul junior a épousé, au Vésinet le 4 août 1938, Nathalie Radisse, une pianiste qui formait avec ses deux sœurs Madeleine (violoniste) et Lucienne (violoncelliste) le Trio Radisse de bonne réputation, bien connu des auditeurs de la TSF. La famille Kaul habitait alors au 117 boulevard Carnot.

Paul Justin Kaul est décédé au Vésinet dans la nuit du 31 décembre 1951 au 1er janvier 1952.
...En savoir plus : Un grand maître de la Lutherie Paul Kaul et le violon parfait


 Kiepura, Jan (1902-1966)
Chanteur et acteur, né le 16 Mai 1902, à Sosnowitz, en Silésie, alors Prussienne (actuel Sosnowiec, en Pologne) Jan Kiepura a débuté à Opéra national de Varsovie. Il a chanté plus tard à Vienne et Milan avant de connaitre une renommée internationale dans des opérettes filmées, très en vogue au début du cinéma parlant, durant les années 30 aux côtés de
Marta Eggerth, sa femme mais aussi de Danielle Darieux, Brigitte Helm, Martha Schneider (la mère de Romy). Jan Kiepura et Marta Eggerth partirent pour les Etats-Unis au début des années 40, chantèrent au Metropolitan Opera de New York mais ne s'imposèrent pas au cinéma. De retour en Europe après la guerre, le couple poursuivit sa carrière cinématographique durant une dizaine d'années, avant de se retirer à New York.
En dehors du cinéma, Jan Kiepura a mené une carrière de chanteur lyrique et enregistré de nombreux titres du répertoire classique, principalement en Pologne.
Jan Kiepura est mort le 15 Aout 1966 à Rye, Etat de New York, USA.
...En savoir plus: Filmographie L'inséparable duo •


 Kingston, Chester Kiesling dit (1893-1985)
Chester Arthur Kiesling est né à Brooklyn, Etat de New York, aîné de trois enfants, d'une famille où l'on était, dit la légende, acrobate de père en fils. Il se produit d'abord avec les siens, la "Kingston troop", puis en 1917 traverse l'océan avec l'armée américaine. En 1919, il reste en France où il rencontre Marthe Mansuelle, artiste de music-hall, future Esmeralda, et le couple s'installe au Vésinet en 1921 dans une maison que Chester a presque entièrement faite par lui-même, au 21, rue des Charmettes, devenue depuis la rue Maurice Vannier. Le couple convole en juste noce à la mairie du Vésinet, le 8 février 1932 en présence du père de la mariée, le célèbre fantaisiste Gabriel Mansuelle. Le couple se produit au Vésinet, dans le cadre de l'exposition d'horticulture, à l'automne 1932. On peut lire dans la presse locale : "Mme Esmeralda Kingston, fut une danseuse espagnole adorable, le compositeur José Sentis qui l'accompagna enveloppa ses danses d'une musique charmante. M. Chester A. Kingston nous montra que si on peut transformer les fleurs, la volonté peut transformer les hommes au point de leur donner la souplesse du fil de soie".
Le Grand Kingston, contorsionniste acrobate, et son numéro d'homme caoutchouc resteront longtemps à l'affiche de tout ce que la France et l'Europe comptent de music-hall, cabarets, chapiteaux de cirque. Une ascèse personnelle et le refus de tout artifice permirent à cet artiste hors du commun de donner à son art ses lettres de noblesse. Les différentes figures du Puzzle chinois, peintes par sa femme, ainsi que les objets de scène de Chester Kingston furent exposés à Paris, au Musée des Arts et Traditions populaires, aujourd'hui au Musée des civilisations d'Europe et Méditerranée (Mucem) à Marseille.
Chester Kiesling, le Grand Kingston est mort le 11 octobre 1985 à l'hopital de Commercy (Meuse), à l'âge de quatre-vingt-douze ans dont soixante-quatre passées au Vésinet. Son épouse, née Marthe Mansuelle-Debussy, est décédée à son domicile le 31 octobre 1987 à l'âge de 84 ans. Elle était, a-t-on dit, la nièce de Claude Debussy. Il n'en est rien.
Chester et Marthe Kiesling sont tous deux enterrés au cimetière communal du Vésinet.
...En savoir plus: Music-hall et poésie • La boite à thé • Marthe Gaby Mansuelle


  Labey, Marcel (1875-1968)
Né le 6 août 1875, au Vésinet où ses parents passaient l'été, boulevard de Ceinture Rive Droite (actuels Bds de Belgique et des Etats Unis), Jean Marcel Labey est le premier enfant dont la naissance fut inscrite sur les registres d'état civil de la jeune commune (érigée le 31 mai 1875).
Après des études de droit, Marcel Labey se tourne vers la musique et entre en 1898 à la Schola Cantorum, créée par Vincent d'Indy, Alexandre Guilmant et Charles Bordes, en juillet 1894. Dans cette école attachée à la musique religieuse et à l'instruction des futurs organistes, il étudie le piano, l'harmonie, et la composition avec Vincent d'Indy jusqu'en 1907. De 1903 à 1913, il y est lui-même professeur de la classe d'orchestre. En 1902 il est nommé secrétaire général de la Société Nationale de Musique puis chef des concerts symphoniques de la Société Nationale (1906-1911). En 1923, il devient chef de la société philarmonique de Reims, qu'il réorganise; elle était en sommeil depuis le début de la Grande Guerre.
De 1924 à 1931, il habite Vernon où il crée une école de musique. A la mort de Vincent d'Indy, en 1931, il lui succède à la direction de la Schola Cantorum. En 1936, avec Guy de Lioncourt, comme lui grégorianiste fervent et éclairé, il crée l'Ecole César Franck qu'il dirigera.
L'œuvre de Labey, fidèle au courant franckiste, comprend quatre symphonies, de la musique de chambre, des mélodies, des pièces pour piano et un opéra, Bérangère (1912).
A son épouse, Charlotte Durey-Sohy, épousée à Paris en 1909, qui fut l'élève de Louis Vierne (orgue) et Vincent d'Indy (composition), on doit deux messes, des mélodies, deux trios, un quatuor, une symphonie, des pièces d'orchestres et un drame lyrique. Le couple a résidé au Vésinet de 1933 à 1940.
Au Vésinet, Marcel Labey a composé en automne 1900 Fantaisie [Op 3], pièce pour orchestre qui sera présentée pour la première fois, sous la direction de l'auteur, à Paris, Salle Erard, le 16 mars 1901.
Marcel Labey est décédé à Nancy le 25 novembre 1968.
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 Lachèvre, Frédéric (1855-1943)
Né le 24 janvier 1855 à Paris, issu de vieille souche normande, Frédéric Lachèvre est un bibliophile qui a été amené par sa passion des livres à s'intéresser aux oubliés et aux négligés du règne de Louis XIII au XVIIe siècle dont il et devenu l'historien. Directeur de compagnie de chemin de fer, banquier, Frédéric Florentin Lachèvre a acquis une notoriété internationale grâce à son violon d'ingres, la bibliophilie. Consacrant la petite fortune qu'il avait constituée à sa passion pour les livres rares, il rassembla une considérable collection d'ouvrages. Il contribua à la redécouverte d'auteurs oubliés, ceux que vouaient à l'oubli et au mépris les tenants du classicisme, tels Cyrano de Bergerac. Il consacra la fin de sa vie à la publication de bibliographies savantes sur les auteurs poètes du XVIe et XVIIe siècle qui font encore autorité aujourd'hui. Il a édité, entre autres, Angot de l'Éperonnière, Courval-Sonnet, Cyrano de Bergerac, Corneille-Blessebois, Claude Le Petit, Vallée Des Barreaux, Théophile de Viau, Estienne Durand, Boileau, Gabriel de Foigny, Jean Dehénault, Claude de Chouvigny, Étienne Martin de Pinchesne, Hercule de Lacger, Roger de Collerye, Saint-Pavin, Héliette de Vivonne, Isaac Du Ryer, Claude de Chaulne, Ch. de Besançon, Condé, Hotman, Carpentier de Marigny, Patris, le Chevalier de Rivière.
Installé au Vésinet 2, route de la Cascade, peu après la création de la commune, il fut conseiller municipal en 1892-96.

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 Lacroix, Pierre (1912-1994)
Pierre Lacroix nait à Paris le 6 février 1912. Fils d'épiciers dont l'un des clients était le dessinateur Forton (créateur des Pieds Nickelés), il devient l'assistant de celui-ci, à dix-sept ans, après quelque temps passé à l'Ecole Violet pour tenter de préparer les Arts & Mériers.
Notre dessinateur fait donc des débuts à la S.P.E., pour laquelle il conçoit des illustrations dans Pêle-Mêle. Il entre ensuite dans une maison de dessin pour linoléum et textile puis chez Gestetner où il réalise des "réclames", durant les années trente et le début de la guerre. Il connaît ensuite le travail obligatoire en Allemagne. Après cette dure épreuve, il se lance en indépendant dans le graphisme publicitaire (Waterman, Scandale, Gibbs, Evian et Vedette). Dès 1944, il figure au sommaire de Jeunes Gars-Mon avenir (publication de la JOC) où il crée "Cette Brute d'Oscar" puis "Criquet".
La paix retrouvée, Pierre Lacroix s'installe au Vésinet, 4, rue Pasteur où il habitera le reste de sa vie. En 1947 il revient à la S.P.E. et reprend Bibi Fricotin, qu'il ne quittera qu'en 1988, à l'âge de 76 ans. En parallèle, il remplace Pellos en 1953 et 1954 au dessin des Pieds Nickelés (Les Pieds Nickelés industriels, Le trésor des Pieds Nickelés et le Rêve des Pieds Nickelés) et crée de nombreuses séries humoristiques pour Fripounet, le Journal de Bibi Fricotin, le Journal des Pieds Nickelés, Lisette, etc. A la mort d'Al G, il reprend Aggie pour deux numéros (27 et 28). Le graphisme est trop brouillon, le personnage est très modernisé : adieu l'attitude "college girl" (robe sans manche et petit pull), bienvenue aux jeans et au bon gros pull confortable!
Dessinateur populaire au sens propre, dont le style personnel, rapide, clair et efficace, était aisément reconnaissable, Pierre Lacroix est mort au Vésinet le 8 juillet 1994.
...En savoir plus: Bibi Fricotin Les Pieds-Nickelés la bande dessinée


Lamorisse, Albert (1922-1970)
Albert Lamorisse naquit à Paris en 1922. Très jeune il s'intéressa à la photographie puis au cinéma. En 1949, il réalisa son premier film pour enfants: Bim, le petit âne avec un commentaire de Jacques Prévert. Suivront Crin Blanc (1952), primé à Cannes et Le Ballon Rouge (1956), A la fois drôle et dramatique mais profondément humain ce court métrage obtint la Palme d'or à Cannes en 1956, catégorie courts-métrages. Il reçut aussi la Médaille d'or du cinéma français,et le prix Louis-Delluc la même année. A l'étranger, il fut salué comme un immortel chef-d'oeuvre de la poésie lyrique et reçut l'Oscar du meilleur court-métrage. Albert Lamorisse y mettait en scène des enfants parmi lesquels son fils Pascal et les deux neveux de son directeur de la photo, les jumeaux David et Renaud Séchan. Ce dernier fera carrière dans la chanson.
En 1959, Albert Lamorisse réalisa son premier long-métrage Le Voyage en Ballon, une sorte de suite au Ballon rouge dans lequel il utilisait l'hélivision, un système de prises de vues en hélicoptère. Mais le film ne reçut pas l'accueil attendu. Vinrent ensuite Fifi la plume (1963) et, en hélivision, Versailles (1966) et Paris (1967), d'impressionnantes images aériennes de divers sites et monuments saisies de l'hélicoptère. Comportant non seulement des vues générales mais aussi des détails d'une précision extrême, ces films composent de passionnants portraits de villes vues du ciel. Versailles reçut la Mention spéciale de la Commission Supérieure Technique à Cannes en 1967.
Le 2 juin 1970, alors qu'il terminait en Iran Le vent des amoureux, Albert Lamorisse trouva la mort dans un accident d'hélicoptère. Marié et père de trois enfants: Pascal, Sabine et Fanny, Albert Lamorisse habitait au Vésinet à l'angle du boulevard de Belgique et de l'avenue Hoche.
Signalons encore que l'on doit à Albert Lamorisse un célèbre jeu de société connu dans sa version moderne sous le nom de Risk, qui parut en 1955 sous le titre La Conquête du Monde. D'après certains collectionneurs, il semblerait que le jeu ait été créé en 1950, et que la première édition, datée de 1955, soit très recherchée.
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En savoir plus: Crin Blanc Le ballon rouge


Lanvin, Jeanne (1867-1946)
Née le 1er janvier 1867 à Paris, Jeanne Lanvin devient, à seize ans, garnisseuse de chapeaux dans un atelier de modiste. Deux ans plus tard, grâce au soutien financier d'une de ses clientes, elle s'installe à son compte. En 1897, la naissance de sa fille, pour laquelle elle réalise toute une garde-robe, lui donne l'idée d'étendre ses talents à l'univers de la couture. En 1908, elle crée le département "Enfant", puis, l'année suivante, "Femme" et "Jeune Fille" et lance, en 1926, le département "Homme".
Elle impose alors un style inspiré d'anciennes gravures de mode et qui fait la part belle aux robes du soir ornées de riches broderies. Forte de sa notoriété, elle élabore son premier parfum, My Sin (1925), puis, aidée par le talent du parfumeur André Fraysse, elle sort Arpège, dont le flacon, une boule noire coiffée d'un bouchon doré et flanquée de l'emblème de la maison, perpétue l'image de la marque. Suivront Scandal (1933), Eau de Lanvin (1933) et Rumeur (1934).
Morte en 1946 à Paris, elle est enterrée au Vésinet où elle habitait au 8 boulevard de Belgique, dans une des villas (
les vieilles tuiles), qu'elle avait fait construire vers 1910. Elle avait confié à Robert Fournez (architecte vésigondin, qu'elle avait connu lors de l'Exposition des Arts décoratifs de Paris et qui fut un des architectes de la Mosquée de Paris), la construction de deux autres villas aux 9 et 11, Boulevard de Belgique. Elle avait fait réaliser le mobilier d'intérieur et de jardin par Armand Rateau. Avant 1910, elle aurait habité au 2 rue des Chênes, une maison plus modeste, Villa Riquette, du surnom de sa fille Marguerite.
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En savoir plus : Biographie (2010)Une visite à Jeanne Lanvin (1926) • Le baron de Meyer chez Jeanne Lanvin• Les maisons de Jeanne Lanvin au Vésinet

 


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